Utilisateur:Gkergoat

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Bonjour,

Je suis chercheur à l'INRA; mes recherches portent principalement sur l’étude de l’évolution des interactions entre les plantes et les insectes phytophages, avec pour modèle biologique, des groupes d’intérêt économique.


Avec plus de 500.000 espèces décrites, les insectes phytophages représentent à eux seuls près du quart de la biodiversité terrestre connue. Ils ont donc une importance considérable au sein des différents écosystèmes qui les abritent. Au niveau économique, un grand nombre d’espèces d’insectes phytophages sont des bioagresseurs (chaque espèce de plante cultivée étant généralement la cible de plusieurs espèces d’insectes ravageurs) et ils génèrent des pertes énormes, en particulier dans les pays du Sud. Plusieurs facteurs conduisent actuellement à un accroissement des problèmes inhérents aux bioagresseurs.


  • Tout d’abord, avec la multiplication des échanges, il y a un accroissement des risques liés à l’introduction de bioagresseurs dans des pays exempts de leurs présences. Certaines espèces d’insectes a priori non nuisibles sont également capables d’étendre leur spectre d’hôte, en incluant dans leur régime alimentaire des plantes nouvellement introduites. Ces deux derniers points peuvent être illustrés par l’exemple du doryphore de la pomme de terre, un Coléoptère dont l’aire de répartition originelle était très limitée, et qui a su s’adapter très rapidement à une nouvelle plante-hôte (du même genre botanique que sa plante-hôte originelle) avec le succès que l’on connaît.
  • Comme autre facteur aggravant il y a aussi les modifications des pratiques culturales (développement des monocultures, stockage des denrées cultivées) qui favorisent l’émergence de nouveaux bioagresseurs


L’existence de ces problèmes récurrents liés à l’introduction de nouveaux bioagresseurs (espèces dites invasives), ou à l’émergence de nouveaux bioagresseurs souligne l’importance des études qui visent à caractériser les espèces d’intérêt économique (Ex. méthodes de "Barcoding" moléculaire) et à mieux comprendre les mécanismes qui conduisent au passage de statut de non-ravageur à ravageur.


Dans le cadre de ces recherches, l’utilisation des outils de phylogénétique et de génétique est essentielle. A l’aide de marqueurs moléculaires appropriés il est en effet possible de caractériser avec précision des bioagresseurs (ce qui s’avère très utile dans le cas de complexes d’espèces cryptiques). Ces outils permettent aussi d’étudier la dynamique d’invasions biologiques passées ou en cours, ou encore d’inférer des cadres historiques (arbres phylogénétiques) qui permettent de mettre en évidence les facteurs qui gouvernent l’évolution des spectres alimentaires d’hôtes dans des groupes d’insectes donnés. C’est à ce titre que l’utilisation et le développement de méthodes de pointe en inférence phylogénétique constituent l’un des axes majeurs de ma thématique de recherche.


Enfin, j’ai également tenu à développer un volet d’étude complémentaire qui intègre des analyses de données morphologiques (analyses cladistiques, analyses morphométriques) et des recherches en systématique alpha et taxonomie. Ces travaux sont un prérecquis nécessaire à un travail sur le terrain, où une réelle expertise taxonomique (dans les principaux groupes d’insectes phytophages) s’avère indispensable.


Ma contribution à l'encyclopédie Wikipedia est très récente. Pour le moment, je ne me suis intéressé qu'à la mise à jour de pages portant sur mon groupe d'étude principal, les bruches.


A bientôt sur ce site.