Giambattista Basile

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Giambattista Basile
Giambattista Basile

Giambattista Basile (1566 ou 1575–23 février 1632) était un poète, courtisan et écrivain italien qui est surtout connu pour ses recueils de contes.

[modifier] Biographie

Né à Naples dans une famille de la classe moyenne, Giambattista Basile a été courtisan et soldat auprès de plusieurs princes italiens, dont le Doge de Venise. Selon Benedetto Croce il serait né en 1575 alors que selon d'autres sources il serait né en 1566. Giambattista Basile a commençé à écrire des poèmes à Venise puis est ensuite retourné à Naples pour servir comme courtisan sous la protection de Don Marino II Caracciolo, prince d' Avellino à qui il a dédié son idylle L’Aretusa (1618). À sa mort il était devenu Comte de Torrone.

Giambattista Basile est surtout renommé pour avoir écrit un recueil de contes napolitains intitulé Lo cunto de li cunti ovvero Lo trattenimiento de' peccerille (ce qui en napolitain signifie "Le conte des contes ou Le divertissement des petits enfants"). Ces contes ont été publiés en deux volumes après sa mort par sa sœur Adriana en 1634 et 1636 sous le pseudonyme de Gian Alesio Abbatutis.

Giambattista Basile a recueilli et adapté des contes issus de la tradition orale européenne. Plusieurs d'entre eux ont été ensuite adaptés par Charles Perrault et Jacob et Wilhelm Grimm . C'est par exemple le cas de Cendrillon, du Chat botté, de Peau d'Âne, des Fées, de La Belle au bois dormant et de Hansel et Gretel.

Lo cunto est connu sous le nom de Pentamerone, un titre utilisé pour la première fois dans l'édition de 1674 en allusion au Décameron de Boccace, sur le modèle duquel il est bâti.

[modifier] Bibliographie

  • Giambattista Basile (trad. Françoise Decroisette), Le conte des contes ou Le divertissement des petits enfants (Lo cunto de li cunti ovvero Lo trattenimiento de peccerille), Circé, Strasbourg, 1995, 478 p. (ISBN 2-908024-88-8)

[modifier] Extrait

« Alors la vieille, qui n'avait pas la langue dans sa poche et n'aimait pas qu'on lui chatouille la croupe, se tournant vers le page, l'entreprit ainsi : « Ah, chenapan, fripon pisseux merdeux, culeron sans cervelle, saltimbanque à grelots, graine de potence, âne bâté! Voyez-vous cela! Les poussins aussi ont des prétentions! Que la peste t'étouffe et que ta mère l'apprenne! Puisses-tu ne pas passer le printemps! Puisses-tu crever d'un coup de lance catalane, ou mieux, étranglé par une corde pour que ton sang ne coule pas! Maux de la terre, sus au morveux, toutes voiles dehors! Et qu'on en disperse la semence! Vaurien, traîne misère, fils de pute, malandrin! » »
    — Le conte des contes