GG Allin

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GG Allin (29 août 195628 juin 1993) était un chanteur punk hardcore qui s'est produit et a enregistré avec beaucoup de groupes différents durant sa carrière.

Il est célèbre pour ses performances scéniques qui incluaient des actions transgressives telles qu'Allin déféquant sur scène, s'auto-mutilant, chantant nu, mettant les gens au défi de lui faire une fellation, et de multiples actions de violence envers le public. Bien que plus connu pour son jeu de scène que pour son large champ musical, il enregistra de façon prolifique, pas seulement sur la scène punk rock, mais aussi du discours, de la country et un type de rock inspiré des Rolling Stones.

Sommaire

[modifier] Biographie

Punk
Origines
stylistiques
Rock 'n' Roll • Rockabilly • Garage • Psychédélique • Pub rock • Glam rock • Protopunk
Origines
culturelles
Milieu des années 1970 aux États-Unis, Australie & Royaume-Uni
Instruments
typiques
Voix • Guitare • Basse • Batterie
Popularité Underground avec quelques succès internationaux pour le pop punk et le ska punk
Formes dérivées
Genres
dérivés
Emo - New Wave - Post-punk - Rock alternatif
Genres
associés
Anarcho-punk -Anti-folk - Chicano punk - Crustcore - Death rock - Deathcountry - Folk punk - Funkcore - Garage punk - Horror punk - Jazz punk - Oi! - Psychobilly - Pop punk - Rock hardcore - Ska punk
Scènes
régionales
Punk belge
Punk français
Voir aussi

Ephéméride - DIY - Précurseurs du punk - Première vague punk - Seconde vague punk - Films punk - Mode punk - Philosophie • Idéologie

Portail du Punk • Le projet Punk

[modifier] Enfance

Il est né Jesus Christ Allin au Weeks' Memorial Hospital, à Lancaster, New Hampshire, aux États-Unis. [1] Ce nom prophétique lui a été donné car son père Merle Allin, Sr. (un homme religieux et asocial, alors âgé de 32 ans) avait dit à sa femme, alors âgée de 21 ans, qu'un ange lui était apparu et lui avait dit que son fils nouveau né serait un grand homme, dans la veine du messie. [2] [3] Dans sa jeunesse, son frère aîné, Merle Allin, Jr., qui était incapable de prononcer "Jesus" correctement et l'appelait continuellement "Jiji", a transformé son prénom en "GG". La famille vivait dans une cabane en rondins sans eau ni électricité. Le père d'Allin, qui interdisait toute conversation à la maison une fois la nuit tombée, était décrit comme abusif et mentalement instable, même si GG n'a jamais utilisé cela comme excuse pour aucune de ses excentricités.

Peu après avoir commencé l'école, sa mère changea son nom légal en Kevin Michael Allin (le 2 mars, 1962 selon son certificat de naissance). Arleta avait autorisé son nom de naissance à subsister jusqu'à ce jour. Cependant, avec la santé mentale de son mari se détériorant, sa mère changea son nom afin de donner à Allin une chance de vivre une enfance normale, libre de moqueries.

GG fut considéré comme inadapté dès le collège, et placé en enseignement adapté, il redoubla une année. Il était connu pour se rebeller en venant aux cours habillé en drag queen (sa photo de classe de première le montre ainsi). Quand interrogé à propos de son enfance, GG a été cité comme la décrivant « Très chaotique. Pleine de changements et de dangers. Nous vendions de la drogue, volions, entrions par effraction chez les gens, dans leurs voitures, etc. Nous avons fait ce que nous voulions pour la plus grande partie - y compris tous les groupes dans lesquels nous avons joué. Les gens nous haïssaient déjà à cette époque. » [4]

[modifier] Débuts

Certains de ses premiers enregistrement furent en tant que batteur. Au lycée, il avait déjà un penchant pour les actions théâtrales et provocantes. Lors d'un des ses premiers concerts (un bal de lycée), il arracha les décorations et tout le monde applaudit. Un des premiers concerts déclencha même une émeute. Il écrit deux chansons avec le groupe Malpractice en 1977 et joua aussi de la batterie sur le single (Galileo/Jesus Over New York) pour le groupe Stripsearch en 1981.

Ses premières années en tant que leader furent avec the Jabbers (1977 – Avril 1984). The Jabbers enregistrèrent plusieurs chansons sur lesquelles Allin jouait de la batterie et chantait les paroles. En 1980 vint la première réalisation d'Allin, Always Was, Is And Always Shall Be. À ce moment, Allin était un leader punk rock standard dans la veine d'Iggy Pop et Stiv Bators. Il fut même encadré à un point par le vétéran de l'industrie musicale (et producteur des Dead Boys) Genya Ravan. Des tensions internes aux Jabbers commencèrent à croître alors qu'Allin devenait de plus en plus incontrôlable, vicieux, et sans concessions. The Jabbers se sépara, et ses membres prirent des chemins différents. Son addiction aux drogues commença à cette époque.

Du début à la fin des années 1980, Allin fut à la tête de nombreux groupes. Entre autres The Cedar Street Sluts, The Scumfucs en 1982, et The Texas Nazis en 1985. Cependant, Allin restait dans la scène underground et n'était pas encore une icône viable du hardcore sur la scène de la côte est. Le 13 mars, 1986, Tracy Deneault donne naissance à une fille qu'elle a eu avec Allin. On sait peu sur cette fille, Nicoann Deneault. Certaines spéculations veulent que la petite photo dans la main gauche du cadavre d'Allin lors de ses funérailles était la photo de Nicoann, bien qu'il paraisse plus probable qu'il s'agisse d'un très jeune GG Allin [5] [6]. Tracey Deneault et GG ne se marièrent jamais. Tracey était une adolescente qu'Allin choisit quand sa femme, Sandra Farrow - son amour d'enfance et un mannequin, demanda le divorce. Allin se retira dans une cabane dans le New Hampshire où il écrit ce qui est considéré comme sa première « grande œuvre », Eat My Fuc.

Bien que restant un marginal, Allin obtint une audience plus large avec la publication par Reachout International Records (ROIR) de Hated In The Nation (1987), une publication sur seule cassette à cette époque, qui contenait plusieurs morceaux de son catalogue, alors introuvable, avec The Jabbers, The Scumfucs and Cedar Street Sluts. La bande présentait aussi plusieurs nouveaux enregistrements, studio et live, avec un groupe d'all-stars assemblé par le producteur, journaliste de Maximum Rock'n'Roll, et patron des débuts d'Allin, Mykel Board. Ce groupe comprenait Jay Mascis de Dinosaur Jr. à la guitare, et Mark Kramer, producteur/musicien de Bongwater à la basse.

[modifier] Carrière

De la moitié à la fin 1980, Allin était résolument héroïnomane, alcoolique, fumeur intensif et abusait en moyenne de tous les toxiques qu'on lui proposait. Il était mal habillé et se lavait rarement. À ce point, Allin commença aussi à utiliser des laxatifs avant ses concerts puisque la défécation était devenu un numéro de scène habituel pour lui. Allin se décrivait comme « le dernier vrai rocker. » Il entendait par là que la musique rock elle-même avait commencé comme une figuration du danger, de l'anti-autoritarisme, de la rébellion, mais avait été largement récupérée par les corporations et les soucis d'argent. La musique et les performances scéniques d'Allin étaient par conséquent destinées à rapprocher le rock de ses racines, à le reprendre d'entre les mains du système corporatif. Certains de ses supporters plaident qu'il marquait là un point, spécialement au regard du système de cooptation des corporations.

Allin idolâtrait la légende de la musique country Hank Williams, Sr., et se considérait comme son âme sœur. Tous les deux étaient relativement solitaires et étrangers aux autres, tous les deux utilisateurs réguliers de toxiques, ils n'avaient que peu, si ce n'est pas de possessions, et voyageaient à travers le pays sans répit. Les productions acoustiques de GG Allin, particulièrement présentes sur The Troubled Troubador, furent fortement influencées par Williams. Il enregistra ses propres versions de Family Tradition par Hank Williams, Jr., et Longhaired Redneck par David Allan Coe, intitulant ses versions respectivement Scumfuc Tradition et Outlaw Scumfuc. Plus tard, GG Allin produit un autre album country Carnival of Excess.

Durant cette période, Allin collabora avec Bulge (aussi connu comme le Boston hardcore punk trio Psycho, sur l'album Freaks, Faggots, Drunks and Junkies), The Aids Brigade (avec l'horrible Expose Yourself To Kids de 7 minutes) et The Holymen (You Give Love A Bad Name). Allin commença aussi à donner de nombreuses spectacles de discours. Des vidéos de ces shows existent mais sont rares. C'est durant cette période qu'Allin enregistra son album Murder Junkies produit par New Rose Records avec le groupe ANTiSEEN. Cet album contenait 10 chansons normales et 10 chansons parlées. À part Freaks, Faggots, Drunks and Junkies, Allin considérait cet album comme le plus professionnel et propre des albums explorant sa personnalité et définissant sa philosophie de vie. C'est aussi à ce moment qu'Allin enregistra l'album War In My Head - I'm Your Enemy sorti sur Awareness Records avec le groupe Shrinkwrap. Cet album en particulier est composé d'une chanson de 45 minutes, collage de discours mis en musique par Shrinkwrap.

Ne voulant pas chercher d'emploi stable, Allin subsistait en vendant ses propres albums. Il prétendait aussi avoir commis plusieurs actes criminels tels qu'effractions, vols et agressions. Allin était par ailleurs fasciné par les serial killers. Il écrit et rendit visite plusieurs fois à John Wayne Gacy dans sa cellule, Gacy a même peint un portrait d'Allin.

À ce moment, les performances scéniques d'Allin, qui affligeaient souvent des dégâts considérables aux salles et à l'équipement sonore, étaient régulièrement arrêtées après quelques chansons par la police ou les propriétaires des salles. Allin fut plusieurs fois poursuivi pour violences en réunion et exhibitionnisme. Sa tournée continuelle était stoppée seulement par la prison ou de longs séjours à l'hôpital pour des os cassés, des septicémies et autres traumatismes.

Un autre attrait des performances d'Allin était ses menaces continuelles de suicide. En, 1988, Allin écrit à Maximum RocknRoll disant qu'il se suiciderait en scène lors d'Halloween 1989. Cependant, il était en prison quand ce jour arriva. Il réitérait sa menace chaque année suivante mais finissait emprisonné chaque Halloween suivant. Quand on lui demandait la raison du non respect de ces promesses, ou parfois ses défécations sur scène, Allin répondait, « Avec GG, tu n'obtiens pas ce que tu attends—tu obtiens ce que tu mérites. » [7] Il déclara aussi que le suicide devait seulement être utilisé quand la personne concernée était au top, rencontrant l'au delà au meilleur de soi même, et pas au pire. [8]

Entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, les séjours en prison d'Allin se furent plus réguliers et plus longs. Il fit une peine particulièrement longue du (22 décembre, 1989 au 26 mars, 1991) après avoir été accusé du viol avec torture d'une femme à Ann Arbor, Michigan (il plaida no contest une alternative américaine au coupable/non coupable).

Dans une évaluation psychologique fait au cours du procès, Allin était jugé comme ayant au moins une intelligence moyenne, décrit comme « courtois, coopératif et candide. » L'évaluateur anonyme nota qu'Allin n'apparaissait pas psychotique, et apparaissait à l'aise avec son style de vie non orthodoxe, mais qu'il avait un comportement correspondant à un trouble de la personnalité borderline, des symptômes de masochisme et narcissisme.

Durant le jugement, Allin affirma son innocence, déclarant que la femme avait participé de sa propre volonté. Il y avait des éléments dans le dossier laissant entendre que la femme, une de ses admiratrices, s'était jetée sur lui pour la publicité. Comme noté dans le rapport clinique, les témoins offrirent des témoignages contradictoires à la police, déclarant d'abord qu'elle avait été attaquée par trois hommes. Ce n'est que plus tard qu'elle accusa Allin.

C'est durant ce confinement qu'Allin se sentit poussé par sa vie et sa "mission" comme il la définissait. Il écrit le GG Allin Manifesto (1990) durant cette période. Entre temps, sa notoriété grandissante entraîna des apparitions sur Morton Downey, Jr., Geraldo, The Jerry Springer Show et un épisode mémorable de The Jane Whitney Show.

À la fin de cette période, l'apparence physique d'Allin devint définitive. Il rasa sa tête, enleva le milieu de sa moustache à la Genghis Khan, teint sa barbe en rouge et rasa son corps en entier. De plus, il était progressivement recouvert par de nouveaux tatouages faits maison de piètre qualité, et par les cicatrices de ses performances scéniques.

[modifier] Décès

La tombe de GG Allin à Littleton, New Hampshire (États-Unis).
La tombe de GG Allin à Littleton, New Hampshire (États-Unis).

Malgré ses menaces d'un suicide sur scène, Allin mourut d'une overdose d'héroïne le 28 juin 1993, dans l'appartement d'une amie à New York, situé 29 Avenue B, Manhattan. Il était âgé de 36 ans. Son dernier concert fut donné dans un petit club appelé The Gas Station à New York. La vidéo de la balance, du concert et de sa suite sont présents sur la version DVD de Hated: GG Allin and the murder junkies. Pour ce dernier concert il fit quelques chansons avant que le courant soit coupé, après quoi il dégrada la salle puis s'en alla à travers les rues de New York, nu, couvert de sang et d'excréments, entouré de centaines de fans qu'il embrassait volontiers. Sans doute, l'un des plus hallucinants concerts de l'histoire du rock.

Après être arrivé à l'appartement de son amie, Allin sniffa de l'héroïne, puis perdit connaissance. Certains des fêtards posèrent pour des photos aux côtés d'un Allin ayant perdu connaissance, ignorant qu'il était déjà mort. Le matin suivant, quelqu'un remarqua qu'Allin reposait toujours, immobile, et appela une ambulance, mais Allin était déjà mort à l'arrivée des secours.

À ses funérailles, le corps bouffi et décoloré d'Allin était habillé avec son blouson de cuir noir, et un slip de sparadrap. Il avait une bouteille de Jim Beam à ses côtés dans son cercueil, selon ses vœux (publiquement exprimés dans sa balade country acoustique, "When I die"). Suivant les souhaits de son frère, le croque-mort n'avait pas lavé le défunt (qui sentait fortement les excréments), ni appliqué de maquillage. Les funérailles se transformèrent en fête acharnée. Les amis posèrent avec le corps, mirent de la drogue et du whisky dans sa bouche, et baissèrent le slip de sparadrap pour prendre des photos de son pénis. Comme les funérailles touchaient à leur fin, son frère mis une paire d'écouteurs à Allin. Ces écouteurs furent reliés à un lecteur portable dans lequel fut inséré une copie de The Suicide Sessions. La vidéo de ses funérailles est disponible à l'achat, c'est aussi un bonus du DVD Hated.

À l'époque de sa mort, Allin tirait des plans pour un album de chanson parée, et pour une improbable tournée européenne. Ironiquement, il en parlait avec enthousiasme à un ami quelques heures avant sa mort.

GG Allin fut enterré le 3 juillet, 1993 au cimetière Saint Rose de Littleton, New Hampshire. Une réunion s'y tient chaque année, les fans sont encouragés à s'y rendre. [9].

[modifier] Un aperçu de sa carrière

Même si GG Allin a eu peu de succès commercial, il est devenu célèbre pour ses performances scéniques violentes, provocatrices, et sa personnalité singulière et implacable.

Il y a toujours eu des spéculations sur la santé mentale d'Allin. Setve Huey écrit, « Peu des associés d'Allin ont nié que son comportement erratique était sûrement le résultat de problèmes mentaux aggravé par ses abus de drogues ; beaucoup spéculèrent sur la possibilité d'un dédoublement de la personnalité, un homme qui passerait très vite de l'amabilité à la violence, de l'intelligence à l'incohérence, de l'auto-dérision au narcissisme. Et si Allin n'était pas un sociopathe clinique -- comme le suggèrent sa personnalité publique et ses interviews -- il en était très proche. » [10]

L'opinion critique sur la musique et les enregistrements d'Allin est universellement médiocre : Steve Huey déclare que « L'intégralité de la production d'Allin se classe comme peut-être la pire musique jamais enregistrée » [11], alors que Ian McCaleb écrit que la discographie d'Allin « est un semi-remorque d'obsession puérile, de concupiscence démente et d'humour au niveau du slip. » [12]

Cependant, la réputation d'Allin n'a fait que croître depuis sa mort, et il a un petit en nombre, mais dévoué culte le vénérant. Les membres du groupe de rock issu de Philadelphie CKY et de l'artiste country/punk hors la loi Hank Williams III ont mentionné GG Allin comme une majeure influence pour leur musique. Le groupe CKY joue régulièrement une version de la chanson de GG, Bite it you scum, lors de leurs tournées. Durant leur tournée 2003, Out On The Noose Again, le frère de GG Mele a joué de la basse sur la chanson avec CKY. Dans le quatrième opus de la série vidéo CKY, le guitariste Chad Ginsburg rend visite à la tombe d'Allin lors d'une tournée, puis boit une bouteille de Jim Beam entière et urine sur la tombe de GG. Williams a en partie dédié son album 2006 intitulé Straight To Hell à Allin.

Certains des albums d'Allin, surtout les versions originales, se commandent souvent à un prix très élevé chez les collectionneurs. Sur une des conversations téléphoniques enregistrées sur le CD posthume Troubled Troubador, Allin disait son étonnement devant les prix élevés avec lesquels ses premiers disques, incluant les singles Malpractice et Stripsearch (sur lesquels il ne jouait que de la batterie) se vendaient. La rareté des versions originales faites avec les Jabbers et les Scumfucs est une des raisons qui a emmené la compilation et la sortie de Hated In The Nation en 1987. Aux côtés des sorties officielles, beaucoup de vidéos et d'albums bootlegs ont été publiés indépendamment avec ou sans son accord.

Quel que soit le référent, la plupart des albums de GG Allin furent enregistrés en amateur, même selon les standards punk rock, qui considèrent souvent l'amateurisme comme une vertu. Cela était principalement dû à la faiblesse de ses budgets d'enregistrement. Il ne reçu jamais le soutien des grands labels pour la distribution, même si à un point Enigma Records avait un contrat avec lui pour un album, qu'il avait signé lors de sa sentence de prison au Michigan. Une publicité existe pour cet album bien que l'album ne fut jamais produit du vivant d'Allin ; l'album, l'enregistrement live Anti-Social Personality Disorder, serait plus tard publié à titre posthume, dans un premier temps par Ever Rat Records, puis par Awareness Records. La plupart de sa discographie fut auto-produite sur vinyle ou cassette, ou au travers de petits labels indépendants comme Orange Records de David Peel, et Black And Blue Records.

Le public venait souvent aux concerts d'Allin moins pour la musique que pour assister à ses performances scéniques qui incluaient Allin chantant nu, attaquant le public et parfois les membres de son groupe, déféquant, urinant, lançant ses excréments dans la foule, s'auto-mutilant et une multitude d'autres actes choquants. Si beaucoup considéraient ces actes comme de l'art performance, du shock rock ou un divertissement sale, GG Allin se considérait comme une personne suivant la philosophie qu'il prônait dans ses chansons. De la même manière, McCabe écrit que « en laissant de côté tout jugement moral ou artistique, on doit du respect à Allin pour avoir fait ce qu'il a fait avec autant de conviction et pour aussi longtemps. »

L'attitude indépendante d'Allin était sûrement une extension de sa philosophie de vie ; il rejetait le conformisme et ce qu'il considérait comme un mensonge émotionnel ou mental. Il voyageait à travers les États-Unis sans répit à bord de bus, souvent sans autre bagage que ses habits et un sac, vivant au jour le jour, suivant un mode de vie qu'il préférait face à ce qu'il percevait comme une vie faible, sans esprit, vécue par la majorité suivant un chemin naissance-école-travail-mariage-vieillesse-mort. Il se prononçait souvent contre le style de vie américain comme il le considérait : un ordre pré-établi dans lequel chacun est censé vivre sa vie suivant les conventions du gouvernement et de la société.

Il a été attesté par des sources telles que ses anciens membres de groupe ou son frère, Merle, que GG Allin possédait une résistance physique et mentale extraordinaire au regard du nombre d'agressions avec arme à feu, à l'arme blanche, des empoisonnements, des auto-mutilations et la grande quantité de drogues dures ingérées. Allin s'infligeait une quantité obscène de châtiments dans une tentative délibérée de se durcir - il acceptait avec entrain la douleur et le danger tout comme le plaisir. Sur scène, il s'est même une fois fait sauter les dents de devant à grands coups de micro. [13]

Depuis 2006, les enregistrements d'Allin avec les Jabbers, les Cedar Street Sluts et les Scumfucs sont re-édités par Black And Blue Records alors qu'Awareness Records possède les droits sur ses enregistrements entre 1987 et 1991. ROIR a continué à publier Hated In The Nation depuis sa mise sur la marché, et le dernier album studio d'Allin Brutality And Bloodshed For All est resté publié depuis sa publication posthume en Septembre 1993 sur l'initiative de Kim Fowley et Alive Records. L'héritage de GG Allin vit au travers de ses fans. Un rituel d'urinage sur la tombe de GG est tenu en vie par des punks NH et VT D.I.Y. (Do It Yourself). Selon la rumeur, la mère de GG laverait encore la tombe.

[modifier] Groupes

  • The Jabbers
  • The Cedar Street Sluts
  • The Scumfucs
  • Bulge (mieux connu comme le groupe hardcore punk de boston Psycho)
  • Antiseen (aka The Carolina Shitkickers sur une version acoustique)
  • The Murder Junkies
  • The Criminal Quartet
  • The AIDS Brigade
  • The Disappointments
  • The Holymen
  • The Fuckin Shitbiscuits
  • The Texas Nazis (dont les membres devinrent the Killcreeps puis Ghoultown)
  • The Toilet Rockers
  • The Sewer Scum
  • The NYC Sheiks
  • The Drug Whores
  • Afterbirth
  • The Southern Baptists
  • Shrinkwrap
  • The Primates
  • The Swankfucks
  • His Illegitimate Kids
  • Bloody Mess & The Skabs
  • The New York Superscum
  • David Peel
  • MotorCity Badboys (Aussi connus comme MC2)

[modifier] Extraits

  • "J'en ai tellement marre de vous que je commence à en avoir vraiment marre de moi" (Bored to Death)
  • "Je me fous de ce que tu dis, car je suis moi" (You'll Never Tame Me)
  • "Poupées sans tripes et décérébrées - qui a besoin de vous ?" (You Hate Me and I Hate You)
  • "Est-ce que tu penses que j'en ai vraiment quelque chose à faire ?" (No Rules)
  • "Je ne veux pas jouer dans aucun putain de groupe des années soixante" (Abuse Myself, I Want to Die)
  • "J'avais l'habitude de renifler les collants des filles, mais il n'y a rien de mieux qu'une fille s'asseyant sur ton nez" (Gimme Some Head)
  • "Si tu as un cancer, va mourir, putain ! / Si tu as le SIDA, répand le autour de toi et prend des vies" (Die When You Die)
  • "Frappe moi avec une putain de hache, je ne broncherais pas" (Abuse Me, I Want to Die)

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « GG Allin ».