Georges Palante

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Georges Palante
Philosophe Occidental
Époque Moderne
Georges Palante en 1914
Georges Palante en 1914
Naissance : 20 novembre 1862
(Blangy-les-Arras)
Décès : 5 août 1925 (Hillion)
École/tradition : Individualisme
Influencé par : Nietzsche, Stirner, Gobineau, Schopenhauer, Gaultier
A influencé : Michel Onfray

Georges Toussaint Léon Palante (20 novembre 1862 à Blangy-les-Arras, Pas-de-Calais - 5 août 1925 à Hillion) est un philosophe et sociologue français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Ses parents sont originaire de Liège. Il étudie successivement au collège d'Arras, puis au lycée Louis-le-Grand à Paris

Il obtient une licence ès lettres à l'université de Douai. En 1885, il débute sa carrière de professeur de philosophie à Aurillac, où il rencontre sa future femme, Louis Genty avec qui il se marie trois années plus tard et aura une fille. Entre 1886 et 1888, il professe à Chateauroux. Il est reçu en 1888 à l'agrégation de philosophie.

Il se sépare de sa première femme en 1890 et est nommé au lycée de Saint-Brieuc, puis, dans les années qui suivent, à Valencienne, La Rochelle, Niort. En 1893, il traduit un ouvrage de Theobald Ziegler et commence à publier des articles. Il retourne en 1898 au lycée de Saint-Brieuc qu'il ne quittera plus jusqu'à la fin. Parallèlement, il accomplit son œuvre de philosophe, publiant des articles dans des revues (tenant, pendant 13 ans, la chronique philosophique au Mercure de France...), et des essais. Il rassemble plusieurs de ses articles qu'il publie dans différents ouvrages : Combat pour l'individu (1904), La Sensibilité individualiste (1909)

En 1907, Il prépare une thèse de doctorat à la Sorbonne, dont la soutenance n'a jamais été autorisée. Il publie néamoins cette dernière sous le titre Antinomies entre l'individu et la société en 1912, qu'il complète deux ans plus tard sous le titre Pessimisme et individualisme.

En 1916, il se lie d'amitiés avec l'écrivain Louis Guilloux.

Il épouse Louise Pierre en 1923 et prend sa retraite d'enseignant un an plus tard. Il se tire une balle dans la tempe le 5 aôut 1925.

Individualiste hors toute chapelle, il admire Nietzsche et très tôt s'intéresse aux travaux de Freud.

Georges Palante s'est donné la mort, pour des raisons non réellement déterminées, mais il était atteint d'acromégalie, découverte alors qu'il était étudiant : une maladie dégénérative grave, qui ne se soignait pas à l'époque, et qui lui rendait la vie de plus en plus douloureuse.

[modifier] Postérité

Sa destinée posthume a été assurée par Louis Guilloux (qui fut un moment son ami intime, et qui fit intervenir son personnage dans plusieurs de ses romans, dont Le Sang noir), Jean Grenier (qui lui-même influença Albert Camus), et récemment Michel Onfray (Physiologie de Georges Palante, portrait d’un nietzschéen de gauche, dont c'est l'un de ses premiers ouvrages).

Ses œuvres ont été rééditées récemment, d'abord quelques titres aux éditions Folle Avoine, puis des Œuvres philosophiques quasi-complètes chez Coda en 2004 (préface de Michel Onfray).

En septembre 2006, a paru chez Coda le volume 1 des Chroniques complètes - Le Mercure de France, 1911-1923, préfacé et annoté par Stéphane Beau.

[modifier] Œuvres

s:Accueil

Wikisource propose un ou plusieurs textes écrits par Georges Palante.

  • La Question sociale est une question morale, Th. Ziegler, Paris, Alcan, 1893 - traduction et préface par Georges Palante.
  • Précis de Sociologie, Paris, Alcan, 1901.
  • Combat pour l’individu, Paris, Alcan, 1904a.
  • La Sensibilité individualiste, Paris, Alcan, 1909.
  • Les Antinomies entre l’individu et la société, Paris, Alcan, 1912.
  • La Philosophie du bovarysme, Jules de Gaultier, Paris, Mercure de France, 1912.
  • « Autour d’une thèse refusée en Sorbonne », Revue du Mercure de France, 1912.
  • Pessimisme et individualisme, Paris, Alcan, 1914.
  • Du nouveau en politique ! Des problèmes nouveaux ! Des partis nouveaux ! Des hommes nouveaux !, Duperret, 1919.

[modifier] Voir également

[modifier] Bibliographie

  • Michel Onfray, Physiologie de Georges Palante--Pour un nietzschéisme de gauche, éditions Grasset, 2002.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes