Georges Friedmann

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Georges Philippe Friedmann (Paris, 1902Paris 1977), sociologue français.

Il fut le fondateur, après la Seconde Guerre mondiale d'une sociologie du travail humaniste. Après des études en chimie industrielle, il entra à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1923. Il fut pendant la guerre un intellectuel marxiste, proche du Parti communiste français. Il consacra la plus grande partie de ses travaux à l'étude des relations de l'homme avec la machine dans les sociétés industrielles de la première moitié du XXe siècle.

Sommaire

[modifier] Un grand sociologue, initiateur et médiateur

Ses travaux et ses ouvrages comme Le travail en miettes (1956) l’ont souvent réduit à être présenté comme un sociologue du travail. Il est vrai que, dès 1931, il abordait les problèmes posés par le travail et les techniques. En 1946, sa thèse, Problèmes du machinisme industriel, introduit, en France, la nouvelle sociologie du travail. À cette époque, il est déjà reconnu par ses pairs américains et lui–même fait connaître en France les grands travaux des sociologues d’outre–Atlantique. Mais le parcours de Georges Friedmann et ses travaux dépassent cette unique identité de sociologue du travail. Aux débuts des années 1960, il explore un autre champ de la culture technique : les communications et la culture de masse. À la tête du Centre d’études sociologiques (CNRS), il se révèle un grand organisateur et initiateur de recherches.

[modifier] Un intellectuel dans le siècle

Lors de la montée du fascisme dans les années 1930, Georges Friedmann, comme certains intellectuels de cette époque, s’interroge sur l’expérience soviétique. Il apprend le russe à l'Institut des langues orientales. Entre 1932 et 1936, il effectue plusieurs séjours en URSS. Il en tire deux ouvrages, dans lesquels il exprime son soutien critique à l’égard du régime de Moscou.

La déclaration de guerre et la signature du Pacte germano–soviétique, l’amène à s’engager dans la résistance, aux côtés de Jean Cassou. Il se révèle alors un homme d’action. Il traduit son expérience dans son Journal de guerre, publié par Gallimard en 1987, dix ans après sa mort.

L’après Seconde guerre mondiale le compte parmi les compagnons de route et sympathisants de l’URSS. Il contribue, avec d’autres compagnons, comme Vercors, Jean Cassou, André Chamson, à la rédaction de l’ouvrage L’Heure du choix, écrit en 1946 et publié en 1947. Celui-ci peut être brièvement résumé par la phrase « L’URSS est un exemple mais pas un modèle. »

[modifier] Un philosophe

Georges Friedmann, philosophe de formation, a toujours, tout au long de son parcours, veillé à maintenir les liens entre la sociologie et la grande philosophie métaphysique occidentale. Grand lecteur de Leibniz et de Spinoza, il livre ses réflexions d’ordre moral et philosophique sur l’avenir de la civilisation technicienne dans La puissance et la sagesse, publié en 1970.

[modifier] Voir également

[modifier] Bibliographie

-Le Travail en miette.

[modifier] Sur Friedmann

  • Pierre Grémion et Françoise Loison, Georges Friedmann. Un sociologue dans le siècle. 1902-1977. Paris 2004. ISBN 2-271-06234-9
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