Georges Bendrihem

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Georges Bendrihem (1932 à Tétouan, Maroc - 6 octobre 1995) était un photographe de presse qui a effectué l’essentiel de sa carrière à l’Agence France-Presse.

Il commence par un apprentissage de menuisier avant d’exercer dès 1947 la fonction de retoucheur portraitiste. A peine âgé de trente ans il devient correspondant au Maroc pour l’Associated Press. Arrivé en France après la fin du Protectorat (1956) il suit ses parents qui se sont installés à Sarcelles. Il travaille alors pour l’agence Keystone et intègre en avril 1962 l’Agence France-Presse Il y occupe la fonction de tireur en laboratoire avant d’effectuer un premier reportage en suivant les évènements de Mai 68. Passé photographe, il se spécialise dans le domaine sportif. Il couvre notamment les Jeux Olympiques d'hiver comme ceux d’été de Grenoble et Mexico, jusqu’à Los Angeles en 1984.

En 1980, alors qu’il couvre une manifestation sur le pont de l’Alma, il est victime de matraquage par les forces de l’ordre. Cet incident provoque la colère de l’ensemble des reporters photographes qui déposeront, en signe de protestation, leurs appareils à la sortie d'un Conseil des ministres. Cet incident est également à l’origine du brassard de presse.
Cette marque de reconnaissance le lance dans la réalisation d’un complexe annuaire des photographes de presse, rapidement appelé le Ben book, par le milieu du photojournalisme.

Syndicaliste, il ne cachait pas ses appartenances politiques. Pourtant en 1995, il sera appelé à couvrir la campagne présidentielle du candidat Jacques Chirac. Après l’élection il suivra le chef de l'Etat dans l’ensemble de ses déplacements. C’est lors d’une visite officielle en Tunisie qu’il trouve la mort le 6 octobre 1995 dans l’accident du taxi qui le conduisait de Kairouan à l’aéroport de Tunis.

Un prix de la photo politique qui porte son nom, et remis en présence du Président de la République, lui rend chaque année hommage.