Geoffroy Velten

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Geoffroy Velten vers 1910 (Collection particulière de Mr Daniel Baltzinger).
Geoffroy Velten vers 1910 (Collection particulière de Mr Daniel Baltzinger).

Geoffroy Velten est né le 10 septembre 1831 à Brumath et est mort le 21 septembre 1915 à Paris. Il est le fils de Geoffroy Velten (1806-1869), brasseur à Brumath, et d'Anne-Marie Strohl (1807-1885), originaire de Schweighouse près Haguenau.

Geoffroy Velten est un homme d'affaires luthérien et alsacien installé à Marseille, qui est à l'origine de la création de La jeune République, première version du Petit Provençal et qui est élu Sénateur.

Sommaire

[modifier] Biographie

Geoffroy Velten, déjà petit-fils et arrière petit-fils d'une lignée de brasseurs alsaciens, épouse le 5 septembre 1857, à Marseille, Marie-Adèle Velten, la fille de son oncle Jean-Jacques Velten (1802 Brumath- 1870 Marseille), négociant et brasseur à Marseille et de Eugénie Marie Bohler. Il est domicilié à cette époque rue Bernard Dubois.

Le poète Clovis Hugues. En 1876, Geoffroy Velten participe avec lui à la création de La jeune République, première version du Petit Provençal.
Le poète Clovis Hugues. En 1876, Geoffroy Velten participe avec lui à la création de La jeune République, première version du Petit Provençal.

Auparavant, après des études à l'école supérieure de Brumath, il devient bachelier ès sciences en 1846. En 1848, il s'installe à Marseille où il travaille dans la brasserie de son oncle et futur beau-père. En 1861, il fonde son propre établissement qui va être à l'origine des Brasseries de la Méditerranée. En 1890 sa brasserie dispose d'une capacité de production de 25.000 hl de bière. Il fabrique également de la glace pour les navires de commerce et installe la première malterie pneumatique de France. En 1881, il revend son entreprise et se consacre à la politique.

A l'instar de certains réformés, le brasseur Geoffroy Velten de Marseille, est sous le Second Empire, républicain militant[1]. Il soutient les candidatures de Gambetta en 1868 et d'Esquivos en 1869.

En 1870, il crée une caisse de secours et fait don de deux mitrailleuses pour la défense nationale. Il est cofondateur de la société d'Alsace-Lorraine en 1871, et en assure la vice-présidence jusqu'en 1877.

Geoffroy Velten finance les journaux républicains marseillais et participe, avec Clovis Hugues en 1876, à la création de La jeune République[2], première version du Petit Provençal (1880)[3]. En juillet 1880, il fonde Les Pionniers de l'avenir, une organisation de jeunesse à visées patriotique et militaire.

Il est conseiller municipal de Marseille en 1874-75; en 1880, il est élu au Conseil général, puis devient Sénateur des Bouches-du-Rhône, élu sur la liste des Républicains le 25/01/1885, où il succède à Eugène Pelletan. Il est réélu le 07/01/1894 (avec 232 voix sur 405 suffrages exprimés) comme représentant du parti républicain radical[4]. Il entame un 3e mandat le 04/01/1903, inscrit dans les rangs de la Gauche démocratique. A la fin de son mandat, le 06/01/1912, il ne se représente plus.

Geoffroy Velten est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1881, puis officier en 1885, en distinction de son dévouement pour les blessés de la guerre de 1870 et pour son action lors de l'épidémie de choléra qui sévit à Marseille.

Geoffroy Velten, comme beaucoup de réformés, vote la loi sur la laïcité de 1905. Il prend part au débat sur le tarif général des douanes, défend les intérêts de ses électeurs.

Il existe une place Geoffroy Velten à Brumath, là où se situe sa maison natale, l'ancienne brasserie familiale.

[modifier] Descendance

Son neveu, Édouard Velten, dirige à Marseille les Brasseries de la Méditerranée, créées par son oncle et son grand-père Jean-Jacques Velten, après avoir fait son apprentissage à Lyon. Il a un rôle social important à Marseille et est membre de la Chambre de Commerce. Il préside les Raffineries de Sucre de Saint Louis.

Édouard Velten s'intéresse à toutes les œuvres protestantes. Il habite en dernier lieu une grande maison rue Nicolas, dans laquelle il recueille en particulier sa fille Adrienne, devenue veuve de bonne heure, avec trois enfants, ayant perdu son époux, Arnaud de Cazenove, officier, mort au début de la Première Guerre mondiale.

[modifier] Notes et références de l'article

  1. ROLAND CATY, PIERRE ECHINARD, ÉLIANE RICHARD, Les patrons du Second Empire : Marseille, Paris-Le Mans, Picard/Cénomane, 1999
  2. article de La jeune République en Provençal reproduit par René Merle
  3. Le futur "organe socialiste de Marseille"
  4. Bertrand, Alphonse (1850-1907): Le Sénat de 1894, p. 107

[modifier] Bibliographie

  • Nicolas Stoskopf, article sur Geoffroy Velten ; In: Nouveau Dictionnaire de Biographie Alsacienne.
  • Dr Auguste Bostetter: Geschitliche Notizen über Brumath, 1896, page 119.
  • Crédits généalogiques: Georges Strohl.

[modifier] Articles connexes

  • Originaire de Brumath, comme le général Charles Mast, Geoffroy Velten a un certain nombre d'ancêtres en commun avec lui : les Mast, et les Strohl d'Haguenau, du côté de sa mère.

[modifier] Liens et documents externes