Gautier II Giffard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Gautier II Giffard († 1102), est un important baron anglo-normand, seigneur de Longueville-sur-Scie dans le Pays de Caux, il était aussi comte de Buckingham en Angleterre.

Sommaire

[modifier] Biographie

Gautier II apparaît en 1086 dans le Domesday Book dont il est d'ailleurs l'un des enquêteurs. C'est un seigneur richement possessionné puisqu'il tient des terres dans dix comtés anglais, surtout dans le Buckinghamshire où il est le principal tenant en chef. À cette date, il n'en est pas pour autant le comte. Il reçoit ce titre après 1097, soit de Guillaume le Roux, soit de son successeur au trône d'Angleterre, Henri Ier[1].

La mort de Guillaume le Conquérant en 1087 excite la rivalité entre Robert Courteheuse, duc de Normandie et Guillaume le Roux, roi d'Angleterre. Comme d'autres seigneurs de Haute-Normandie, Gautier qui possède des biens de chaque côté de la Manche prend parti pour le second[2]. Mais, quand le roi meurt accidentellement en 1101, il se rallie à Robert Courteheuse contre son frère Henri Ier qui s'empare du trône vacant[3]. Avec Robert II de Bellême et Guillaume II de Warenne, il complote contre le nouveau roi. Robert Courteheuse débarque en Angleterre prêt à conquérir le royaume en 1101, mais Henri Ier parvient à le calmer. Les deux hommes font la paix et le roi pardonne aux partisans de son frère.

Gautier meurt l'année suivante (1102) en Angleterre, mais son corps est ramené en Normandie pour être enterré dans le prieuré de Longueville dont il était le fondateur[4].

[modifier] Famille et descendance

Parents : Gautier Ier Giffard

Femme : Agnès, sœur d’Anselme de Ribemont

Soeur : Rohais mariée à Richard, fils du comte de Brionne Gilbert

Fils : Gautier III Giffard

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Judith Green, Henry I. King of England and Duke of Normandy, 2006, p.49. Orderic Vital écrit pourtant que Gautier Giffard (le premier ou le deuxième ?) reçut le comté de Buckingham quelques années après la conquête. Les historiens anglais de la période anglo-normande comme Marjorie Chibnall pensent que le chroniqueur fait un raccourci erroné.
  2. Orderic Vital, Histoire de Normandie, Tome 3, livre VIII, éd. Guizot, 1825, p. 278 (traduction française de Historia ecclesiastica terminée vers 1142)
  3. Orderic Vital, ibid, tome 4, livre X, p. 83
  4. Orderic Vital, opt. cit, tome 4, livre XI, p. 162 (traduction française de Historia ecclesiastica terminée vers 1142).

[modifier] Articles connexes

[modifier] Source

  • Orderic Vital, Histoire de Normandie, tome 3 et 4 , éd. Guizot, 1825 (traduction française de Historia ecclesiastica terminée vers 1142).
  • Jacques Le Maho, « L'apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale », Archéologie médiévale, tome VI, 1976, p. 5-148.
  • Jacques Le Maho, « Autour des origines d'un grand lignage normand, la motte des Giffard à Montivilliers (XIe-XIIe siècles) », Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses, n°147, 1979, p. 11-16.
Autres langues