Galerie Véro-Dodat

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La galerie Véro-Dodat est un passage couvert parisien situé dans le Ier arrondissement, entre la rue Jean-Jacques-Rousseau à l'est et la rue du Bouloi à l'ouest.

[modifier] Histoire

La réalisation de ce passage est caractéristique des opérations immobilières spéculatives de la Restauration. En 1826, deux investisseurs, le charcutier Benoît Véro et le financier Dodat, firent édifier ce passage entre les rues du Bouloi et Jean-Jacques-Rousseau, entre le Palais-Royal et les Halles. Il offrait un raccourci plaisant entre ces deux lieux alors très fréquentés et fut rapidement adopté par le public (la rue du Colonel-Driant ne fut percée qu'en 1915).

De style néoclassique, la Galerie Véro-Dodat doit son animation et sa réputation à la présence des « Messageries Laffitte et Gaillard », situées à l’entrée du passage sur la rue Jean-Jacques-Rousseau. Les voyageurs qui attendaient leurs diligences allaient flâner parmi les magasins à la mode et contribuèrent pour une large part au succès de ce passage. Le marchand d'estampes Aubert, éditeur du Charivari et de La Caricature, s'y installa également et y exposa les plus célèbres caricaturistes de l'époque. Puis c'est la tragédienne Rachel qui occupa un appartement du passage de 1838 à 1842.

Le Second Empire et la disparition des « Messageries » amorcèrent le déclin de la galerie. Relativement boudée aujourd'hui, la galerie Véro-Dodat est pourtant une des plus charmantes de Paris et possède plusieurs attraits outre son architecture élégante, dont des galeries d'art contemporain ou des boutiques anciennes de décoration ou d'ameublement.

Le passage est aménagé de façon à donner une illusion de profondeur, par la trame diagonale du carrelage noir et blanc, la faible hauteur du plafond orné de peintures de paysages là où il n'est pas vitré, par l'alignement des boutiques sur un strict plan horizontal. La galerie Véro-Dodat fut entièrement restaurée en 1997.

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