Futuropolis (éditeur)

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Futuropolis est une maison d'édition fondée en 1972 par Étienne Robial et Florence Cestac et cédée à Gallimard en 1994, ce dernier transformant Futuropolis en une nouvelle collection en 2004.

Sommaire

[modifier] Le premier Futuropolis

Trouvant son nom dans l'œuvre de Pellos, Futuropolis est d'abord une des premières librairies spécialisées en bande dessinée (établie rue du Théâtre dans le 15e arrondissement de Paris). Les premières publications sont la redécouverte de Calvo ( Patamousse en 30 x 40 dès 1974), Popeye de Segar, ou encore Krazy Kat de George Herriman. Au fur et à mesure du développement de la "marge" de l'époque (née des revues l'Écho des Savanes, Métal Hurlant, Fluide Glacial, etc.), Futuropolis étend son activité de distributeur.

En rééditant les bandes de l'âge d'or américain (Charlie Chan, Terry et les pirates) dans sa collection Copyright, en sortant des livres portant uniquement le nom de leurs auteurs (collection 30x40, de son format) ou en dénichant les jeunes talents d'alors (Jean-Christophe Menu, Götting, Stanislas, Petit-Roulet), Denis Jourdin, Bazooka, Edmond Baudoin, Frank, Golo), Futuropolis s'est fait le chantre d'une bande dessinée d'art, tant par le fond que par la forme luxueuse des ouvrages.

Futuropolis, c'est aussi l'extraordinaire travail de maquette d'Etienne Robial, apôtre de la sobriété.

[modifier] La fin du Futuropolis originel

A la fin des années 80, la structure connaît pourtant des difficultés, tout comme l'ensemble de la bande dessinée, et trouve dans le soutien de Gallimard un nouveau souffle. A cette occasion, quelques classiques de la NRF ressortent en grand format, illustrés par les auteurs de la maison (Götting illustre Kafka, Tardi s'empare de Céline). Malheureusement, en 1994, alors que l'activité éditoriale de Futuropolis s'est considérablement ralentie, Etienne Robial et Florence Cestac cèdent le catalogue à Gallimard.

Gallimard laisse un certain temps des centaines de livres pourrir dans ses hangars. Jusqu'en 1999 où le nom de Futuropolis réapparaît, avec le coup marketing qu'est La Débauche, de Jacques Tardi et Daniel Pennac. Suit La Boîte Noire de Jacques Ferrandez et Tonino Benacquista. Les albums se vendent, mais Robial dénonce le manque de discernement éditorial qui caractérise l'opération. Futuropolis disparaît de nouveau.

[modifier] Le nouveau Futuropolis

En 2004, Gallimard annonce son alliance avec Soleil Productions, un éditeur toulonnais, jusqu'ici connu pour le succès de Lanfeust de Troy, et des bandes dessinées presqu'exclusivement de genre (hormis le Petit Polio de Farid Boudjellal). L'opération est en fait une nouvelle tentative de rentabiliser le label Futuropolis, amenant à la constitution d'une coentreprise sous l'égide de Sébastien Gnaedig (connu pour la rénovation de la collection Aire libre chez Dupuis) et Luc Brunschwig (scénariste). Malgré de nombreuses protestations (dont celles de Robial, Götting, JC Menu ou des éditions Taschen), Gallimard remet en vente les livres restés invendus de la période Robial, et distribue le nouveau catalogue Futuropolis à l'occasion d'Angoulême 2005.

[modifier] Collections du premier Futuropolis

  • Gros Nez
  • Copyright
  • X, collection dirigée par Jean-Marc Thévenet
  • Marracas
  • 30x40
  • Hic et Nunc
  • H2O

[modifier] Lien externe

Site officiel des éditions Futuropolis