Fondation de Caïus Marius en 104 av.J.-C.

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La tradition rapportait que Marignane avait été fondée par Marius, général et homme politique romain, puis sans explication, certains érudits locaux qui participèrent à l’élaboration de l’encyclopédie départementale des Bouches du Rhône, retinrent Marinius qui y avait séjourné. Pourtant, Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (1580-1637), Conseiller au Parlement d’Aix qui fut le premier véritable « collectionneur », historien d’art, reconnu par les plus grands savants de l’Europe avec qui il entretenait une correspondance scientifique, reconnu aujourd’hui par les historiens contemporains comme un homme rigoureux et scrupuleux qui n’avançait rien sans une étude indiscutable, écrivit dans son « Histoire Abrégée de Provence » à propos d’une ville dont on ne peut dire qu’elle put susciter pour lui un quelconque intérêt :

« et pendant que les barbares estoient allés ravager l’Espagne, il (Caïus Marius) campa premièrement en Camargue, puis sur le bord de l’estang des Anatiques où il édifia Marignane et les Maritimes au port voisin ».

Les historiens Jacques Ferrier et Michel Feuillas qui analysèrent cette étude de Peiresc écrirent :

«  Les faits qu’il (Peiresc) va rapporter dans ce livre II (d’où est extrait le passage ci-dessus), comme dans ceux qui suivront sont, sauf exceptions rarissimes, déjà connus, vérifiés, authentifiés, homologués. Ils coïncident à 99% avec notre image officielle du passé, même si l’on tient compte du 1% résiduel des coupures, corrections et rajouts qui font son actualité ».

Rappelons si besoin était, que le Jaï a longtemps été appelé « Chaussée de Marius » et « Chaussée du roi » et que la partie sud-est de l’étang de Berre était appelée étang de Marthe, prêtresse qui assista Marius et non sainte Marthe.

Les écrits de l’abbé Roquebrune qui parle d’un effroyable massacre sur les flans de la colline Notre Dame de Pitié pourraient alors correspondre aux combats, rapporté par Plutarque dans la vie des hommes illustres, menés par Marius entre ce camp de Marignane et la sainte Victoire, lieu où il écrasa les Cimbres et les Teutons en 102 av. J.-C.