Fondation Zellidja

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La Fondation Zellidja, sous l'égide de la Fondation de France, attribue une aide financière de voyage aux jeunes de 16 à 20 ans afin de leur permettre de découvrir le monde.

Sommaire

[modifier] Origine

La Fondation nationale des Bourses Zellidja (son appellation d'origine) a été créée en 1947 par Jean Walter, architecte géologue, huit ans après qu'il créa les bourses du même nom. Son idée naît d'un voyage de 6 000 km effectués à bicyclette jusqu'à Istanbul alors qu'il est étudiant, en 1899. Il vit cette expérience comme une épreuve passionnante mais difficile, devant lutter contre le froid, la sécheresse et la faim, et devant subsister en pratiquant de petits métiers. Au faîte de sa carrière, quarante ans plus tard, il espère en créant cette fondation aider des jeunes à se réaliser en vivant une expérience riche. Il estime qu'un voyage en autonomie, comme pour lui-même, ne peut que leur permettre de favoriser la réussite de leur vie professionnelle.[1]

[modifier] Origine du nom

Zellidja veut dire "une mosaïque" en langue arabe. C'est le nom des mines de plomb et de zinc, au Maroc, que Jean Walter a découvert en 1924 et qu'il a exploité dans le village de sidi boubker.

[modifier] La renaissance de Sidi Boubker

Après l'arrêt de l'exploitation de la mine, le licenciement des ouvriers ainsi que le départ de la plus part des habitants, le village se retrouve abandonné et sa population paupérisée. Les anciens de ce village se sont rassemblé depuis 2005 et ont créé une association appelée ENZO

[modifier] Histoire

De 1939 à 1956, Jean Walter gère personnellement son œuvre, d’abord seul, puis dans le cadre de la Fondation nationale des Bourses Zellidja avec le concours du ministère de l’Éducation nationale. Afin d’en assurer la pérennité, il confie la direction de cette fondation à l’Académie française. Jules Romains en tant que président, Marcel Pagnol et Maurice Genevoix en tant qu’administrateurs, assume son fonctionnement. Jean Walter décède le 11 juin 1957. La Fondation est reconnue d’utilité publique le 27 septembre 1963.

Dans ses meilleures années, la fondation décerne jusqu'à 200 bourses de premier voyage et 50 bourses de deuxième voyage. Les voyageurs rendant un bon dossier à l'issue du deuxième voyage sont déclarés lauréats, et les meilleurs sont distingués.

L’Association des Lauréats Zellidja est créée en 1949. Elle regroupe les jeunes ayant été déclarés lauréats à l’issue de leurs deux voyages. L’objectif de l’association est de faire connaître l’aventure Zellidja et de développer les liens d’amitié entre ses membres.[2]

La Fondation est dissoute en 1974.

En 1979, l’Association des Lauréats Zellidja reprend à son compte les bourses Zellidja, persuadée de l’intérêt et de l’actualité de cette expérience pour les jeunes. Les premières bourses sont financées par ses membres. Le relais est rapidement pris par différents mécènes qui se succèdent aux côtés de l’association (ministère de la Jeunesse et des Sports, ministère de l’Agriculture, ministère de l’Industrie et de l’Aménagement du territoire, la Région Aquitaine, le Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France, Télécom Paris, TDF, ANVAR, Fondation de France, Commission des Communautés européennes, entreprises privées...) grâce à des contributions qui permettent de faire partir chaque année 50 à 100 boursiers.[2]

En 2004, après des années de travail, des lauréats Zellidja constituent une nouvelle Fondation Zellidja sous l’égide de la Fondation de France, qui assure la pérennité des bourses Zellidja. Son objectif est de continuer à augmenter le nombre de bourses chaque année et toucher des jeunes de plus en plus nombreux et de toute origine.

Aujourd'hui, fidèle à l’esprit de la Fondation, l’Association des Lauréats Zellidja propose des bourses aux jeunes de 16 à 20 ans afin qu’ils puissent, à l’occasion d’un voyage en solitaire mené dans des conditions modestes, approfondir un sujet qui leur tient à cœur. Le choix des candidats se fait sur présentation d'un dossier d'une dizaine de pages. Les bourses sont financées par des subventions publiques (Ministère de la Jeunesse et des Sports), du mécénat privé, les dons des Lauréats de Zellidja et autres dons philanthropiques. En parallèle, l’Association des Lauréats Zellidja organise le fonctionnement des bourses. Le futur jeune voyageur peut prétendre à une bourse entre 600 et 1000 €[3]. En 2005, la Fondation a distribué 108 bourses. Au retour, le jeune doit présenter un rapport de voyage, contenant : un journal de route, un rapport de découverte et un journal de comptes.[2]

L’association a décidé, en partenariat avec les éditions L’Harmattan, de publier chaque année trois rapports de voyage (anciens ou récents).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

[modifier] Note

  1. Revue Le Cycliste, juillet 1965
  2. abc Site de la Fondation
  3. chiffres 2008