Florian Bourges

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Florian Bourges est diplômé d'une école de commerce (l'EDHEC) et de l'Université de Paris II-Assas en droit des affaires. Il possède aussi un diplôme en comptabilité.

C'est un ancien auditeur-stagiaire d'Arthur Andersen et un ancien juriste d'Ernst & Young.

Florian Bourges a travaillé pour Eva Joly, dans le cadre d'un ouvrage collectif, pour rédiger un article sur une méthode de lutte contre le blanchiment d'argent au sein des banques (méthode dite "des 4K"). Lorsqu'il était juriste chez Ernst & Young, il a travaillé avec Anne-Josée Fulgeras (ex-cheffe de la section financière du Parquet de Paris).

Il est aussi président à titre bénévole de l'association Toupty (gestion de crèches dans les départements des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et du Nord).


[modifier] Affaire Clearstream 2

Pendant l'été 2001, il faisait partie en tant que stagiaire d'une équipe internationale d'une trentaine de personnes du cabinet Arthur Andersen qui a audité Clearstream à la demande du gouvernement luxembourgeois dans les suites de la parution de Révélation$ de Denis Robert.

Florian Bourges aurait transmis des listings provenant de ses documents de travail à Denis Robert, puis à Imad Lahoud qui se serait présenté à lui comme agent de la DGSE enquêtant sur le financement du terrorisme. Florian Bourges lui aurait remis une partie de ses documents de travail en pensant pouvoir aider la DGSE à lutter contre les réseaux de financement du terrorisme. Imad Lahoud dément ces accusations.

Via l'intermédiaire de Denis Robert, il aurait rencontré en septembre 2004 et en octobre 2004 le juge Renaud Van Ruymbeke et aurait constaté que les listings étaient quasiment identiques à ceux qu'il aurait transmis à Imad Lahoud, à l'exception de noms de personnalités qui ont été rajoutés et des transactions modifiées. Ainsi les fichiers transmis à Imad Lahoud par Florian Bourges auraient été modifiés à l'insu de ce dernier.

Florian Bourges est présenté dans le livre Clearstream, l'enquête de Denis Robert comme la source initiale des fichiers remis ensuite par Imad Lahoud à Jean-Louis Gergorin. La parution de ce livre a été suspendue temporairement (23 jours) par un référé du 7 juin 2006. Il est depuis le 30 juin autorisé de nouveau à la vente.

Le juge Renaud Van Ruymbeke a reconnu dans son audition du jeudi 8 juin 2006 par les juges Pons et d'Huy que tout ce qu'avait indiqué Florian Bourges dans son audition du mercredi 7 juin 2006 était correct. Le juge Renaud Van Ruymbeke a aussi précisé que Jean-Louis Gergorin lui avait indiqué que les fichiers en sa possession provenaient d'Imad Lahoud.

[modifier] Procédure

Florian Bourges a été entendu comme témoin:

  • Le mercredi 7 juin 2006 par les juges Pons et d'Huy pendant près de 12 heures. Son audition fait 18 pages (publiée en intégralité sur le site Internet du Figaro).
  • Le jeudi 8 juin 2006 par la division nationale des investigations financières (DNIF) pendant près de 5 heures. Il a alors transmis aux policiers deux CD-Roms et des échanges de courriels contenant des preuves de ce qu'il avait déclaré la veille aux juges.
  • Le mardi 20 juin 2006, il a été entendu une nouvelle fois par la DNIF. Une perquisition de son domicile a été réalisée le même jour en sa présence. A sa sortie, il indiquait "j'interviens comme témoin, je donne des informations révélant une manipulation, il est logique qu'on perquisitionne chez moi pour vérifier ces informations. (...) Je ne fais que dire la vérité et j'apporte la preuve de ce que je dis". [1]
  • Le jeudi 6 juillet 2006, une confrontation a été organisée par les juges Pons et d'Huy entre Florian Bourges et Imad Lahoud. Cette confrontation a été infructueuse, Imad Lahoud niant le témoignage de Florian Bourges. [2]

Florian Bourges a été mis en examen le 8 décembre 2006 pour vol et abus de confiance, conformément à la demande du parquet de Paris du 30 Octobre 2006. Ses avocats, Me Maurice Lantourne et Me Pierre Edouard Gondran de Robert, ont indiqué que cette mise en examen était "scandaleuse" car les faits reprochés à leur client n'étaient pas fondés. Sur les faits, les listings client de la société Clearstream auraient été publics comme l'auraient indiqué le Directeur Informatique et le Président du Conseil d'administration de Clearstream. De plus, Florian Bourges aurait transmis des fichiers de transactions convaincu, à tort ou à raison de les transmettre à des autorités officielles (DGSE). Selon ses avocats, les 2 accusations seraient sur le droit prescrites. Ses avocats affirment qu'il a été mis en examen "pour des raisons plus politiques que juridiques".

[modifier] Références

  • Florian Bourges entendu par les juges, nouvelobs.com, 7 juin 2006
  • Imad Lahoud en garde à vue, la "source" présumée entendue comme témoin, Le Figaro, 7 juin 2006
  • Un autre informaticien sur la branche du corbeau, Libération, 7 juin 2006
  • Affaire Clearstream : de nouveaux noms au tableau de chasse de la justice, La Tribune, 30 Octobre 2006 [5]