Film de cape et d'épée

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Les films de cape et d'épée constituent un genre cinématographique. Le contexte de ces films est celui des époques allant de la Renaissance à la veille de la Révolution française. Certains sont inspirés par des œuvres littéraires du XIXe d'Edmond Rostand et surtout d'Alexandre Dumas.

Très tôt, ce genre cinématographique fit l’objet de différentes adaptations. Aux États-Unis, dans le registre cocasse, il faut citer L'Étroit Mousquetaire (The Three Must-Get-There) du français Max Linder (1922). Il faut également mentionner, un peu plus tard, le flamboyant diptyque de George Sidney : Les Trois Mousquetaires (The Three Musketeers) en 1948 et Scaramouche en 1952. En France, si le genre est peut-être traité avec moins d’éclat, il est culturellement plus proche de la réalité : les français induisent naturellement la pointe de paillardise qui fait défaut aux américains et surtout, les réalisateurs ont à leur disposition le fond iconographique le plus riche du monde : sans trucage, ils peuvent tourner en décors naturels, dans moult châteaux historiques ou demeures authentiques… Ce genre connut en France ses plus grandes heures de gloire durant des années 1950-60. Gérard Philipe a ouvert la voie avec sa célèbre incarnation de Fanfan la Tulipe en 1952. C'est ensuite Georges Marchal qui prit du panache avec Les Trois Mousquetaires d'André Hunebelle (1953), Le Vicomte de Bragelonne (Il Visconte di Bragelonne) de Fernando Cerchio (1954), Les Aventures de Gil Blas de Santillane (Una Aventura de Gil Blas) de René Jolivet et Ricardo Muñoz Suay (1956). Il céda la place, dès 1957, à Jean Marais qui fut le héros de La Tour, prends garde ! de Georges Lampin et enchaîna avec Le Bossu et Le Capitan en 1960, Le Capitaine Fracasse et Le Miracle des loups en 1961, Le Masque de fer en 1962. Puis c'est Gérard Barray qui, apparaissant dans un second rôle auprès de Jean Marais dans Le Capitaine Fracasse, prit la relève, principalement dans des réalisations de Bernard Borderie : Les Trois Mousquetaires (en deux époques, 1961), Le Chevalier de Pardaillan (1962) et Hardi ! Pardaillan (1964). Barray fut aussi le Scaramouche (La Máscara de Scaramouche) d'Antonio Isasi-Isasmendi en 1963.

Dans le genre, on trouve également des déclinaisons humoristiques comme Cadet Rousselle d'André Hunebelle (avec François Périer et Bourvil, 1954) ou historiques comme Cartouche de Philippe de Broca et Mandrin, bandit gentilhomme de Jean-Paul Le Chanois en 1962. Sans oublier la saga sentimentale d'Angélique Marquise des Anges de Bernard Borderie avec Michèle Mercier (5 films entre 1964 et 1968).

Aux États-Unis, dans les années 1970, Richard Lester marqua un retour fougueux au genre : Les Trois Mousquetaires (The Three Musketeers) en 1973 et On l'appelait Milady (The Four Musketeers: The Revenge of Milady) en 1974.

Mais c'est en France que le genre trouvera un nouveau souffle grâce aux deux adaptations réalisées avec succès par Jean-Paul Rappeneau (qu'il avait déjà brillamment abordé en 1971 avec Les Mariés de l'an II) : Cyrano de Bergerac avec Gérard Depardieu (1990) et Le Hussard sur le toit avec Olivier Martinez (1995). Une version féminine, La Fille de d'Artagnan avec Sophie Marceau, réalisée par Bertrand Tavernier en 1994, renforça ce nouvel élan. En revanche, quelques tentatives comiques s'apparentant vaguement au genre n'attirèrent pas beaucoup de public : Le Libertin de Gabriel Aghion (2000) ou Blanche de Bernie Bonvoisin (2002). Il y eut également une réalisation anglo-saxonne oubliable, L’Homme au masque de fer (The Man in the Iron Mask) de Randall Wallace, avec Leonardo DiCaprio en 1998.

[modifier] Quelques films de cape et d'épée

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