Fétichisme du pied

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Les talons, bottes, jambes et bas peuvent tous faire l'objet de fétichisme.
Les talons, bottes, jambes et bas peuvent tous faire l'objet de fétichisme.

Le fétichisme du pied est une attirance très forte éprouvée par un individu pour les pieds, jambes, bas ou souliers d'une autre personne. Comme la plupart des fétichismes, l'attirance serait psychologiquement associée au désir sexuel. Il serait surtout rencontré chez les hommes; dans certains cas, le fétichisme du pied peut être de nature totalement exclusive, en ce sens que les pieds se substituent totalement au sexe du partenaire.[réf. nécessaire]

Sommaire

[modifier] Aspect psychologique

Le 11 mars 1914, Freud expose un « cas de fétichisme du pied »[1]. Il place une symbolique phallique dans l'objet fétiche. Selon sa théorie, le déplacement du désir sur une partie du corps à l'exclusion de toutes les autres (dans notre exemple le pied) signifierait que l'individu a été conditionné dans l'enfance à associer le pied au sexe.[2] Dans un essai de 1927, Freud évoque l'usage rituel chinois visant à bander les pieds des filles afin d'en faire un objet de séduction érotique. Pour lui, il s'agit ici d'un phénomène de fétichisme collectif dont l'objet est le pied des femmes. Il y voit une sociabilisation de l'angoisse de castration.[1]

[modifier] Au cinéma

De nombreux réalisateurs de cinéma tel Luis Buñuel (notamment dans l'Âge d'or en 1930 et dans Le Journal d'une femme de chambre en 1963) ont illustré leur fascination pour le pied féminin. D'autres encore, comme Quentin Tarantino, y font régulièrement allusion dans leurs films, de même que des romanciers, comme l'auteur japonais Tanizaki (le pied de Fumiko, le journal d'un vieux fou, confession impudique...), Rieko Matsuura (Penis d'orteil, Natural woman), Yoko Ogawa (l'annulaire, hotel iris), ou bien encore des auteurs présentant des pulsions sexuelles connexes: Leopold von Sacher-Masoch (la venus à la fourrure), etc.

Référencé aussi dans la "Psychopatia-sexualis" du Docteur Richard Von Krafft-Ebing (fin XIXè siècle) comme déviance sexuelle, tout comme l'homosexualité, la fellation, le cunnilingus, l'urolagnie, la scatophilie, la zoophilie, et le sadisme et le masochisme sous toutes leurs formes.

[modifier] Notes et références

  1. ab Paul-Laurent Assoun, Le Fétichisme, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2002 (ISBN 2130530435)
  2. Voir l'article détaillé Fétichisme sexuel.

[modifier] Voir aussi