Félix Neff

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Félix Neff, né le 8 octobre 1798 à Genève et mort le 12 avril 1829 dans la même ville, est un pasteur protestant suisse qui exerça la quasi totalité de son ministère en France, essentiellement dans le Dauphiné, où il œuvra en tant qu'évangéliste, enseignant, agronome et ingénieur. Il contribua à faire évoluer la situation de ces hautes vallées sur le plan moral, social et économique.

[modifier] Biographie

D’abord sergent d’artillerie, il décide en 1819 de se consacrer entièrement à l’évangélisation. Après avoir prêché dans les environs de Genève et dans les cantons suisses voisins, en septembre 1821, répondant à l’appel d’un pasteur français, il vient à Grenoble où il ne reste que trois mois.

De là, il passe dans le Trièves, à Mens, avant d’aller à Londres où il est consacré le 19 mai 1823 dans la chapelle de Poultry.

Revenu à Mens, il se heurte au Consistoire qui entend lui interdire de prêcher ailleurs que dans le temple protestant. On lui proposae alors un deux postes, l´un près de Montpellier, l’autre dans les Hautes-Alpes. Il se décide pour ce dernier et arriva en octobre 1923 à Freissinières, vallée à laquelle il allait consacrer l’essentiel de son existence.

En plus de la prédication, Neff se préocupe d´instruction. Il fait venir de nouveaux instituteurs du Queyras, aménage une salle d’école dans une grange commune du hameau de Dormillouse, organise une école du soir pour les femmes dont l'éducation avait été totalement négligée et va jusqu’à créer une école normale, destinée à fournir des instituteurs à tous les villages de la région.

Félix Neff s’intéresse également à la situation matérielle des habitants, faisant rétablir des canaux pour irriguer les prairies, modifiant les pratiques locales de culture de la pomme de terre et prodiguant des mesures pour améliorer l’hygiène des habitants. En plus de ces activités à Freissinières, Félix Neff se déplace sans cesse pour aller prêcher, dans le Queyras, dans les Vallées Vaudoises italiennes et dans le Champsaur, n'hésitant pas à traverser le col d'Orcières par tous les temps.

Finalement, épuisé et malade, il retourna en juin 1827 à Genève où il mourut le 12 avril 1829.

[modifier] Sources

[modifier] Liens et documents externes