Eugen Fried

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Eugen Fried (13 mars 1900 - 17 juillet 1943) fut le représentant de la IIIe Internationale auprès du Parti communiste français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Originaire de Slovaquie, il devient rapidement un membre clef du bureau politique du parti communiste tchécoslovaque jusqu'en 1929, où il participe au renversement des anciens dirigeants sociaux-démocrates au profit d'hommes plus fidèles à l'URSS. Mais, Fried étant d'origine hongroise et de confession juive, le poste de secrétaire général du parti lui est définitivement refusé.

Il entre alors dans l'appareil international du Komintern et en devient le représentant auprès du parti communiste français. Sous le pseudonyme de Clément, il sera alors la véritable éminence grise de Maurice Thorez, transmettant les ordres venus du Kremlin. À partir de 1932, il assurera en sous-main, au travers du service des cadres, l'ensemble de la gestion organisationnelle et politique du parti.

Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939, il est amené à diriger, depuis Bruxelles, une antenne du Komintern pour toute l'Europe de l'Ouest, où il y assurera entre autre le contrôle du PCF clandestin.

Il est assassiné en 1943 par la police allemande qui ne savait pas à qui elle avait tendu une souricière. La mort de Fried a été l'objet d'une controverse à la suite de publications d' Annie Kriegel et Stéphane Courtois qui ont cru pouvoir étayer leurs thèses par l'attribution de l'assassinat de Fried aux services spéciaux de Moscou. Les historiens Claude Coussement et José Gotovitch ont travaillé sur des documents de la police allemande qui les ont conduits à l'homme qui a permis aux Allemands de tendre une souricière dans la maison bruxelloise qui servait aux liaisons de Fried. Cet homme, un Hollandais retrouvé par Claude Coussement , ignorait l'importance de cette adresse jusqu'à son entrevue avec Coussement.

[modifier] Références


[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

Annie Kriegel et Stéphane Courtois, Eugen Fried, le grand secret du PCF, Seuil, Paris, 1997.

Cahiers Marxistes - numéro 110 (jan. 1983) Qui a tué Eugène Fried, dit Clément; José Gotovitch, Claude Coussement. Bruxelles. [1]

[modifier] Lien interne

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