Entreprise Performance Management

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EPM, BPM, CPM, selon l'offre évolutive du marketing des éditeurs de progiciels et, dans la foulée des sociétés de conseils en management, font référence à l'ensemble des techniques et solutions de contrôle de gestion permettant la mise en oeuvre d'une gestion de la performance de l'entreprise (E de EPM), des activités (B de Business), de la direction et/ou de l'entreprise(C de Corporate).

De fait il s'agit d'une évolution majeure des métiers du contrôle de gestion vers une meilleure compréhension des interactions au sein d'une ou d'un groupe d'entités juridiques ou économiques (appelées ci après entités quel que soit le périmètre retenu).

En France, tout particulièrement, cette démarche doit s'affranchir des contraintes règlementaires (et donc des biais) imposées tant par les autorités (protection des tiers de l'entité, (cf loi comptable) que par les besoins de protection des intérêts de l'état, (cf loi fiscale) ainsi que la protection des organismes loi 45 (cf doctrines en matière de gestion de la masse salariale).

Cet affranchissement plus complexe qu'ailleurs (il s'agit de le faire pour répondre à nos besoins et non pour répondre aux contraintes externes) peut en partie expliquer pourquoi ces approches ont mis autant de temps à s'imposer dans nos pays "latins"

A ce titre ces démarches ont prioritairement pour objet de permettre le pilotage interne de l'entité, indépendamment des contraintes externes (lois, interprétations, communications, etc..) tant d'un point de vue compréhension du passé que d'un point de vue mise sous controle de l'avenir.

En cela, ces approches correspondent aux phénomènes de "boucles de la performance", abondamment exprimées par l'ensemble des acteurs du secteur.

[modifier] Historique

Depuis le milieu des années 90, ces approches font flores dans la plupart des entités (au niveau mondial) car elles répondent à un besoin croissant de réactivité et d'agilité de l'entité.

En particulier, elles représentent une des principales solutions de "survie" des entités dans un contexte, habituellement qualifié de "mondialisation", mais économiquement qualifié d'un passage de "l'économie de l'offre" à une "économie de la demande".

En termes simples, dans une économie de la demande, le fait de pouvoir produire le bien ou le service ne suffit plus pour justifier d'un prix de vente, historiquement composé "d'un cout" plus "une marge".

Dans une économie de la demande, seul compte la capacité de l'entité à vendre le bien ou le service (indépendamment des contraintes de production) à un prix compatible avec son marché. Seules celles dont l'ensemble des "charges" est finalement inférieur à l'ensemble des "revenus" survivent.

Après une phase compréhensible de réaction des entités vers une meilleure commercialisation de leurs biens (cf émergence du marketing) et un meilleur contrôle de leurs coûts (budget, "cost killing", "externalisation", etc), et devant le constat que ces actions ne fonctionnaient que ponctuellement, elles s'orientent depuis vers un "pilotage" de leurs coûts non plus en absolu mais relativement à leurs revenus.

Initialement théorisées et mises en pratique au début des années 60 par une multinationale (General Electric) elles ont depuis utilement été reprises par des théoriciens tels que P Druker et P norton/D kaplan.

En France, un certain nombre de financiers et d'enseignants, conscients des limites de leurs univers comptable et fiscal ont contribué à faire connaitre ces nouvelles approches, mais après quelques écueils retentissants dans le milieu des années 90, ce n'est qu'au début des années 2000 que l'on a vu apparaitre les premières solutions pérennes et efficaces.

[modifier] Aujourd'hui

Ces approches ont depuis fait leurs preuves et, dans certains secteurs d'activités (les plus "gentillement" concurrentiels), sont les garants de la pérennité des entités concernées.

Depuis une loi organique de aout 2001, la nécessité de mettre en oeuvre ces démarches impliquent également l'ensemble de la fonction publique française (y compris la "territoriale) et sont habituellement qualifiées "LOLF" (Loi Orientation Loi de Finance).

Dans d'autres secteurs historiquement peu concurrentiels, ces approches prennent d'autres noms tels que la "T2A" dans le secteur de la santé (PMSI pour mémoire) mais font référence aux mêmes concepts. La même (R)évolution est en cours dans le secteur Banque/Assurance, devant l'accroissement de la pression concurrentielle, et selon les mêmes approches.

Bien évidemment, nécessité oblige, les secteurs d'activités les plus concurrentiels ont une expérience plus longue de la mise en oeuvre de ces approches.