Emma Kirkby

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Emma Kirkby (Dame Carolyn Emma Kirkby) , née le 26 février 1949 à Camberley est une soprano britannique.

Emma Kirkby
Emma Kirkby

Cette soprano anglaise s'est entièrement vouée à la musique ancienne (selon le Daily Telegraph « la plus grande soprano qui ne chanta jamais une note de Verdi[1]»). La particularité de son timbre vocal est connus des amateurs de musique ancienne.

Son style privilégie de manière typiquement anglaise l'atténuation, et trouve son expressivité dans la suggestion. Elle déploie avec un minimum de vibrato, des ornementations.

Elle s'est fait fait une spécialité du répertoire anglais notamment dans ses enregistrements des « lutesongs » de Jones et Dowland. « J'adore chanter les pièces qui incarnent véritablement les textes et qui les chérissent, et je préfère les textes, surtout ceux de la Renaissance, qui ont justement été écrits pour être chantés »[2] précise-t-elle.

Avant même de songer à entamer une carrière de musicienne, Emma Kirkby poursuit des études de littérature anglaise à Oxford, à la suite desquelles elle enseigne quelques années. C’est sans doute lors de cette période qu’elle développe sa familiarité avec les textes anciens. On considère aujourd’hui que la soprane a joué un rôle décisif dans la redécouverte et l’appréciation de la musique vocale anglaise, encore trop mal connue, qui va de la période pré-élisabéthaine à la fin du siècle des Lumières.[réf. nécessaire]

Emma Kirkby est désignée artiste de l’année par les auditeurs de Classic FM Radio en 1999, avant de recevoir en 2000 The Order of the British Empire.

Le premier enregistrement mondial du Gloria œuvre nouvellement découverte en 2O01 de Haendel lui est personnellement confié, et une partie du Hanford Nativity Play est composée tout spécialement pour elle [3].

En 2007, le BBC music Magazine publia un classement des 20 plus grandes sopranos du XXe siècle selon les critiques anglais[4] où Emma Kirkby est classée 10e, ce qui suscita de nombreuses controverses. Si elle est considérée, pour la plupart des mélomanes anglais, comme la Queen of ancient music, elle ne possède effectivement pas la voix puissante de nombreuses artistes lyriques. Et bien qu’en contrepartie, elle ait parfaitement développé l’art typiquement baroque de lancer sa voix, un certain manque de corps lui est souvent reproché.[précision nécessaire]. Elle est nommée la même année Dame Commander of the British Empire ceci ajoutée à la prestigieuse Queen's Birthday Honours list.

[modifier] Enregistrements

Emma Kirkby a fait plus de 150 enregistrements, entre autres :

  • 1978 : Nulla in mundo pax sincera de Vivaldi (dir. C.Hogwood)
  • 1981 : La résurrection de Haendel (dir. C.Hogwood)
  • 1983 : Cantate 51 de J.S.Bach (dir. J.E.Gardiner)
  • 1985 : Athalie de Haendel (dir. C.Hogwood)
  • 1988 : Le Messie de Haendel (dir. A.Parrott)
  • 1988 : English Orpheus de Dowland (avec A.Rooley)
  • 1989 : Orlando de Haendel (dir. C.Hogwood)
  • 1989 : Stabat Mater de Pergolèse (dir. C.Hogwood)
  • 1990 : La création de Haydn (dir. C.Hogwood)
  • 1991 : E. Kirkby sings Mrs Arne (dir.C.Hogwood)
  • 1993 : Coronation Mass & Vespers de Mozart (dir. C.Hogwood)
  • 2006 : Stabat Mater de Scarlatti (dir. D.Taylor)

[modifier] Notes et références

  1. A. Sweeting, in Daily Telegraph, 24 mai 2007
  2. in La Scena Musicale, 13 juillet 2004.
  3. Pièce qu’elle interprète chaque année depuis sa création (voir The Blackmore Vale Magazine, décembre 2004).
  4. Voir le BBC music Magazine, avril 2007