Ekallatum

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ekallatum est une ville antique de Haute-Mésopotamie. Son emplacement exact n'a pas été identifié, mais on la situe sur le cours du Tigre, sans doute au sud d'Assur.

Ekallātum (dont le nom signifie « les palais »), est la capitale d'une dynastie amorrite, parente de celle de Babylone, importante aux XIXe siècle av. J.-C. et XVIIIe siècle av. J.-C., période pour laquelle l'histoire de la Haute-Mésopotamie est documentée par les archives de Mari.

Son premier roi qui nous soit connu est Ila-kabkabu, qui semble être entré en conflit avec le roi Yaggid-Lim de Mari. Son fils Samsi-Addu (Shamshi-Adad), qui monte sur le trône vers 1810, poursuit ce conflit et tente de s'étendre vers la vallée du Khabur, où il est arrêté par le roi Yakhdun-Lim, le fils de Yaggid-Lim. Il subit ensuite une défaite face au roi Naram-Sin d'Eshnunna, qui provoque sa fuite à Babylone, d'où il revient une fois que le roi d'Eshnunna a évacué la région. S'en suit une série de victoires militaire de Samsi-Addu, qui s'empare de tout le nord mésopotamien, et fonde ce que les historiens appellent le Royaume de Haute-Mésopotamie. Il installe sa propre capitale à Shubat-Enlil, et confie Ekallātum à son fils aîné Ishme-Dagan (son autre fils Yasmakh-Addu étant placé sur le trône de Mari). Celui-ci se révèle un roi porté sur l'action militaire, mais une fois son père mort, vers 1775, il s'avère incapable de maintenir le royaume de celui-ci. Il parvient néanmoins à garder Ekallātum, tandis que son frère perd Mari et est tué.

Le règne d'Ishme-Dagan est chaotique. Incapable de restaurer la puissance de sa ville malgré de nombreuses tentatives, il fait face aux visées des rois voisins sur sa région, notamment Zimri-Lim de Mari. Quand les Élamites prennent Ekallātum vers 1765, il se réfugie chez son allié traditionnel, Hammurabi de Babylone, qui l'aide à remonter sur le trône. Dès lors, Ekallātum devient vassale du roi de Babylone, qui place toute la Mésopotamie sous sa coupe. À la mort d'Ishme-Dagan, son fils Mut-Asqur lui succède. C'est le dernier roi d'Ekallātum qui soit connu, cette ville disparaissant par la suite de l'histoire mésopotamienne.

[modifier] Bibliographie

  • N. Ziegler et D. Charpin, Mari et le Proche-Orient à l’époque amorrite, Essai d’histoire politique, Paris, 2003.
Autres langues