Effet Zeigarnik

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L’effet Zeigarnik désigne la tendance à mieux se rappeler une tâche qu'on a réalisée si celle-ci a été interrompue. Le fait de s'engager dans la réalisation d'une tâche crée une motivation d'achèvement qui resterait insatisfaite si la tâche est interrompue. Sous l'effet de cette motivation une tâche interrompue doit être mémorisée mieux qu'une tâche achevée.

Bluma Zeigarnik demanda à des enfants d’accomplir, en une journée, une série de vingt petits travaux (modeler des animaux, enfiler des perles, assembler les pièces d’un puzzle, ...) La moitié des activités purent être terminées, les autres restèrent inachevées. Quelque temps après, les participants furent priés d’indiquer toutes les tâches qu’ils avaient eu à exécuter. Il en résultat que celles qui n’avaient pu être conduites à leur terme étaient citées environ deux fois plus souvent que les autres, comme si l’inachèvement d’une activité entreprise créait une tension durable de l’organisme, dont le souvenir ne serait que l’empreinte. En effet, lorsqu’on donne aux sujets la possibilité d’achever leur travail, il se produit chez eux une détente, et il n’y a plus de différence de mémorisation entre les tâches accomplies.

Zeigarnik, B. (1927). Das Behalten erledigter und unerledigter Handlungen. Psychologische Forschung, 9, 1-85.