Dunkleosteus
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| Dunkleosteus (Dunkleosteus telleri ) | |||||||||
| Classification classique | |||||||||
| Règne | Animalia | ||||||||
| Classe | Placoderme | ||||||||
| Ordre | Arthrodira | ||||||||
| Famille | Dinichthyidae | ||||||||
| Genre | |||||||||
| Dunkleosteus Newberry, 1874 |
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| Taxons de rang inférieur | |||||||||
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Dunkleosteus (autrefois appelé Dinichthys) était un grand Placoderme (un poisson préhistorique cuirassé) qui a vécu au Dévonien supérieur, il y a environ entre -415 et -360 millions d'années. Le plus grand du genre atteignait environ 8 à 10 m de long et pesaient dans les 5 tonnes, la mâchoire de cet animal était deux fois plus puissante que celle d'un grand requin blanc actuel (6 tonnes de pression au cm² environ). Ces poissons étaient probablement les plus grands prédateurs marins de leur temps.
[modifier] Description
Dunkleosteus, appelé ainsi en l'honneur de David Dunkle, ancien conservateur de Paléontologie vertébrée au Musée d'Histoire naturelle de Cleveland, était un des plus grands représentants des Placodermi, une classe de poissons cuirassés. Les Placodermi ont commencé à apparaître au Silurien et ont entièrement disparu pendant la transition du Dévonien au Carbonifère, ne laissant aucun descendant.
En raison de sa cuirasse naturelle, Dunkleosteus était probable un nageur relativement lent (malgré sa puissance formidable). On suppose qu'il habitait diverses zones d'eaux côtières, mais on ignore s'il était aussi en partie pélagique, c'est-à-dire s'il pouvait nager librement en haute mer. La fossilisation a eu tendance à ne préserver que les parties frontales, surtout cuirassées, des exemplaires ; c'est pourquoi on ne sait pas exactement à quoi ressemblaient les parties arrière de ce poisson. Pour cette raison, leurs reconstitutions se fondent souvent sur les arthrodires qui sont apparentés mais plus petits.
Un crâne de Dunkleosteus figure dans les vitrines du Musée d'Histoire naturelle de New York et au Musée du Queensland à Brisbane, Queensland.
Pour un poisson du Dévonien, Dunkleosteus était très évolué. Il ne possédait pas de vraies dents, mais deux paires de plaques gnathales, tranchantes comme des lames de rasoir, qui formaient un bec redoutable capable de trancher la chair et de broyer les os et pratiquement n'importe quoi. Après avoir étudié un modèle biomécanique des mâchoires de ce poisson, les chercheurs du Muséum Field d'Histoire naturelle et de l'Université de Chicago ont conclu que Dunkleosteus avait un pouvoir de morsure plus puissant que celui de n'importe quel poisson, supérieur même à celui des requins, y compris le grand requin blanc. Dunkleosteus pouvait exercer une pression allant jusqu'à 55 mégapascals à l'extrémité de sa bouche, ce qui le met au même rang que Tyrannosaurus rex et les crocodiles actuels quand à la puissance de la morsure. Dunkleosteus pouvait également ouvrir la bouche en un cinquantième de seconde, ce qui provoquait une succion puissante qui tirait la proie dans la profondeur de sa bouche, une technique pour capturer les proies réinventée par un grand nombre de poissons téléostéens très avancés d'aujourd'hui.
C'était un chasseur impitoyable, vorace et qui dévorait sans doute n'importe quelle créature qui avait le malheur de le rencontrer. La découverte de cuirasses de Dunkleosteus portant des marques de morsures non guéries suggère nettement qu'ils recouraient au cannibalisme quand l'occasion se présentait. Souvent, on trouve les fossiles de Dunkleosteus avec des bols alimentaires comprenant des arêtes et des restes semi-digérés et partiellement mangés d'autres poissons. Tout cela indique qu'ils pouvaient de façon normale régurgiter les os de leurs proies plutôt que les digérer.
On entend souvent dire que les placodermes, comme Dunkleosteus, ont été dépassés dans la compétition par des poissons plus petits mais plus rapide, comme le Cladoselache, le premier requin. Mais c'est oublier que les prédateurs placodermes n'occupaient pas les mêmes niches écologiques que les premiers requins au cours du Dévonien. En fait, prétendre que le Cladoselache était un poisson prédateur plus efficace que Dunkleosteus parce qu'il semble avoir été plus rapide que lui n'aurait pas plus de sens que d'affirmer que l'orque est un prédateur marin supérieur à l'espadon parce qu'il possède des dents.
Dunkleosteus, comme la plupart des autres Placodermes, peut avoir aussi été parmi les premiers vertébrés à connaître une fécondation interne des oeufs, semblable au processus moderne de viviparité qu'on observe chez quelques requins actuels. Le premier dimorphisme sexuel enregistré est apparu chez Rhamphodopsis, placoderme ptyctodontide du Dévonien moyen, dont les mâles possédaient des organes externes de copulation, ce qui indique nettement des rapports sexuels avec intromission et fécondation interne. Ces organes sont des structures modifiées à la base des nageoires pelviennes et qui transmettent le sperme directement à l'intérieur de la femelle. Les femelles avaient de larges plaques basales pelviennes.
Bien que les Placodermes n'aient vécu que pendant un peu plus de 60 millions d'années, ils ont laissé parmi les fossiles une marque qui se voit nettement. Ils ont été les pionniers des derniers instants du Paléozoïque et ont été indispensables au succès des vertébrés. Leur disparition au cours du Dévonien supérieur est due à des raisons qui ne sont pas encore bien comprises.
On a trouvé des restes de Dunkleosteus dans des strates du Dévonien supérieur au Maroc, en Belgique, en Pologne et en Amérique du Nord.
[modifier] Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dunkleosteus ».
