Dreknor

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Dreknor
La coque mise à l'eau, en armementLa coque mise à l'eau, en armement
Gréement : Voile carrée unique, type Drakkar
Débuts : En construction
Longueur hors-tout : 23,50 m
Maître-bau : 5,20 m
Tirant d'eau : 0,85 m
Déplacement : 13 à 15 nœuds à la voile, 5 nœuds à la rame
Voilure : 120 m²
Architecte : Marc Hersent (chef de projet)
Équipage : 30

Le Dreknor est un bateau en construction à Tourlaville, près de Cherbourg en France. Son nom est l'abréviation de drekki (« dragon ») et de Nordmannia (« Scandinavie ») mot devenu Normandie à partir du Xe siècle. Il s'agit de la réplique historique du bateau de Gokstad, le plus grand navire de guerre retrouvé en Norvège : 23,50 m × 5,20 m, 120 m2 de voilure et 32 rames.

Sommaire

[modifier] Le Gokstad

Icône de détail Article détaillé : Bateau de Gokstad.

Le Gokstad est classé dans la catégorie des langskips (« longs navires »). Il est différent des navires de commerce, plus élevé par son bordage pour surplomber l'adversaire dans les abordages, par son pontage pour permettre aux archers de tirer, et par de nombreuses rames. C'était à la rame que se faisait l'approche de l'adversaire. Des boucliers en bois étaient disposés le long des bordages et constituaient un blindage effectif.

Le mât était monté sur un gros bloc de chêne appelé kjerringa (« vieille femme ») en ancien idiome norrois. Mesurant environ 15 m, il était couché exactement au-dessus de la quille et s'arc-boutait sur deux couples. Les barrots transversaux ayant perdu leur fonction de bancs de nage, il n'était pas commode d'avoir des espaces vides entre eux : un pont amovible fut posé par-dessus. Les flancs du navire étant beaucoup plus élevés, il ne fut plus possible de se servir des tolets placés le long du plat-bord, on les remplaça donc par des trous de nage.

Le Gokstad appartenait à un chef viking et lui a servi de sépulture, ce qui lui a valu d'être retrouvé en parfait état de conservation. C'est en 1880 que les archéologues ont exhumé le navire d'un tumulus datant de 850. Seules l'étrave et la poupe manquaient, près de la moitié des rivets de fer a pu être réemployée pour sa restauration. Le navire est visible au musée d'Oslo.

[modifier] Le projet

La levée pour mise à l'eau
La levée pour mise à l'eau

Même si le mot « drakkar » n'est pas tout-à-fait exact (il faudrait employer les noms de snekkar, esnèque ou langskip), l'association Dreknor, en charge de la construction, utilise ce terme populaire pour une meilleure compréhension.

Dreknor est actuellement la seule réplique historique du Gokstad : quille et étrave formées de cinq pièces, pied de mât taillé dans une seule pièce, coque en chêne composée de 16 bordages de chaque côté, rivés ensembles et se chevauchant légèrement (construction dite à clins). Le pont, le mât et les rames sont construits en pin, les boucliers en tilleul.

Le bois utilisé est conforme à celui du Gokstad, d'après l'ouvrage détaillé Das Gokstadschiff und seine boote du chercheur historien allemand Werner Dammann. Ce livre a été offert à l'association par l'un des marins du Gaïa, une réplique norvégienne de 1991, et est la seule référence scientifique écrite, en collaboration avec Arne Emil Christensen, conservateur du musée d'Oslo. Il fut une source très complémentaire aux plans ayant servi à construire la 1re réplique en 1883.

Il est prévu que Dreknor sillonne les côtes françaises après son lancement, et remonte la Seine jusqu'à Paris, notamment dans un but d'enseignement de l'Histoire.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le Dreknor.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Association et chantier

Le chantier se visite gratuitement (visite commentée de 45 mn environ), l'hiver sur rendez-vous, à partir du mois d'avril tous les dimanches, et l'été tous les jours. Le chantier et le projet ont été lancés par l'association Dreknor qui œuvre dans un but historique, culturel et pédagogique.

[modifier] Lien externe