Discuter:Dresde

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Référence

J'ai modifié le nombre de morts occasioné par le bombardement américano-britannique. Pour les raisons que l'on image, une contreverse existe sur le nombre de personnes décédées lors de ce bombardement. Mais il semble que le consensus se fasse sur 35000 morts. http://www.herodote.net/histoire02141.htm Kelson 12 fev 2005 à 23:46 (CET)


Kurt Vonnegut Jr apporte ce témoignage, avec le cynisme qui le caractérise, mais il parle cependant de 135 000 morts

"Peu après, la guerre éclata. J'y participai et fus fait prisonnier. (...) C'est ainsi que je connus Dresde et pus observer les gens dans leur vie quotidienne.

Il y avait une centaine d'hommes dans le groupe de travail auquel j'appartenais. Nous fûmes affectés à une usine qui fabriquait un sirop de malt enrichi de vitamines destiné aux femmes enceintes. Et la ville était superbe, riche en demeures et monuments historiques, comme Paris. La guerre l'avait épargnée : c'était en principe une ville ouverte, tant qu'elle n'abritait pas de concentrations de troupes ou d'industries de guerre.

Mais la ville fut bombardée à l'aide d'explosifs à forte puissance par l'aviation anglaise et américaine dans la nuit du 13 février 1945, il y a de cela vingt et un ans à la date où j'écris ces lignes. Les bombes ne visaient aucun objectif particulier. Il s'agissait simplement de créer un peu partout des foyers d'incendie tout en obligeant les pompiers à se terrer dans les abris. Puis des milliers de petites bombes incendiaires furent larguées sur les foyers déjà existants, comme des graines sur un terreau fraîchement retourné. Et tandis que les bombes continuaient à pleuvoir pour empêcher les pompiers de sortir de leurs trous, les petits feux épars prenaient de l'ampleur, se rejoignaient, se transformaient en flammes d'Apocalypse. Une véritable boule de feu atomique. Ce fut, notons-le incidemment, le plus grand massacre de l'Histoire européenne. Et après ?

Nous n'eûmes pas le loisir de bénéficier du spectacle. Nous étions bien au frais dans les sous-sols d'un abattoir, sous la surveillance de six gardes, devant des rangées de carcasses danimaux prêts pour la boucherie - boeufs, porcs, chevaux et moutons. Nous entendions les bombes éclater au-dessus de nos têtes, déclenchant de temps à autre une averse de plâtras en provenance du plafond. Si nous étions remontés à la surface, nous aurions aussitôt été transformés en bûchettes carbonisées de quelques dizaines de centimètres de longueur êtres humains ridiculement réduits ou sauterelles frites géantes, comme vous voudrez.

La fabrique de sirop de malt n'existait plus. Plus rien n'existait, sauf les caves où cent trente-cinq mille Hansel et Gretel avaient été cuits comme des bonshommes en pain d'épice Nous nous transformâmes donc en déterreurs de cadavres, ramenant des centaines de corps à la surface. Je découvris ainsi de nombreux Allemands et Allemandes de tous âges dans la posture où la mort les avait surpris, la plupart serrant contre eux leurs objets de valeur.

1966 (in préface de Nuit noire ) --Lauri 31 mar 2005 à 10:00 (CEST)

[modifier] Mitraillage des civils

Bonjour,

je me suis permis de retirer la phrase concernant le mitraillage des civils par des P-51. En effet, il n'y a pas eu de volonté délibérée de la part des américains de mitrailler des civils dans un but "d'anéantissement" si l'on peut dire ainsi. Si des civils ont été mitraillés (ce qui, du reste est certainement arrivé), c'est par erreur. Je m'explique : les chasseurs devaient dans un 1er temps et avant tout assurer l'escorte des bombardiers, puis, dans un 2ème temps, si tout était calme et que les conditions le permettaient (assez de munitions, d'essence et bonne visibilité), les chasseurs pouvaient dans certains cas descendre à basse altitude pour des mitraillages sur des "targets of opportunity" comme dit l'USAAF, c'est à dire des cibles d'opportunités si on traduit cela rapidement en français. Concrètement, cela siginifiait que les pilotes pouvaient attaquer tout véhicule susceptible d'être utilisé par l'armée allemande. Cela allait du véhicule à moteur au véhicule hippomobile. C'est pour cette raison que des chasseurs ont peut-être mitraillé des civils autour de Dresde, par erreur, tout comme ils ont parfois par mégarde mitraillé des véhicules de résistants français lors de la Libération. Il me semblerait donc faux et éventuellement dangereux d'assimiler ces mitraillages à des crimes de guerre. Pour le bombardement de la ville en elle-même, par contre... Historicair 11 jun 2005 à 15:55 (CEST)

[modifier] Commentaires

Je suis très surpris par le contenu de cette page sur le bombardement de Dresde qui ne me semble guère objectif. Les anglo-américains n'ont pas attendu 1944 pour se venger de Coventry dont il faut rappeler que le nombre de victimes est de l'ordre de 300 et provient de l'imbrication des usines d'aviation, but du bombardement allemand, dans la ville. Et non d'un massacre délibéré de civils. Coventry a servi de prétexte aux Anglais pour s'acharner sur la population civile alleamnde dans un but de démoralisation du pays. Cette stratégie avait été décidée bien avant la guerre, dès après la première guerre mondiale. Il est impossible de connaître le chiffre exact des victimes de ce bombardement compte tenu de l'afflux de réfugiés de l'est qui fuyaient devant l'avance soviétique et sa barbarie. Le chiffre de 35 000 est largement sous-estimé. Les chiffres que j'ai le plus souvent rencontrés tournent autour de 200 000, soit bien plus qu'Hiroshima ! Ce bombardement peut largement être considéé comme un crime de guerre. Il n'y avait aucun objectif militaire dans cette ville d'art. La volonté de Sir Arthur Harris, général responsable de la mise au point de cette stratégie et de son application, a toujours été d'écraser les villes allemandes (et parfois françaises) sous des tapis de bombes. La ville a été bombardée pendant près de 24 heures par des bombes au phosphore puis, après une accalmie, une deuxième vague a été chargée de surprendre les sauveteurs sortis des abris. L'objectif de ce bombardement de terreur constitue pour certains une démonstration de force des anglo-américains à l'intention de Staline dont le but était d'atteindre Brest. Je fournirai mes sources mais il me faut préalablement faire des recherches.

[modifier] Jumelage Briey

Le jumelage de Dresde avec Briey (54) semble être pour le moins une coquille.