Dourbie

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la Dourbie
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Longueur 72 km
Débit moyen 14 m3.s-1
mesurés à Millau (exutoire)
Surface du bassin 548 km2
Régime pluvio-nival méridional
Se jette dans Tarn
Bassin collecteur Garonne
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie

La Dourbie est une rivière du sud de la France.

Sommaire

[modifier] Géographie

Elle prend sa source dans le Massif du Lingas département du Gard au sud du massif de l’Aigoual dans le parc national des Cévennes passe dans le parc naturel régional des Grands Causses et se jette dans le Tarn à Millau. Elle sépare le causse Noir et le causse du Larzac

[modifier] Principaux affluents

[modifier] Départements et villes traversées

[modifier] Hydrologie

C'est une Rivière cévennole

Débit minimal : 2,9 m³/s Débit maximal : 728 m³/s lors de la crue du 21 septembre 1980

La Dourbie est une rivière fort abondante, mais pouvant connaître d'importants débordements, comme c'est le cas de la plupart des cours d'eau du bassin versant du Tarn d'origine cévenole. Son débit a été observé durant une période de 90 ans (1918-2007), à Millau, ville bien connue du département de l' Aveyron située au niveau de son confluent avec le Tarn [1]. Le bassin versant de la rivière est de 548 km².

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Millau est de 13,8 m³ par seconde.

La Dourbie présente des fluctuations saisonnières de débit assez atténuées, comme c'est souvent le cas des cours d'eau du massif central. Le régime de la rivière connaît en fait deux périodes opposées. Les hautes eaux se déroulent de l'automne au printemps suivant et portent le débit mensuel moyen à des niveaux allant de 16,2 à 19,3 m³ par seconde, de novembre à mai inclus (avec un maximum en janvier). Les basses eaux ont lieu en été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel allant jusque 4,51 m³ au mois d'août, ce qui reste très confortable. Les deux mois restants, juin et octobre, contituent deux étapes de transition fort brèves. Mais les fluctuations de débit sont bien plus prononcées sur de courtes périodes et aussi d'après les années.

À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 2,7 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 2 700 litres par seconde, ce qui est loin d'être sévère et reste presque abondant ( voir note : [2] ). Ce soutien à l'étiage est dû essentiellement aux nombreuses sources et résurgences qui lui procurent de grands compléments d'eau et qui proviennent des réseaux karstiques très riches en eau situés sous les causses qui bordent la Dourbie, le causse Noir au nord, et le causse du Larzac au sud.

Quant aux crues, elles peuvent être très importantes compte tenu de la taille assez modeste de la rivière et de son bassin versant. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 220 et 350 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 440 m³ par seconde, le QIX 20 de 520 m³, tandis que le QIX 50 se monte à 630 m³ par seconde (voir note [3] ).

À titre de comparaison, le débit de crue du QIX 50 est presque équivalent à celui de la Marne en fin de parcours, à Paris, alors que la Dourbie ne possède qu'un petit bassin 23 fois moins étendu, et a un débit huit fois moindre.

Le débit instantané maximal enregistré à Millau durant cette période de 90 ans, a été de 728 m³ par seconde le 21 septembre 1980, tandis que la valeur journalière maximale était de 445 m³ par seconde le 5 novembre 1994. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il apparait clairement que cette crue était largement plus importante que la crue cinquantennale calculée par le QIX 50, et donc très exceptionnelle.

En conclusion, la Dourbie est une rivière fort abondante, puissamment alimentée par les fortes précipitations de son bassin et surtout de la partie cévenole de celui-ci. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 800 millimètres annuellement, ce qui est plus de deux fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, mais est aussi nettement supérieur à la moyenne du bassin du Tarn. Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint le chiffre très robuste de 25,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station O3394030 - la Dourbie à Millau (Synthèse)
  2. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux et cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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