Dosidicus gigas
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| Dosidicus gigas | |||||||||
| Classification classique | |||||||||
| Règne | Animalia | ||||||||
| Embranchement | Mollusca | ||||||||
| Classe | Cephalopoda | ||||||||
| Ordre | Teuthida | ||||||||
| Famille | Ommastrephidae | ||||||||
| Sous-famille | Ommastrephinae | ||||||||
| Genre | |||||||||
| Dosidicus Steenstrup, 1857 |
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| Nom binominal | |||||||||
| Dosidicus gigas (d'Orbigny, 1835 in 1834–1847) |
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L'Encornet géant (Dosidicus gigas) est une espèce de calmar, la seule du genre Dosidicus.
Dans le courant de Humboldt, sur les côtes sud-américaines du Pacifique, vivent les mystérieux calmars géants (Dosidicus gigas) qui peuvent atteindre 4 mètres de long et peser jusqu'à 100 kilos. Jaillissant des abysses, ils attaquent les thons par surprise, les avalent entiers, à l'exception de la tête, après les avoir capturés avec deux longs tentacules rétractiles. Ceux-ci s'ajoutent à une couronne de huit tentacules armés de puissantes ventouses permettant d'immobiliser des proies importantes. Portées à l'orifice buccal situé au coeur de la couronne, les victimes sont broyées par un puissant "bec de perroquet".
Surgi de la nuit des temps, ce calmar géant est le lointain descendant des mollusques primitifs à lourde coquille dont sont issus les céphalopodes. Ces animaux marins ont connu une prodigieuse évolution depuis leur apparition voilà plus quatre cent cinquante millions d'années. Champions du camouflage, les céphalopodes peuvent aussi fuir à reculons. Grâce à leur système de propulsion à réaction, ils filent comme des fusées en accompagnant la manoeuvre d'un lâcher d'encre, nuage de substance colorante à base de mélanine et de sécrétions, qui imitent leur silhouette. Abusé, l'ennemi se jette sur la proie factice. Sourds, muets, pratiquement dépourvus d'odorat, ces danseurs masqués ondoyants et apparemment indolents n'en sont pas moins de redoutables prédateurs, grâce à un sens tactile très développé et, surtout, à une excellente vue. Leurs yeux démesurés - les plus gros dans le règne animal : on a retrouvé des yeux de calmar de près de 40 centimètres de diamètre dans des estomacs de cachalots - sont proches, par leur structure et acuité, de ceux des vertébrés. Ce regard étrange et familier, insolite d'intelligence dans un corps plutôt repoussant, a longtemps effrayé les hommes et les fascine aujourd'hui. En dépit de leur remarquable adaption au milieu, de leurs tentacules presque aussi adroits que des mains humaines et d'un "cerveau" complexe, les céphalopodes ne sont pas devenus les maîtres de la mer. Leur espérance de vie, il est vrai, ne dépasse guère trois ans. Par ailleurs, malgré leurs muscles puissants et leur coeur vigoureux, ils n'ont aucune endurance et s'essoufflent vite. Cette faiblesse tient à une particularité de leur sang qui est bleu-vert et non écarlate. Dans sa composition, il n'entre pas du fer comme chez les mammifères mais du cuivre, beaucoup moins performant pour véhiculer l'oxygène.
