Dollfus-Mieg et Compagnie

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Repères historiques
Personnages clés : Jacques Boubal, Président du Directoire
Fiche d’identité
Forme juridique : Société anonyme
Siège social : France 10, avenue Ledru Rollin, 75579 Paris Cedex 12
Activité(s) : Textile-habillement
Site corporatif : http://www.dmc.com/
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Dollfus-Mieg et Compagnie, plus connue sous son sigle DMC, est une entreprise textile créée à Mulhouse en 1756 par Jean-Henri Dollfus. DMC fut au cours du XXe siècle l'un des plus grands groupes de textile européens.

[modifier] Histoire

Introduite à Mulhouse au milieu du XVIIIe siècle, l'impression sur étoffes permit de fabriquer les indiennes qui firent la fortune de la bourgeoisie de cette ville. Parmi celle-ci, la famille Dollfus a compté de nombreux entrepreneurs, comme Jean-Henri Dollfus.
A la fin du siècle, les Dollfus installèrent une fabrique dans le village voisin de Dornach (aujourd'hui intégré à la ville de Mulhouse), le long d'un cours d'eau, le Steinbaechlein, favorable au traitement des tissus.
Reprise par Daniel Dollfus, un neveu de Jean-Henri Dollfus, grâce à l'apport de son épouse Anne-Marie Mieg, l'entreprise est restructurée sous la forme de la société Dollfus-Mieg et Compagnie, créée le 21 mars 1800.

L'activité de l'entreprise se diversifie sous le premier empire, avec l'introduction du tissage et de la filature mécanique, ce qui lui permet de contrôler sur un même site les différentes phases de fabrication des étoffes.

En 1841, Emile Dollfus ajoute aux activités de DMC la fabrication du fil à coudre, spécialité qui fera la renommée de l'entreprise.
L'entreprise continue également dans les tissus imprimés et sera la première entreprise à utiliser une machine capable d'imprimer 12 couleurs[1].

En 1922, DMC est cotée à la bourse de Paris[1]

En 1961, DMC fusionne avec la société lilloise Thiriez et Cartier-Bresson : l'entreprise mulhousienne garde sa raison sociale mais remplace son logo (une cloche) par celui de Thiriez (une tête de cheval). Dans les années 1960, le groupe va compter jusqu'à 30.000 salariés[1].

Mais le groupe va subir les chocs pétroliers et la crise du textile européen confronté à la concurrence asiatique. En 1990, les effectifs ont déjà diminué de moitié, passant à 15.000 salariés. Les textiles imprimés passent aussi de mode. Le groupe essaye de se diversifier en lançant une vingtaine de magasins "Loisirs et création"[1] proposant des articles de broderie et de décoration intérieure. Mais le déclin se poursuit et de 10.000 salariés en 1998, elle n'en compte plus qu'environ 1200 dix ans plus tard.

Début 2008, en cessation de paiement, l'entreprise ne devrait garder qu'une entité de 400 personnes au terme de la procédure judiciaire.[2]. En plus des magasins, l'entreprise ne fabrique plus désormais que du fil pour vêtement, principalement de velours et du fil à broder.

[modifier] Lien externe

Histoire de DMC sur le site de Thiriez

[modifier] Notes et références

  1. abcd "DMC, le dernier dinosaure du textile", Le Point, p89, n° 1860, 8 mai 2008.
  2. Chez DMC, en cessation de paiement, les ouvrières veulent croire à un avenir, Adrien Dentz, Le Monde, 2 mai 2008, page 14