Dogme 2002 pour le théâtre

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Le Dogme 2002 pour le théâtre est directement inspiré du Dogme95 pour le cinéma, rédigé en 1995 par Lars Von Trier, Thomas Vinterberg, Christian Levring et Søren Kragh-Jacobsen.

[modifier] Texte du Dogme 2002 pour le théâtre

L’écriture du spectacle peut avoir précédé le travail de répétitions mais elle ne doit pas avoir encore été représentée en public. Elle ne doit pas avoir fait l’objet d’une quelconque publication. L’auteur du spectacle doit être vivant et accepter de retravailler et d’en modifier des éléments ou partis si nécessaire.
La situation, l’action, les sujets abordés doivent trouver leur inspiration dans le monde d’aujourd’hui.
Le décor est celui du lieu de la représentation éventuellement aménagé ou réorganisé pour les besoins de l’action. Aucune transposition ni évocation, même symbolique, géographique ou temporelle ne sera admise.
Les meubles et accessoires utilisés devront avoir une vie antérieure au spectacle et auront une vie après les représentations. Ils ne pourront en aucun cas être fabriqués pour le spectacle. Ils ne seront présents que s’ils sont utilisés et ne seront utilisés que s’ils sont indispensables à l’action. Ils représentent ce qu’ils sont et sont utilisés pour la fonction première pour laquelle ils ont été fabriqués et que tout le monde connaît.
Les costumes seront simples et minimums. Ils ne devront rien évoquer en soi. Ils ne prendront sens que portés par les acteurs dans la situation jouée. Le costume porté par un acteur sera prioritairement choisi parmi ses propres vêtements ou si ce n’est pas le cas, il devrait pouvoir le porter, dans différentes circonstances, hors du cadre des répétitions.
Les perruques, postiches et maquillage sont interdits.
Les sons et musique que le spectateur entendra seront fabriqués ou émis devant lui par les acteurs avec des outils ou des instruments visibles. Ils n’interviendront que s’ils sont absolument nécessaires à l’action. Toute illustration musicale est interdite.
Naturelle ou artificielle, la lumière viendra de source(s) lumineuse(s) visible(s) du public et justifiée(s) par la situation de jeu ou l’action.
Machinerie et effets spéciaux sont interdits. Tout déplacement de meubles ou d’accessoires, tout changement de lumière, s’ils sont indispensables à l’action seront effectués par les acteurs eux-mêmes de façon visible et dans le cadre de l’action. Rien n’a à être caché au spectateur.
Tout code de jeu, toute convention de jeu, toute référence consciente à un mode de jeu, toute imitation de comportement, d’infirmité ou d’accent, tout effet comique ou tragique sont prohibés.