Descente en rappel

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Descente en rappel depuis un hélicoptère
Descente en rappel depuis un hélicoptère

La descente en rappel est la façon la plus courante et peut-être la plus plaisante pour descendre une paroi quelconque. Utilisée principalement en escalade, en spéléologie et en canyoning, il s'agit également d'une technique utilisée dans d'autres contextes.

Sommaire

[modifier] Généralités

La descente en rappel se fait le long d'une corde, avec un système de freinage.

Pour descendre, la bonne façon de procéder est de s'asseoir dans son baudrier, les jambes fléchies, les pieds contre la paroi et légèrement écartés. Une main tient l'autobloquant (cf. chapitres suivants) et l'autre main accompagne la corde dans le système de freinage. La descente s'effectue sans sauts et sans à coups.


[modifier] Auto-assurance

Le principe de l'auto-assurance est souvent oublié, au détriment de la sécurité. En effet, il suffirait de lâcher, pour une raison ou pour une autre, la corde pour que la descente devienne incontrôlable. Il en résulterait au mieux des blessures au mains, au pire une tragédie fatale.

S'auto-assurer est simple : une cordelette est reliée à la corde principale par un nœud auto-bloquant de type nœud de Prusik ou nœud de Machard, au-dessous ou au-dessus du système de frein, et au baudrier. Le nœud desserré glisse facilement le long de la corde ; en cas de chute le nœud se serre et freine la descente. On peut même arriver à remonter en cas de gros pépins ; l'utilité de l'auto-assurance doit la rendre indispensable.

[modifier] Le rappel en escalade

La corde est passée dans un mousqueton de sécurité (ou tout autre dispositif disposant d'au moins 2 points d'ancrages reliés entre eux) et dans le système de freinage assurant le contrôle de la descente (huit, plaquette, gri-gri, Réverso, bug) attaché au baudrier par un mousqueton à vis (pour la sécurité).

La longueur de corde utile est réduite de moitié. Généralement les deux brins de la corde sont utilisés pour la descente. Lorsque ce n'est pas le cas, l'autre brin possède un nœud pour empêcher la corde de partir du point d'ancrage; la corde peut être ainsi rappelée après la descente en tirant sur le bon brin. Il est recommandé d'effectuer des nœuds à la fin des brins pour ne pas être surpris lors de la descente de la fin de la corde.

[modifier] Le rappel en spéléologie

En spéléologie, la descente se fait souvent sans donner la possibilité de rappeler la corde (on appelle quand même cela une descente en rappel). La corde est laissée sur place pour pouvoir remonter par le même chemin. Une extrémité de la corde est fixée à la roche par au moins deux points d'ancrage (spits et plaquettes, anneaux de sangle autour d'un bloc, etc.), et l'autre extrémité, munie d'un nœud de sécurité, pend dans le vide. Les pratiquants descendent donc sur corde simple en utilisant un descendeur. Contrairement au rappel en escalade, les règles de sécurité interdisent tout frottement de la corde sur la roche. Il peut donc être nécessaire de fractionner la descente par des amarrages intermédiaires. Le passage de fractionnements nécessite, tant à la descente qu'à la montée, un apprentissage préalable.

[modifier] Cas du rappel de corde en spéléologie

En spéléologie, lorsqu'il y a nécessité de rappeler la corde, le même système peut être utilisé que celui utilisé en escalade. Le rappel peut également se faire avec une cordelette, ce qui permet, avec un montage approprié, de laisser une cordelette en place pour pouvoir remettre une corde afin de remonter. Il s'agit d'une technique de pointe permettant d'alléger les sacs, mais qui ne doit être utilisée que par des personnes très expérimentées.

[modifier] Voir aussi

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