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Tanger sur RamDam http://www.ramdam.com/art/t/tanger.htm

Groupe français initié en 1994. La bande de Philippe Pigeard distille un rock surprenant et personnel, qui a retiré pas mal d'enseignements de ses expéditions au Maroc. Pour Tanger, l'histoire s'est accélérée en 1997, année où le combo a livré son premier EP et est ensuite parti sur les routes pour charmer son public, se distinguant notamment sur des premières parties de Cake. En 1998, Tanger est arrivé avec son premier album, La mémoire insoluble. Celui-ci, comme les suivants, Le détroit et L'amour fol, ont été encensés par la critique.



Philippe Robert Remplacement du claviériste habituel Guillaume Méténier pour 5 concerts en 1997 Très critique sur la dérive variétoch de Tanger "qui plaira surement aux inrock"

Interview with Philippe Robert, Revue & Corrigée, June 2000 (French) http://www.paristransatlantic.com/warburton/r&c.html

Curieusement, le premier groupe où on te remarque est Tanger! Je me souviens, joués sur scène, de morceaux instrumentaux plus "débridés" que l'accompagnement du groupe lorsqu'il servait le chanteur. Des choses entre la musique répétitive de Terry Riley, le jeu d'orgue de Mike Ratledge avec Soft Machine et le free de Pharoah Sanders. Que faisais-tu là?

Je suis venu à Paris en 1988 et j'ai à peine joué pendant cinq ans: je me concentrais sur la composition (j'ai joué un peu en 1994 et 1995, j'ai fait un truc pour piano et trois magnétos au Pannonica à Nantes). En avril 1997, j'ai rencontré Philippe Pigeard de Tanger par l'intermédiaire de Larry Debay, qui avec sa copine tient un des meilleurs magasins de disques de Paris, Exodisc dans le 18ème. On m'a demandé de remplacer leur claviériste habituel, Guillaume Méténier, pour cinq concerts. Je suppose que Larry m'a proposé parce que je savais bien lire, arranger et partageais les mêmes goûts musicaux (à l'époque ils faisaient des reprises de Sun Ra). En fin de compte, je suis resté jusqu'à fin 1997, pour deux enregistrements et une tournée.

Qu'as-tu appris avec Tanger?

C'était assez agréable d'être pris en charge par une major comme Mercury, d'enregistrer avec de vrais professionnels comme Phil Délire, et de passer de grands moments sur scène, à l'Ubu à Rennes, au Jardin Botanique à Bruxelles, au Poste à Galène à Marseille...A part ça, j'ai découvert que je ne voulais pas du tout faire comme Pigeard et signer avec une major. Au début, il voulait sortir des disques plus expérimentaux, moitié improvisés, mais c'est vite devenu une question de fric: j'ai entendu la maquette de son troisième album et c'est de la variet' pure. Les gens des Inrocks vont sans doute adorer...

Etait-ce facile de faire accepter tes idées, que ce soit "live" ou pour l'enregistrement des disques? Quelle ambiance règnait dans le groupe?

Le morceau style Terry Riley dont tu parlais tout à l'heure est "Mouvement Deuxième" qui ouvre l'album "La Mémoire Insoluble". Il a commencé comme une improvisation un jour où je leur ai balancé cette idée minimaliste. La plupart du temps, leur idée d'improviser, c'était de pousser les amplis au maximum et de faire autant de boucan que possible, style MC5. Ce n'était pas mon truc. Je ne cherchais pas trop à m'imposer. J'aurais fini par m'engueuler avec Pigeard et Van Huffel, ce n'était pas la peine. Ce n'était pas mon groupe, mais c'était assez marrant. J'ai joué du piano et j'ai écrit tout l'arrangement de "La Valse des Amants" qui clôt cet album. Je crois que mes arrangements un peu répétitifs / minimalistes leur convenaient bien aux TransMusicales. En 1998, je les ai quitté pour commencer à travailler avec François Fuchs et Guillaume Méténier est revenu jouer avec eux après la sortie de son album avec Seven Dub. Mais ça m'avait donné envie de jouer un peu. Je suis très content d'être une note en bas de page dans l'histoire du rock français.


aussi ici : http://www.jazzmagazine.com/Musique/oreille/oreille92.htm


Tanger chez Universal Music http://www.universalmusic.fr/servlet/FrontCreatorServlet?action=news&artiste_id=3058

BIO

LE FIL DU TEMPS 5 juillet 1992. Dernier concert de The Stitch, formation pop-rock emmenée par Philippe Pigeard. Il propose à Christophe Van Huffel (guitare) de l'accompagner dans un nouveau projet d'écriture. 1994. Après une exposition Matisse à la Fondation Maeght, Philippe nomme ce nouveau projet Tanger, en référence à cette lumière si particulière que le peintre a capté depuis sa résidence tangéroise. Eté 1995. Premier voyage au Maroc. Rencontre avec les Master Musicians de Jajouka, visités en leurs temps par Brian Jones et Ornette Coleman. A son retour, Philippe cherche à réunir une équipe. Novembre 1995 et janvier 1996. Concerts de Tanger au Théâtre du Funambule (Paris, XVIIIe). Février 1996. Didier Perrin (guitare, basse), Tolga Arslan (basse, batterie) et Thomas Mouzard (saxophone) rejoignent Tanger. 15-20 mai 1996. Enregistrement de A deux doigts du sol, au studio Amadeus, maquettes d'un premier album. Dans Rock & Folk, en juin 1998, Yves Bigot parlera de ces maquettes comme la "K7 magique". "J'ai eu l'impression d'entendre le Grateful Dead, Soft machine, Coltrane, Gainsbourg. Et je me suis dit que j'avais de la chance. Personne ne fait de la musique comme Tanger". 8 novembre 1996. Signature du contrat entre le groupe Tanger et Mercury Records. Mai 1997. Sortie de "Tanger" (premier EP, 6 titres) enregistré en trois jours au Studio Ferber. Juin / décembre 1997. Premiers concerts du groupe aux Instants Chavirés et au Garage / Festival Rock à Paris au Parc des Princes / première tournée en province et en Belgique / enregistrement du premier LP / première partie du groupe Cake à Lyon, Bordeaux, Lille, Marseille, Strasbourg et Paris (Elysée Montmartre) / Transmusicales de Rennes. 11 avril 1998. Philippe emmène Tanger dans les montagnes du Rif, à Jajouka et crée une fiévreuse rencontre avec les Masters Musicians au moment de l'Aïd el-khébir. 12 avril 1998. Sortie de La mémoire insoluble (premier LP), enregistré aux studios ICP à Bruxelles en neuf jours. Première présence de Tanger en radio avec Chloé des Lysses, hommage à l'héroïne du Porn-Art de Dahmane. 19 mai 1998. Chauffé par son voyage à Jajouka, Tanger donne un concert mémorable au Café de la Danse à Paris. Octobre 98 / février 1999. Deuxième tournée en province et concert à Paris au New Morning. 20 avril 1999. Philippe, lauréat de la Villa Médicis "hors les murs", s'envole avec Didier et Christophe en direction de Tanger pour la pré-production de leur deuxième LP, Le Détroit. A la villa Dar Menehbi, située sur les hauteurs de la Casbah, devant le détroit de Gibraltar, ils reçoivent John Parish et Gary Lucas avec lequel ils décident de co-produire ce nouvel album. 29 juin 1999. Sortie sur leur label Sono GT de Tanger, ville ouverte, live en édition limitée (700 exemplaires) qui regroupe des titres enregistrées à Toulouse (Bikini) et au Nancy Jazz Pulsations. 4 avril 2000. Sortie du Détroit, enregistré aux studios Vega (Carpentras) et Olympic (Londres). Première collaboration avec David Sinclair Whitaker, le maître du Swingin' London (Nico, Gainsbourg, Marianne Faithfull...) qui arrange 7 titres de l'album. Tanger dans le détroit est le film qui retrace en 40 mn ces huit mois de travail entre Tanger, Londres et Carpentras. On y croise, à la batterie, Billy Ficca, le batteur de Television, Gary Lucas à la guitare et le groupe marocain dar Gnawa. Jean-Michel Bourroux, ingénieur du son sur Le Détroit deviendra bientôt le quatrième membre de Tanger. 17, 18 et 19 mai 2000. Tanger investit le Lavoir Moderne Parisien. Trois concerts qui affichent complet pour le lancement de ce nouvel album. Captation d'un inédit live, "Travelling", sorti en 45 tours vinyle avec le double album. 5 juillet 2000. Le concert parisien supplémentaire de Tanger au Café de la Danse est complet. 23-25 août 2000. Tournage du premier clip de Tanger, "Oui peut-être". Réalisation : Emilie Chedid. Octobre 2000 / avril 2001. Troisième tournée du groupe : le Tanjah Vibes Tour. Jean-Michel Bourroux, ingénieur du son du Détroit devient le batteur de Tanger. Mai 2001. Philippe choisit le texte d'Aragon et invite Keren Ann à chanter en duo "Il n'y a pas d'amour heureux" pour l'hommage rendu à Georges Brassens sur Les oiseaux de passage. 10 juillet 2001. Tanger retrouve le studio Vega pour débuter la pré-production de son nouvel album. Premier morceau à voir le jour : "Postcardiogramme". Suivent "Barfleur", "Air Task Order" et "L'instrumental" qui deviendra "Botox(r) Planétaire". Octobre 2001. Philippe rencontre Orlan, artiste qui a fait de son corps une œuvre d'art. Elle lui propose d'écrire la musique de son dernier projet en cours d'écriture : la réalisation d'un film à l'envers. On commence par les affiches, les chroniques, la musique... pour finir par la réalisation du film. Philippe invite Tanger à écrire la bande-son de ce film sans images (CD publié aux Editions Al Dante) jouée live le 6 décembre à la Fondation Cartier 13 décembre 2001. Tanger s'installe au studio La Frette à 20 kilomètres de Paris, pour poursuivre la pré-production de son nouvel album. Sessions intenses "en situation de cinéma". Son coupé, on joue live des nouvelles BO des films de Billy Wilder, Blake Edwards, David Lynch... 12 mars 2002. Rencontre avec Kid Loco. Première écoute des titres. Premiers échanges. Deux jours plus tard, Philippe décide que Kid Loco produira l'album. 29 mai 2002. Début des sessions d'enregistrement à La Frette. 9 juin 2002. Au studio Plus XXX à Paris, Tanger retrouve David Sinclair Whitaker pour les sessions d'enregistrement des arrangements : "Le Petit Soldat", "Un homme est inerte", "La Grande Vie". 23 juin 2002. Ashley Slater et Noël Langley (ex-Freakpower) rejoignent Tanger à La Frette pour enregistrer les cuivres sur "Barfleur", "Nuits de rêve", "Un homme est inerte" et "Johnny & Laura Palmer". 8-15 juillet 2002. Tanger s'envole pour Québec et donne trois concerts à l'occasion du Festival International d'Eté. Le groupe en profite pour roder les titres du nouvel album. 24 juillet 2002. Premier titre achevé : "Johnny & Laura Palmer". 17 octobre 2002. Fin du mixage de l'album. Décembre 2002. Philippe décide d'apporter quelques retouches à l'album. 2 janvier 2003. Tanger à La Frette pour enregistrer "Botox(r) Planétaire", écrit en collaboration avec Manuel Joseph. Philippe invite Pierre Fruchard (Innocent X) à poser des guitares sur "Postcardiogramme" et "Le Petit Soldat". Nouveaux mixes. 14 janvier 2003. L'Amour Fol commence.



Fugues / Mentions de Tanger et/ou Pigeard : http://www.adecouvrirabsolument.com/interviewfugues.htm http://www.myspace.com/mesfugues


Tanger sur SXilence : http://www.xsilence.net/artiste-1564.htm http://www.xsilence.net/forum-695.htm (forum) http://www.xsilence.net/disque-3350.htm

Philippe Pigeard, Didier Perrin et Christophe Van Huffel s'identifient comme Tanger, grand groupe de rock français jazzy sachant prendre des risques en mêlant le rock au traditionnel ou au classique.

Le groupe n'a plus de maison de disques depuis sa rupture avec Universal.


Tanger sur L'Humanité http://www.humanite.presse.fr/journal/2003-04-04/2003-04-04-369731

Tanger en zone libre

Adepte d’un rock expérimental, le groupe revient avec un album sous tension porté par une poésie de l’anti-séduction.

Dans l’Amourfol, Tanger questionne la notion de music-hall tout en évoquant les tensions internationales. Sa façon de témoigner de l’état du monde.

Trois ans après les orientalismes du Détroit, Tanger revient à des préoccupations en rapport avec son métier. " Le but du jeu est de questionner la notion de music-hall ", peut-on lire en exergue de l’Amourfol, le nouvel album du groupe emmené par Philippe Pigeard. Depuis ses débuts en 1994, Tanger passe son temps à vouloir échapper aux étiquettes. Chanson ? Rock ? Peu importe les classifications. Le groupe aime se mettre en danger, trouvant l’inspiration dans l’art de la prise de risque, ce qu’Alain Bashung nomme " l’imprudence ". Marqué par le goût de l’expérience, avec ce troisième opus, Tanger reste inclassable, fidèle à un lyrisme rock emprunt de référents littéraires (André Breton, Jacques Vaché). De quoi patienter avant le retour du groupe qui sera sur scène à Paris en juin, en prélude à une tournée cet automne.

Qu’est-ce qui vous paraît intéressant dans la notion de music-hall ?

Philippe Pigeard. Il me paraît fertile de remettre en question la notion de music-hall. Savoir ce que cela signifie à notre époque, si ça peut encore être utile, ce que cela représente dans notre monde. Pour moi, il rassemble beaucoup de choses, y compris des artistes comme Iggy Pop, Bowie ou Madonna. Il y a aussi d’autres choses qui ne se rassemblent pas dans le music-hall et que je mets dans la catégorie " produits douteux ". C’est tout ce qui n’a pas vraiment d’âme, de " spirit ", tout ce qui est une pure construction commerciale.

Iggy Pop dans le music-hall, c’est osé !

Philippe Pigeard. J’ai une définition du music-hall assez vaste. Je le prends dans son premier sens : " halle de musique ". Iggy, pour moi, fait le même métier que Charles Trénet : il se produit devant un public, fait des chansons, va les représenter. Le music-hall n’est pas un style, mais plutôt un lieu, dans lequel on peut ranger quasiment tout le monde. C’est aussi une façon de dire : pas de barrière de genre. Nous, nous n’avons pas d’étiquette. Tanger, c’est plutôt une zone libre, même une zone internationale. On peut tout se permettre sur ce territoire, ne pas se dire : on fait du rock ou du rap. On fait du Tanger, à savoir notre musique. Nous nous situons en libres penseurs, en francs-tireurs, en clandestins.

Cette position est-elle facile dans une société où tout est formaté ?

Philippe Pigeard. C’est une position tout à fait raisonnable, préférable pour créer quelque chose. L’ouvre devrait toujours essayer de dépasser les cloisons de l’atelier. J’espère que c’est le cas de l’Amourfol. Ça me paraît être un devoir que d’adopter cette attitude.

Peu de gens pensent ainsi...

Philippe Pigeard. Si, il y en a, même si on ne les voit pas dans les médias. Manuel Joseph, par exemple, écrivain qui est en train de " défoncer " copieusement la grammaire de la langue française depuis son premier bouquin, Heroes are heroes, en 1990 ou 1991, en pleine guerre du Golfe. Pour moi, il y a un avant ce livre et un après. C’est comme Olivier Cadiot, un autre exemple, bien que lui ait accès aux médias. En photographie, il y a aussi Jean-Luc Moulène. Tous ces gens sont dans l’anti-séduction, dans l’anti-divertissement.

Être un artiste en 2003 ?

Philippe Pigeard. Ça n’a pas beaucoup changé par rapport à il y a mille ans. C’est la même vie dissolue, la même recherche d’élan, d’accord. Pendant dix ans, j’ai eu l’impression que je pouvais fomenter une révolution chez moi, sans jamais être emmerdé. Depuis neuf mois, il y a Sarkozy et je trouve qu’on est beaucoup moins tranquille. À Noisy-le-Sec, mairie communiste depuis des années, la ville est passée à droite. Après quelques mois d’UMP, au centre régional d’art contemporain de la ville - où l’on devait réaliser une performance avec des poètes -, la fille qui s’occupait de la programmation a eu un audit sur le dos. Peu après, elle était virée, et plus aucun programme d’art contemporain. La position de l’artiste en 2003, ça commence à être ça aussi. Donc, on est fatalement en état de lutte. Ça va devenir plus acerbe. Pendant des années, on pouvait faire n’importe quel truc sans se sentir fliqué.

Pourquoi, selon vous, le titre le Petit Soldat n’est-il pas programmé par les radios ?

Philippe Pigeard. Leur position est de dire : " On aime le titre, on est convaincu que ça va marcher, mais on est désolé, ce n’est pas compatible avec les programmes sur la guerre. " Pour moi, c’est une censure administrative. Je ne comprends pas. Si il y a une place, pour la guerre, c’est bien dans les ouvres et pas dans le monde. C’est à nous, artistes, de la traiter. Ce qui leur pose un problème, c’est de chanter " C’est la guerre, c’est la guerre ". Or, ça existe maintenant, et ici. C’est comme évoquer la guerre via la voix d’un pilote dans Air Task Order. Pour moi, le pilote salarié par l’ONU qui va bombarder des villes à 12 000 mètres, avec de grosses erreurs - genre la bibliothèque de Sarajevo, 5 000 ans d’histoire de notre continent qui partent en fumée sous les bombes américaines - c’est une figure emblématique d’une société super administrée. Les mecs ont des protocoles répétés au moment de larguer la bombe. Qu’est-ce qui se passe dans leur tête, comment le vivent-ils ? Là, je me suis inspiré du témoignage d’un des deux pilotes français abattus en territoire serbe pendant la guerre de Bosnie. Tout le texte, quasiment, ce sont ses mots.

Que vouliez-vous signifier ?

Philippe Pigeard. Que le front est partout, que tout le monde est au front, que, depuis le 11 septembre, ça peut nous tomber dessus. La guerre a changé de nature, la condition humaine a changé depuis ces événements. On est sous la menace permanente : ça peut péter partout, pourquoi pas à Londres, pourquoi pas à Paris... C’est une chanson qui essaie de réfléchir à cette histoire de fabrication du mal.

Et Jacques Vaché, auquel vous faites référence ?

Philippe Pigeard. Jaques Vaché, à dix-huit ans, était capable d’écrire dans les tranchées à Verdun : " Je suis assez mal portant, vis dans un trou perdu entre des chicots d’arbres calcinés, parfois un obus parabolique tousse et se tait. " Il a écrit ça très jeune. Ça m’a toujours marqué. André Breton a été beaucoup impressionné par Vaché et sa notion d’" umour " (sans h), pour fonder le surréalisme. J’ai écrit le Petit Soldat parce que j’ai un fils de douze ans, que je joue avec lui, avec mes anciens Actions Joe, que lui a ses Action Man. Je me suis interrogé là-dessus. Il se trouve que les événements ont rattrapé la chanson.

Ce n’est pas aisé d’écrire sur des thèmes aussi graves...

Philippe Pigeard. Je soulève juste des questions. J’espère que ce disque, comme je l’ai toujours espéré des projets de Tanger, donnera des émotions, même si nous appartenons au monde du divertissement. J’aimerais qu’il y ait un pas supplémentaire franchi, et qu’on pose aussi des questions sur notre condition humaine. Je suis trentenaire, vivant ici et maintenant. Je me nourris de ce que je peux vivre et j’essaie d’offrir aux gens un éclairage, une clé de langage.

Entretien réalisé par Victor Hache

Album l’Amourfol, chez Mercury/Universal.

Article paru dans l'édition du 4 avril 2003.



Tanger sur L'Humanité http://www.humanite.presse.fr/journal/2003-04-04/2003-04-04-369731 http://www.humanite.presse.fr/journal/2000-05-05/2000-05-05-224697


Critique de "L'Amour Fol" sur krinein http://www.krinein.com/musique/Tanger-L-Amour-Fol-1492.html


Critique de "L'Amour Fol" sur Chroniscope http://www.chroniscope.com/critique_6_14.html


Critique de "L'Amour Fol" sur FHM http://www.fhm.fr/fhm/fhm.nsf/fhm_part?openpage&redir=http://www.fhm.fr/fhm/fhm.nsf/megastore_nouveaute_music?openform&id=DEVW-5U5FV7


Critique de "L'Amour Fol" http://www.voir.ca/musique/disque.aspx?iIDDisque=9307


Critique concert Tanger le 09/03/2004 salle : File 7 (Magny le Hongre) première partie : Maczde Carpate http://www.albumrock.net/concert/concert-de-tanger-magny-le-hongre-file-7-80.html


Chronic'Art

Tanger, ou l'art de la tangente entretien avec Philippe Pigeard (1) 01/04/00

à propos de l'album Le Détroit

http://www.chronicart.com/mag/mag_article.php3?id=764


Discographie détaillée http://www.musikafrance.com/pages/pages_tanger/tanger_cadre.html


Voir article Chloë des Lysses sur Wikipédia


Coaching vocal et scénique avec Sarah Sanders, 2000. http://www.studiodesvarietes.org/artistes/tanger/tanger.html


Lettre de Philippe (chercher...) http://doxamusic.free.fr/blog0304.php


Crtitiques

  1. la mémoire insoluble
  2. L’amour fol

http://www.gutsofdarkness.com/tft/tft/artiste.php?groupe=568


Article sur Tanger sur INTERNOTES Magazine http://crdp.ac-amiens.fr/internotes/Magazine/tanger/Section5.html


Fiche artiste Tanger sur Europe2 http://www.europe2.fr/music/artiste/4058/


http://kingofsiam.musicblog.fr/Tanger,+the+Electric+Fresco,+cocorico+dans+les+oubliettes-17112005-164559-lp-8665.php


Critique l'amour fol sur letemps.ch http://www.letemps.ch/livres/Critique.asp?Objet=1735


http://193.252.30.20/pdf/71/71-octobre2003.pdf

POINT SUR LE «BOTOX PLANÉTAIRE » Voyage dans l’univers du musichall et d’Hollywood : pour son troisième album, Tanger présente dix univers musicaux différents, mais toujours le reflet de « préoccupation de Blancs occidentaux qui vivent de ce côté du monde », comme le souligne Philippe Pigeard, co-fondateur du groupe, auteur des textes et interprète. Et d’ajouter : « C’est un disque pleinement dans son époque ». LES thèmes abordés vont de la prolifération du Botox (un produit pharmaceutique injectable pour réduire les rides) dans « Botox Planétaire », jusqu’à l’atmosphère « slow » du port de Barfleur, près de Cherbourg. La recette - si recette il y a - c’est un travail à partir d’improvisations musicales et une exigence importante sur les textes. Philippe pose le cadre et laisse ensuite tout le monde travailler ensemble. « Notre style est une sorte de réaction à ce qui se faisait à l’époque où on a créé Tanger (ndlr : 1997). C’était une musique très minimaliste. Et nous, passionnés que nous étions, on ne trouvait pas dans les propositions musicales ce qu’on aimait. On avait envie de jouer avec une palette sonore différente et d’y insérer une exigence sur les textes », explique Philipe. Tanger refuse de se laisser enfermer dans un genre musical. Pendant deux ans, Philippe Pigeard et Christophe, le guitariste, ont travaillé à la maison pour créer l’univers du groupe, savoir comment enregistrer et mixer. S’enchaîne ensuite un voyage au Maroc dans un village mythique « Jajouka ». « Là-bas ils disent qu’ils sont le plus vieux groupe de rock du monde, ils ont une tradition musicale vieille de 5000 ans, raconte-il, ça a été un vrai moteur, loin des habitudes musicales d’ici, loin du souci de l’image et du stress ». Revenus très marqués de cette expérience musicale, Tanger prend son envol, recrute d’autres compagnons et signe chez Mercury. De là tout va plus vite, un premier puis très vite un deuxième album et des tournées qui s’enchaînent. Tanger repart d’ailleurs sur scène très bientôt. « On va faire une tournée très rock, c’est l’option que l’on a choisie. On ne pouvait évidemment pas emmener un orchestre symphonique sur scène. Il va y avoir un réarrangement des titres avec la volonté de travailler l’électricité ». Hadrien Vincent Actuellement en tournée : à Lyon le 13 novembre. Renseignements et réservations, billetterie FNAC-Carrefour (www.fnac.com et 08 92 68 36 22). Autres dates et infos sur www.tanger.com.fr. Nouveau single inédit, « Attendre », et album « L’amourfol » disponibles chez Mercury/Universal Music.


Interview de pigeard à propos de l'amour fol http://www.rfimusique.com/musiquefr/articles/060/article_14475.asp

Interview de pigeard à propos de le détroit http://www.rfimusique.com/musiquefr/articles/060/article_14234.asp


critique concert Tanger + Natalia M King Café Julien - Marseille 23 novembre 2000 http://www.concertandco.com/critlist.php?id=1470


photos http://www.temoin-oculaire.com/page/tangeren.html


interview pigeard Tanger - L'Amourfol (17/03/2003) http://membres.lycos.fr/benoitmusic/article.php?id=3



interview pigeard dans 491.fr Tanger Octobre 2003 N°86 http://www.491.fr/archives2003.html#tanger