Discuter:Désir

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[modifier] Moi moi moi...

Pouquoi ne voulez-vous pas et n'acceptez-vous pas d'afficher ma définition du et des désir(s), c'est sans doute la plus forte et la plus aboutie ?

Le nombre de liens correspondant au désir est passé de 15 000 000 à 397 000 en l'espace de quelques minutes : il y a en ce moment de très grosses restructurations qui se font et qui s'effectuent.

J'aimerais qu'on conserve au moins tout ce que j'ai écrit et envoyé, et qu'on les reconsulte et les revisite ultérieurement : on verra sans doute ainsi toute leur valeur.

Je sais, je suis l'etre qui désire le plus au monde, c'est monstrueux, mais il faut que je l'accepte et que vous l'acceptiez.

Je vais réitérer encore une fois aujourd'hui le 1er juillet 2007 ma version du désir, et cette fois ci qu'on me dise pourquoi on veut ou qu'on est tenté de la supprimer ?

Guillaume FOUCART

Wikipédia est une encyclopédie, pas un blog. Vos élucubrations personnelles, c'est à dire vos « définitions personnelles » n'intéressent personne. Lisez les Wikipédia:Principes fondateurs et Wikipédia:Travail inédit.
-- irønie blabla 1 juillet 2007 à 18:50 (CEST)


Trois remarques : 1- Le mot désir appartient autant à la sphère philosophie que psychologie 2- Des commentaires à faire à propos du passage sur Epicure : l'étude précise du texte conduit à réfuter la thèse selon laquelle Epicure réduit le désir au besoin. Ce n'est donc pas une modification, mais l'ensemble du passage "besoin/désir", et également le plan d'ensemble, qui serait à refaire. Je propose un brouillon pour appuyer ce que je dis, qui est plus un commentaire qu'une proposition de texte. 3- Il serait bon, en matière de philosophie, de proposer plusieurs points de vue (A, B,C), pour un article important, plutôt que de tenter une synthèse qui ne satisfera personne, ou qui favorisera un camp contre un autre : car il n'y a pas de vérité officielle en philosophie. Ce qui compte est la pertinence et la cohérence. Apprendre aux lecteurs à comparer plusieurs approches, en les limitant à deux, trois ou quatre thèses.

Commentaire sur "désir et besoin, Épicure" :

Certains commentateurs affirment qu'Epicure réduit le désir au besoin. Pourtant, il écrit dans la Lettre à Ménécée : "parmi les désirs nécessaires, les uns sont nécessaires pour le bonheur, les autres pour la tranquillité du corps, les autres pour la vie même" (Trad. Hamelin). Or,nous avons défini plus haut le besoin comme ce qui concerne l'aspect biologique, animal, voire vital. A bien analyser cet extrait, nous voyons que selon Épicure il y a trois types de désirs naturels et nécessaires : ceux qui sont nécessaires pour la survie (les besoins vitaux, manger, dormir), les désirs nécessaires à la tranquillité du corps (un vêtement, un abri quand il fait froid) ; mais aussi, et surtout, les désirs nécessaires au bonheur. Qu'est-ce qui est nécessaire au bonheur ? Ces désirs viennent s'ajouter aux besoins vitaux et biologiques. Certains commentateurs, tel J. Salem, voient dans ceux-ci les relations humaines et l'amitié. Dès lors, nous ne pouvons plus affirmer qu'Épicure réduit le désir au besoin pris dans sa signification restrictive. De plus, les désirs non nécessaires comme le goût du raffinement et du plaisir esthétique, proprement humains, ne sont pas condammnés absolument : ils sont bons dès lors qu'ils apportent du plaisir sans avoir de conséquences nuisibles pour soi-même ou pour la relation à autrui (l'amitié). D'ailleurs, tout plaisir est bon en lui-même, quel qu'il soit ("le plaisir est toujours le bien"). C'est seulement lorsqu'ils entraînent des déplaisirs futurs qu'ils sont à éviter. Ainsi, le goût pour une nourriture raffinée ne doit pas devenir une habitude sinon il se créé une dépendance fâcheuse pour soi-même et pour le lien social, qu'on appelle un besoin artificiel. Mais si le sage peut profiter de temps en temps de ces raffinements, sans que cela créé une dépendance, ou qu'il sacrifie d'autres aspects de sa vie, ou que cela nuise au lien social (ces besoins coûtent cher, et nécessitent une richesse qui pourra se faire aux dépens des autres - vol, exploitation sociale), il ne pourra que s'en féliciter. Certes, Épicure insiste sur la frugalité. Mais il ne faut pas la confondre avec l'ascétisme, qui consiste à rechercher une pureté morale ou spirituelle par la privation. Il vise une frugalité heureuse et ne se limite que pour profiter d'un plaisir plus intense, comme celui qui boit de l'eau fraîche lorsqu'il a soif. Autrement dit, la frugalité joyeuse d'Épicure ne consiste pas à réduire le désir au besoin, mais consiste à construire une réflexion sur celui-ci, afin de bien distinguer entre désirs néfastes et désirs positifs. Le besoin, au sens strict où on l'entend en philosophie, concerne la part biologique. L'homme devra apprendre à maîtriser cette source de vie et d'activité qu'est le désir. Celui-ci, potentiellement infini et indéterminé, peut être à l'origine du meilleur comme du pire. C'est en cela que le désir est essentiellement humain : à faire, à construire.

Olivier Dumont