Démographie de la Corrèze
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Lors du premier recensement général de la population, en 1801, la Corrèze comptait 246 654 habitants, essentiellement des ruraux. Au fil du siècle, le dynamisme démographique corrézien ne se dément pas : entre 1831 et 1836, la barre des 300 000 habitants est franchie.
C'est en 1891 que le département atteint son maximum démographique, à savoir 328 151 habitants. A partir de ce moment-là, l'exode rural va accentuer son travail de sape amorcé quelques années auparavant. Les recensements suivants donnent des chiffres sans cesse à la baisse. La Grande Guerre est à l'origine de la disparition de 14 053 Corréziens. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, les Corréziens ne sont plus que 262 743. Les Trente Glorieuses n'apportent pas une inversion de la tendance démographique. Au contraire, en 1968, la démographie corrézienne semble toucher le fond avec un effectif limité à seulement 237 858 habitants. Pourtant le pire reste à arriver.
En 1999, le dernier recensement du XXe siècle a livré ces résultats inquiétants : avec 232 576 habitants, jamais la Corrèze n'avait été aussi peu peuplée. Avec près d'un tiers de communes caractérisées par une proportion de personnes âgées de plus de 75 ans supérieure à celle des jeunes gens de moins de 20 ans, la Corrèze ne peut guère compter sur sa vitalité démographique : le taux de natalité atteint difficilement 8,8 pour mille et les flux migratoires entrants sont en majeure partie constitués de retraités.
Source : [1] .
[modifier] Un département désormais attractif
Année | Population au 1er janvier |
---|---|
1801 | 243.654 |
1851 | 320.866 |
1901 | 318.000 |
1936 | 262.743 |
1954 | 242.798 |
1968 | 237.858 |
1975 | 240.363 |
1982 | 241.448 |
1990 | 238.051 |
1995 | 235.422 |
1996 | 234.541 |
1997 | 233.767 |
1998 | 233.347 |
1999 | 232.819 |
2000 | 233.325 |
2001 | 234.071 |
2002 | 235.092 |
2003 | 235.917 |
2004 | 236.780 |
2005 | 237.271 |
2006 |
Sources : INSEE [2], IAURIF [3] et Recensement de 1801 [4].
Pendant tout le XXe siècle, jusqu'au recensement de 1999, le nombre d'habitants ne cessa de décroître, à l'exception d'une période de stagnation sans forte baisse dans les années 1950-1980. Si bien qu'en 1999, la population de la Corrèze se trouvait à un niveau situé plus bas que durant le Premier Empire. Mais depuis 1999, on assiste à un brusque retournement de situation.
Alors que l'excédent annuel des décès sur les naissances varie ces derniers temps entre 600 et 800 personnes, la population s'est mise à croître depuis 1999. Au total le département a gagné 4 500 habitants entre 1999 et 2005, alors qu'il aurait dû en perdre quelques 4 000. Cela signifie qu'il y a eu un excédent migratoire de 8 500 entrées, soit 1 400 par an environ, soit plus ou moins 0,6 % par an. Ce taux mesure l'"attractivité" du département, et celle-ci est supérieure à la moyenne observée dans la région des Pays de la Loire (0,45 %) et presque égale à celle de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (0,64 %)[5].
[modifier] Références
- ↑ Le Petit Dico de la Corrèze, éditions Écritures, Brive, 2004
- ↑ INSEE - Estimation de population au 1er janvier, par département, sexe et grande classe d'âge [xls]
- ↑ IAURIF - Ressources documentaires [pdf]
- ↑ Le recensement de 1801
- ↑ INSEE Première n° 1116 - Enquêtes annuelles de recensement 2004-2006 [pdf]