Déminage humanitaire

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Le déminage humanitaire se distingue du déminage militaire : Le déminage humanitaire vise à éliminer toutes les mines et munitions non-explosées afin que la population civile puisse utiliser ces terrains ensuite sans danger. Le déminage militaire par contre a pour but de se frayer un chemin, de rendre un terrain utile à des fins militaires. L'accent est mis sur la rapidité, et le déminage complet d'un terrain n'est normalement pas un fin en soi.

Le déminage humanitaire est la composante la plus importante de la lutte antimines et couvre un large éventail d'activités telles que les enquêtes techniques, le marquage des zones suspects, la destruction des mines ou munitions non-explosées, et la remise des terrains déminés. Le déminage technique fait donc partie d'un processus plus complet de déminage humanitaire.

Le déminage humanitaire est codifié et reglementé par les Normes Internationales de Lutte contre les Mines (en Anglais: International Mine Action Standards - IMAS) rédigés par le Centre International de Déminage Humanitaire (GICHD) pour le compte des Nations unies.

Par ailleurs un Centre de perfectionnement aux actions post-conflictuelles de déminage et de dépollution (CPADD) a été crée en 2002 au Bénin en Afrique pour apporter conseil et assistance aux pays africains touchés par le problème des mines terrestres et munitions non explosées, en proposant des formations répondant aux besoins des programmes de déminage humanitaire et des opérations de maintien de la paix engagés sur le continent africain.

Sommaire

[modifier] Victimes

Le nombre de morts et de blessés causés par l'explosion de mines terrestres et d'autres engins explosifs hors zones de conflits a diminué pour passer de 26 000 par an en 2003 à un peu plus de 3 000 en 2007 [1]

[modifier] Intervenants

Les gouvernements sont les principaux fournisseurs de l'aide financiére dans le déminage humanitaire. Ainsi depuis 1993 à 2007, les États-Unis ont fourni plus de 1,2 milliard de dollars américain à une cinquantaine de pays où il existe encore des mines terrestres et des engins explosifs à la suite d'un conflit armé soit environ la moitié du budget mondial consacrée à cette activité.

Au niveau international, on compte en autre le Service de l'action antimines des Nations Unies ((en) United Nations Mine Action Service, UNMAS) crée en 1997 [2] et dépendant du Département des opérations de maintien de la paix et le Fonds international d'affectation spéciale pour le déminage humanitaire situé en Slovénie [3].

Il existe plusieurs organisations non-gouvernementales spécialisées dans le déminage humanitaire, dont Halo Trust, Mines Advisory Group, Fondation Suisse de Déminage (FSD), Norwegian People's Aid et d'autres. Cela dit, des opérations de déminage sont aussi menées par des opérateurs commerciaux.

[modifier] Méthodes

Les principales méthodes de déminage sont les suivantes:

  • Le déminage manuel: Utilisation d'un détecteur de métaux pour trouver l'engin, puis excavation manuelle et destruction ;
  • Le déminage mécanique avec des débroussailleuses et fléaux rotatifs (Digger_DTR), surtout en appui du déminage manuel. L'utilisation d'appareils mécaniques permets de réduire des risques pour les démineurs, et de réduire considérablement le temps nécessaire pour le traitement d'une zone dangereuse (pour autant que le terrain permette l'utilisation d'un tel engin) ;
  • Le déminage avec des animaux tel que les chiens, les rats, etc. Il s'agit uniquement de la détection de mines par des animaux spécialement entrainés. Cette méthode est parfois utilisée pour le contrôle de qualité et en appui de déminage manuel.

[modifier] Références

  1. (fr) Les États-Unis sont le pays qui contribue le plus au déminage dans le monde, 18 décembre 2007, USINFO
  2. (fr) Rapport de 1998-1999 sur le Fonds canadien contre les mines terrestres
  3. (fr) Le déminage a considérablement progressé, 6 avril 2007, USINFO

[modifier] Liens externes