Cosmologie branaire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

En cosmologie et en théorie des cordes, la cosmologie branaire est un modèle cosmologique dont l'idée principale est que notre univers, et tout ce qu'il contient, est emprisonné dans une 3-brane.

Sommaire

[modifier] Introduction

La cosmologie branaire est un ensemble de scénarios cosmologiques inspiré des idées de la deuxième révolution en théorie des cordes dont le but est de résoudre le fameux problème de la hiérarchie. Dans ces modèles, l'univers observable à quatre dimensions est une sous-partie de l'univers total qui possède des dimensions supplémentaires. Les particules de matière observable (décrites par le modèle standard) sont confinées dans les quatre dimensions obervées par un mécanisme non décrit explicitement mais supposé similaire à celui de la théorie des cordes dans les modèles possédant des D-branes (ces dernières étant par définition le lieu des extrémités des cordes ouvertes, et les particules de matière dans ces modèles de cordes ouvertes sont justement décrites par de telles extrémités). La gravité, quant à elle, se propage dans toutes les dimensions et ce n'est donc que par son intermédiaire que ces dimensions supplémentaires seraient observables.

[modifier] Motivation, modèles

Les univers situés sur les branes flottent dans un super-univers, formé de dimensions supplémentaires, petites ou grandes selon les modèles.
Les univers situés sur les branes flottent dans un super-univers, formé de dimensions supplémentaires, petites ou grandes selon les modèles.

Les premiers modèles de cosmologie branaire remontent aux travaux de Lisa Randall et Raman Sundrum en 1999 inspirés par les travaux de Arkhani-Hamed, Dimopoulos et Dvali en 1998. L'idée principale est de tenter d'expliquer l'extraordinaire faiblesse de l'intensité de la force de gravitation devant les autres forces par l'existence de dimensions supplémentaires. La gravité vivant naturellement dans toutes les dimensions, c'est la constante donnant son intensité dans toutes les dimensions qui est alors fondamentale et choisie de même ordre de grandeur que les autres échelles fondamentales. La gravitation observée dans les quatre dimensions est alors régie par une constante effective, dérivée de cette constante fondamentale ainsi que d'une échelle de longueur associée aux dimensions supplémentaires.

Plusieurs descriptions de ces dimensions supplémentaires compatibles avec cette idée ont été proposées. Tout d'abord, elles peuvent être choisies compactes mais de grande taille (modèle Randall-Sundrum I) devant l'échelle électrofaible du modèle standard (en pratique de l'ordre de 1 mm afin de rester compatible avec les tests actuels de la force de gravitation) ou alors de taille infinie (Randall-Sundrum II) mais possédant une courbure donnée par une constante cosmologique dans le bulbe (qui est distincte d'une éventuelle constante cosmologique dans les quatre dimensions visibles) qui fixe elle aussi une échelle rendant la constante de gravitation effective à quatre dimensions petite devant l'intensité des autres forces.

[modifier] Différence par rapport à la réduction de Kaluza-Klein

Dans les modèles de compactification à la Kaluza-Klein, on retrouve également une géométrie totale possédant des dimensions supplémentaires mais dont seules quatre sont effectivement visibles. Cependant dans un modèle de compactification, aucun mécanisme de confinement des particules du modèle standard n'est envisagé ce qui impose donc que ces dernières soient compactes et de très petite taille afin d'être compatibles avec les données expérimentales qui sont extrêmement précises (cf mesure de la constante gyromagnétique) et imposent donc une physique des particules quadri-dimensionnelle. Malheureusement de petites dimensions supplémentaires ne permettent pas de résoudre le problème de la hiérarchie concernant la gravitation.

À l'inverse, les modèles branaires font usage du fait que, relativement aux données concernant la physique des particules, les expériences concernant les tests de la gravité sur de petites distances ne sont que très peu précises, les meilleures données n'étant disponibles qu'à l'échelle du dixième de millimètre (cf tests de la gravitation newtonienne). Il est donc en principe possible de s'accommoder de la présence de grandes dimensions supplémentaires (« grandes » devant l'échelle du modèle standard) mais plus petites que le dixième de millimètre.

[modifier] Aspects observationnels

De nouvelles façons de tester l'existence d'éventuelles dimensions supplémentaires seront accessibles avec la mise en route du LHC puisque son domaine d'énergie de l'ordre du TeV correspond à une taille de ces dimensions de l'ordre du millimètre.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Autres modèles tentant de résoudre le problème de la hiérarchie

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes


Quelques modèles cosmologiques
Atome primitif | Big Bang | Big Crunch | Big Rip | Classification de Bianchi | Cosmologie branaire | Cosmologie cordiste | Dimensions enroulées | Espace anti de Sitter | Espace de Sitter | Espace de Taub-NUT | Inflation cosmique | Modèle ΛCDM | Modèle cyclique | Modèle OCDM | Modèle SCDM | Modèle standard de la cosmologie | Pré Big Bang | Théorie de l'état stationnaire | Univers d'Einstein | Univers de Friedmann-Lemaître-Robertson-Walker | Univers de Gödel | Univers de Milne | Univers de de Sitter | Univers ekpyrotique | Univers en tore bidimensionnel | Univers fractal | Univers hésitant | Univers mixmaster | Univers phénix
Modifier
Branches de la Théorie des cordes
Histoire Histoire de la théorie des cordes - Première révolution des cordes - Seconde révolution des cordes
Fondements Théorie des cordes bosoniques - Cordes type I, II & hétérotiques - Théorie M - Théorie des supercordes - Supersymétrie - Supergravité - Dualité de cordes - Surface d'univers - Constante de couplage
Transitions géométriques Transition géométrique - Transition de flop - Transition de conifold
Cosmologie branaire Brane - Cosmologie branaire
Méta Publications en théorie des cordes