Corde sympathique

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Une exemple de cordes sympathiques. La Moonlander de Lee Ranaldo, Sonic Youth, Yuri Landman, 2007
Une exemple de cordes sympathiques. La Moonlander de Lee Ranaldo, Sonic Youth, Yuri Landman, 2007

Sur un instrument de musique à cordes, les cordes sympathiques sont des cordes libres, sur lesquelles on n'exerce aucune action, mais qui entrent en vibrations par simple résonance — par sympathie — avec les notes jouées de même hauteur (fréquence). Ce sont des oscillateurs couplés.

Ce phénomène peut se produire sur les cordes frottées, pincées ou frappées. Le son de ces instruments est ainsi plus aéré et donne l'impression de réverbération — acoustique résonante d'un lieu.

Il s'agit habituellement de cordes métalliques, car elles sont moins dispersives et possèdent donc un potentiel de résonance supérieur aux cordes en boyau. Cependant, on peut considérer comme cordes sympathiques les bourdons en boyau figurant sur certains instruments comme le lirone ou la lira da braccio.

Les cordes sympathiques en métal passent sur un chevalet autonome, mais à une hauteur différente, au-dessous des autres cordes. Elles sont souvent fixées sur la tête de l'instrument rallongée pour accueillir des chevilles surnuméraires. D'autres systèmes ont coexisté :

  • Fixation par des pointes en haut de l'instrument, et accord sur des chevilles placées dans le tasseau, au bas de la caisse de résonance ;
  • Fixation sous la touche, avec un système d'accord au bas de la caisse.

On a coutume d'appeler les instruments à cordes sympathiques des « instruments d'amour ». Cependant, il serait plus juste de les nommer « instruments all'inglese », les anglais ayant la réputation, dès le XVIIe siècle, d'avoir inventé le procédé. On le trouve pourtant décrit chez Glaréan au XVIe siècle. Notons enfin que toute corde métallique non étouffée devient une corde sympathique sur un clavecin ou un clavicorde. Le procédé était donc connu de très loin.

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