Coordination rurale

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La Coordination rurale est un syndicat agricole français. Il se veut indépendant de toute organisation économique et politique, et défenseur de tous les agriculteurs.

Sommaire

[modifier] Présentation

[modifier] Naissance

La Coordination rurale est un syndicat agricole apolitique qui a été crée en 1992, en réaction à la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), avec un mot d’ordre : «Tous Unis», d’où le nom de « Coordination Rurale ». Elle s’est transformée en syndicat deux ans plus tard.

[modifier] Représentation électorale

La Coordination rurale avait présenté des listes aux élections chambres d’agriculture de 2001 dans 57 départements. Elle avait obtenu en moyenne 20 % des voix et remporté 2 chambres d’agriculture (Calvados, Lot et Garonne). Au niveau national, la Coordination rurale avait obtenu 12,48 % des voix.

Elle est aujourd’hui présente dans 81 départements et a obtenu 18,70 % des voix aux élections chambres d'agriculture de 2007. Elle conserve ses deux chambres d'agriculture. Elle est le second syndicat français en métropole (hors DOM TOM) et le troisième syndicat pour l'ensemble du territoire français (DOM-TOM compris).

[modifier] Propositions de la Coordination Rurale

La Coordination rurale défend :

  • l’«exception agriculturelle» à l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), c'est à dire la sortie de l'agriculture des négociations de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) ;
  • une organisation des agricultures du monde sous l’égide de la FAO[1] ;
  • le rétablissement de la préférence communautaire et une politique agricole permettant la mise en place de prix rémunérateurs pour les agriculteurs.

La Coordination Rurale milite pour que l’Union Européenne rééquilibre les productions excédentaires et déficitaires, dans un souci de sécurité alimentaire.

Cette organisation lutte également pour la diminution des contraintes administratives et des charges. Elle défend les droits fondamentaux des agriculteurs à ressemer leurs récoltes et milite pour que soit retenu le point de vue des scientifiques qui affirment que la norme nitrate doit être réévaluée sur des fondements objectifs.

Afin de redonner une marge de compétitivité aux agriculteurs français et garantir la pérennité de leur protection sociale, elle propose de supprimer les cotisations sociales en agriculture en les remplaçant par une TVA sociale.

[modifier] Historique

  • 1992 : 1er blocus de la Coordination rurale à Paris contre la PAC. La Coordination rurale demande des prix rémunérateurs : « Des prix pas des primes ».
  • 1993 : 2e blocus de la Coordination rurale à Paris, pour dénoncer l’entrée de l’agriculture dans le GATT. Publication d’Une Révolution en vert et pour tous, qui révèle le « mensonge » de la surproduction européenne et énumère les propositions de la Coordination rurale pour une bonne PAC.
  • 1994 : La Coordination rurale devient un syndicat. Elle publie L’exception agriculturelle et organise son 1er Congrès : « Tous unis pour le changement ».
  • 1995 : Le 31 janvier, la Coordination rurale se présente aux élections dans 55 départements, où elle obtient en moyenne 22,6% des voix. Elle est la première à signaler les dangers de la maladie de la vache folle.
  • 1996 : Création de différentes sections : jeunes, viandes, lait, fruits et légumes et d’un syndicat grandes cultures : l’Organisation des Producteurs de Grains (OPG).
  • 1997 : La Coordination rurale mène des action contre les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) et porte plainte contre les scandale de la MSA[2] nationale. Elle organise le blocus de Caen : «Eleveurs, tous unis, fixons nos prix». Proposition au ministère de la mise en place d’une TVA sociale en agriculture.
  • 1998 : La caravane du «village qui déménage» traverse tous les départements et parcourt 10000 km en tracteur pour dénoncer la PAC qui élimine les agriculteurs.
  • 1999 : La Coordination rurale s’élève contre la PAC 2000 par de nombreuses manifestations et s’oppose à la modulation.
  • 2000 : Le 26 juin, la Coordination rurale nationale obtient la représentativité après neuf ans de combat pour la défense des paysans. Publication de La guerre des semences fermières.
  • 2001 : En janvier, la Coordination rurale participe pour la 2e fois aux élections ; une quarantaine de départements obtiennent la représentativité. Elle publie L’eau et l’agriculture pour réhabiliter l’image des agriculteurs souvent traités de pollueurs.
  • 2002 : Quatre ans après la plainte de la Coordination rurale, le directeur et le sous directeur de la MSA sont jugés devant le tribunal correctionnel.
  • 2003 : La Coordination rurale révèle la trahison d’Hervé Gaymard, Ministre de l’Agriculture, qui signe la réforme 2003 de la PAC proposée par Joseph Daul (vice-président de la FNSEA de 1993 à 1999).
  • 2004 : L’OPG porte plainte contre X dans l’affaire Unigrains/ITCF pour détournement de fonds prélevés sur les agriculteurs. La Coordination rurale exige le maintien du lien avec la terre pour les DPU. Elle s’oppose au découplage partiel.
  • 2005 : Création de l’Organisation des Producteurs de Lait (OPL). Prise en compte de deux des propositions de la Coordination rurale : la charte des contrôles et le coefficient multiplicateur.
  • 2006 : Propositions pour une PAC du XXIe siècle.
  • 2007 : Les élections professionnelles de janvier 2007 marquent une forte progression de la Coordination rurale, qui devient le second syndicat agricole français en métropole.

[modifier] Notes et références

  1. FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
  2. MSA : Mutualité Sociale Agricole. Il s'agit de la sécurité sociale pour les travailleurs du secteur agricole

[modifier] Liens internes

[modifier] Lien externe

[modifier] Sources

Qu'est-ce que la Coordination Rurale ?, Ed. L'Archipel, (2006)