Concile de Sutri

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Concile de Sutri (1046)

En 1046, l'empereur germanique Henri III vint avec une armée devant Rome. Appelé à mettre fin à l'anarchie papale, il fit réunir un concile à Sutri.

[modifier] Le concile

Les évêques[1], fatigués des troubles, déposèrent les deux papes Benoît IX et Sylvestre III, et Grégoire VI qui ne put nier qu'il avait acquis sa tiare par simonie, se vit contraint d'abdiquer.

Sous la pression d'Henri III, le concile élut comme pape, le 20 décembre 1046, l'évêque de Bamberg, Suidger qui choisit le nom de Clément II. On prit un Allemand, dit l'abbé Didier, parce que parmi le clergé romain on ne put trouver personne qui fût digne d'un tel honneur. Et tous, clergé, peuple et barons jurèrent de ne jamais sacrer un Pape sans l'aveu de leur patrice, qui désormais était l'Empereur du Saint-Empire Germanique.

[modifier] Notes

  1. Parmi eux, l'archevêque d'Arles Raimbaud (1030-1069) qui agit en prélat du Saint-Empire : après avoir participé au concile de Sutri, il assiste à Rome, au couronnement de l'empereur Henri III qu'il rencontre personnellement. L'archevêque devient alors en quelque sorte le vicaire de l'Empereur à Arles dont le territoire vient d'être rattaché à l'Empire en 1032.
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