Conception de l'univers dans la Chine archaïque

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Au cours des dynasties Xia, Shang et Zhou, des concepts philosophiques sont imposés, ils perdureront jusqu'en 1912. Il existe donc un patrimoine philosophique chinois précédant Confucius (-551 -479)

[modifier] 1 – Un principe ordonnateur : le Ciel

1 – C’est un principe ontologique, de vie.

Principe ordonnateur : le ciel.

2 – Le principe, les Hommes lui confèrent plusieurs facettes.

On considère le Ciel comme une hiérarchie verticale (9 cieux) mais aussi horizontale, avec la rose des vents. 天下= tout ce qui est sous l’influence du Ciel. La notion de carré de la terre se retrouve dans son écriture : 国 , 國.

3 – Le Ciel ne se conçoit pas sans la Terre et les Hommes

Comment savoir si les relations sont harmonieuses ? Il faut décrypter dans le Ciel. Celui qui peut décrypter, c’est le devin, (Shanon). Il observe les astres, les arc-en-ciel. Il est censé lire : cela a un sens religieux, que l’on retrouve un peu chez les Xia et surtout chez les Shang.

4 – Le souverain des Hommes

Il est l’intermédiaire entre le Ciel, la Terre et les Hommes. C’est un système religieux. Le devin lit tout ça par divination, sur les carapaces de tortues (scapulomancie) et aussi par observation de astres. Un culte est alors rendu au Ciel. Culte du Shang Di, c’est-à-dire du seigneur d’en haut.

-1765 -1122 : Shang : le culte devient officiel. C’est à ce moment là qu’il y a le culte des ancêtres.

[modifier] 2 – Comment maintenir la Grande harmonie ou comment respecter l’ordre universel ?

Époque des Shang et des Zhou : Le Ciel insuffle au souverain une puissance spirituelle la vertu de Ren. Confucius introduit la notion d’homme vertueux. C’est ce qui est bien. Cela régit les rapports entre les hommes. Dans la symbolique chinoise, ce qui rayonne de la vertu, c’est la lumière. Le souverain qui la reçoit a le pouvoir de mettre l’harmonie entre les hommes. Pour que l’harmonie reste, il faut pratiquer des rites. Mais tout ceci existe déjà sous les Shang, bien avant Confucius. Tous ces concepts sont la base commune. Un objectif commun : l’harmonie universelle. Un moyen, un souverain.

1 – Cette notion d’harmonie universelle concerne et guide le monde des puissances invisibles.

(et Hun et Po, ainsi que culte de Shen et de Qi)

2 – Le despotisme et la loi sont présents dans la Chine antique.

(Xia, Shang, Zhou) La loi n’est qu’à sens unique, il y a des devoirs mais pas de droits. Le despotisme est le fond commun de la philosophie politique chinoise traditionnelle. Un système de vertu, la royauté, la fidélité au prince se met en place. La cohésion des hommes se fait pour défendre un intérêt commun, la grande harmonie. L’harmonie est possible, mais les droits de chacun sont exclus.

Les Lois :

- loi sur le Ciel : fa par l’intermédiaire du souverain, influence du ciel. - loi du châtiment : xing, c’est la loi des Hommes, une loi pénale avec une peine.

Quelqu’un qui refuse de se soumettre à la loi du Ciel en chine ne sera pas jugé en fonction de fa mais de xing. Le souverain établit ses lois via le devin. Mais xing = 5 châtiments antiques : tatouage, ablation du nez ou des pieds, castration, décapitation, tortures.

Dès la dynastie des Xia, on a un code pénal. Mais ce n’est qu’au VIe siècle que la loi va commencer à être mise par écrit. La loi pénale est transcendante et arbitraire. Elle est dirigée par une élite : les souverains, devins (sous les Xia et Shang) et philosophes (sous les Zhou).