Clive Barker's Undying

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Clive Barker's Undying est un jeu de tir subjectif édité par Electronic Arts et réalisé par les studios Dreamworks, basé sur le moteur d'Unreal Tournament, adapté à la fois de l'univers de Lovecraft et d'une nouvelle de l'auteur de romans d'épouvante Clive Barker (auteur notamment de Candyman et Arabaat), ecrivain-illustrateur touche à tout qui s'est épisodiquement essayé au théatre, cinéma, et au game design, il a donc lui-même supervisé la réalisation afin de s'assurer du bon rendu de l'atmosphère fantastico-gothique du roman.

Même s'il n'atteint pas le génie et la frousse d'un Silent Hill, Undying est un survival horror qui s'est démarqué du lot de par sa richesse scénaristique : les cinématiques et textes abondent, les personnages sont étoffés et léchés, l'ambiance inspirée de l'univers de Lovecraft est réussie.

[modifier] Résumé

[modifier] Critique

Undying est un jeu qui s'est fait remarquer pour la qualité de son scénario parsemé dans de nombreux petits textes qui font toute l'étoffe et l'interêt du jeu, il est d'ailleurs impossible de prendre plaisir à jouer si on ne les lit pas. Comme tout bon jeu dont l'interêt principal est la mise en scène, Undying utilise un langage script (l'UnrealScript) afin de faire évoluer et rebondir le gameplay.

L'ambiance unique de ce jeu est notamment due à l'originalité des décors et la qualité des mappings, des références historiques et mythologiques transparaissent dans toutes les architectures. Le joueur devra explorer un immense manoir avec au centre une étrange tour scellée, un dédale de cavernes peuplées de pirates, une cité en lévitation peuplée d'hommes-oiseaux, un monde préhistorique... Le niveau du jeu le plus marquant est probablement la gigantesque abbaye en ruines hantée par les âmes des moines, que l'on revisite une seconde fois entièrement reconstituée grâce à un voyage dans le temps.

Autre grande qualité : les boss. Contrairement aux fps classiques il ne faut pas vider leur réservoir d'énergie pour les abattre, il faut à chaque fois trouver une astuce. Il ne s'agit pas de simples monstres à tuer, ce sont les personnages principaux de l'histoire, avant de les affronter le joueur passera plusieurs heures à dialoguer avec eux, à les traquer ou à les fuir, et lire leurs écrits à un tel point qu'on finit par les combattre à contre-cœur.

Le défaut du jeu est le choix peut-être pas très judicieux du moteur : Unreal est un moteur de fps qui mise sur l'esthétique, mais conçu pour du jeu en réseau. Les fans de fps seront donc déçus par le manque d'action, le nombre de monstres pas très varié, et l'absence de mode multijoueur justement, et les fans d'aventure pure déçus par ce type de gameplay où l'on ne fait rien à part tirer et courir.

En revanche les modeleurs et animateurs ont su tirer parti avec brio du moteur d'Unreal au niveau de l'arsenal d'armes skinné à la sauce pouvoirs magiques: vous lancez des ectoplasmes lumineux, des éclairs, des crânes enflammées qui hurlent de rire...

Même si aujourd'hui la qualité technique d'Undying fait un peu vieillotte, ce jeu reste une date. Dreamworks aura réussi un brillant tour de force : adapter un roman en fps, et ce avec un extrême soin de l'aspect esthétique.

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