Claude Fuzier

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Claude Fuzier était un journaliste, intellectuel et homme politique français (2 juin 1924 - 22 janvier 1997).

Etudes : Licencié ès lettres (histoire) et diplômé d'études supérieures d'histoire.

Cadres administratif aux NMPP (1947-1956), puis éditorialiste et rédacteur en chef du quotidien de la SFIO, le Populaire de Paris (1956-70), il fut aussi chroniqueur litteraire sous le pseudonyme de Georges Frameries.

Chargé de mission au cabinet des affaires sociales (1956-1957), Secrétaire Géneral de la Fedération de la Seine (1956-1967) et membre du bureau du Parti Socialiste SFIO (1963). Secretaire général de la FGDS (1968-1969).

Il abandonna toute responsabilité nationale directe après le congrès d'Epinay en 1971 pour se consacrer à la vie politique locale. Conseiller municipal et Maire Adjoint à Bondy (Seine-Saint-Denis) de 1965 à 1977, Maire de 1977 à 1995, il fut par deux fois Sénateur de la Seine Saint Denis (1977-86 et 1991-95) et Député en 1988. Il pris sa retraite politique en 1995.

Président de L'Office universitaire de recherche socialiste (OURS) de 1989 à 1997.

Décoration : Chevalier de la Légion d'honneur (1987).

Bibliographie : Claude Fuzier, un socialiste de l'ombre. Denis Lefebvre, Ed. l'encyclopédie du socialisme, 2004.

[modifier] Citations

"Si nous savions donner à tous une parcelle de l'amour que nous donnons à un seul être, tout pourrait être sauvé". (1969)

« Un homme est mort et ses assassins sont probablement convaincus d’avoir tué avec lui l’idéal qu’il représentait et l’expérience qu’il tentait. C’est parce qu’il était démocrate, socialiste et marxiste que Salvador Allende a été abattu. C’est en démocrate, en socialistes et en marxistes qu’il nous faut tirer les leçons de l’événement. Pleurer avec les siens, sa famille, son parti et le peuple chilien, c’est le premier réflexe de tous ; Organiser la protection et la solidarité mondiales, c’est ce qui doit venir immédiatement après ; Mais, plus encore, il faut faire en sorte que le crime ne paie pas et que se soit rendu impossible le renouvellement de semblables drames. » (édito de l'OURS en 1973)

"Si le socialisme est une aspiration vers l'avenir, il est aussi une méthode du devenir, qui existera sans doute au delà de sa propre existence. En tout cas au delà de la mode". (1974) "Ce qui distingue fondamentalement aujourd'hui le capitalisme du socialisme, c'est que le premier est une société existante, le second une société à venir. Le socialisme répond à la société existante et en est à la fois le correctif et la contestation. Il n'aurait pas pu naître sans la société existante, dont il est pour une bonne part le fils reniant l'héritage paternel. Il fera des bêtises, mais pas toutes celles de son père". (1976)

"Nous sommes tous attachés à la démocratie, parce qu'elle proclame que nous avons tous la même valeur". (1994)

"La laïcité de l'école à la française est un exemple, qui, pour moi, n'est ni une autre philosophie, nin une autre foi. Elle est la methode la plus raisonnable d'acquisistion de la vertu moyenne, le respect de l'opinion de l'autre. Qu'elle soit parfois galvaudée, c'est possible. Ce qui ne retire rien à sa valeur". (1994)

"Le Front National ne peut pas être séparé du racisme qu'il exprime, y compris lorsqu'il le camoufle par la présentation positive de la préférence nationale, nouvelle mouture de la France aux Français des ligues factieuses et fascistes des années 30. Quant à la lutte contre le chômage et les inégalités, les regarder comme le moyen de combattre M. le Pen serait les ravaler singulièrement, alors qu'il s'agit de la question majeure de nos société et que le danger pour l'avenir de la démocratie dans les pays anciennement industrialisés ne viendra pas au Front National mais d'un rejet de la liberté par les peuples désespérés". (1995)"