Claude-Louis, comte de Saint-Germain

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Claude-Louis-Robert, comte de Saint-Germain est un militaire et un homme d'Etat français, né le 15 avril 1707 au château de Vertamboz (Jura) et décédé le 15 janvier 1778 à Paris

[modifier] Biographie

Après des études chez les jésuites, Saint-Germain envisagea d'abord de devenir prêtre, puis acheta un brevet de sous-lieutenant. Mais, selon des rumeurs, il dut quitter la France à la suite d'un duel et s'engagea successivement dans les armées de l'électeur palatin, dans l'armée autrichienne, puis dans l'armée de l'électeur de Bavière, lors de la guerre de succession d'Autriche (1740), et il fit preuve de tant de bravoure sur le champ de bataille qu'il fut promu jusqu'au grade de maréchal de camp.

Il rentra alors en France et se distingua dans la Guerre de Sept Ans. Mais alors qu'il fit preuve de plus de capacité que les autres commandants de l'armée et qu'il était admiré par les soldats, il fut victime d'intrigues, de jalousies, de critiques hostiles. Il avait dénoncé, en 1758 dans des mémoires les vices du système militaire français, grâce à son expérience des armées étrangères et pendant la guerre.

Il démissionna en 1760 et accepta le poste de maréchal de camp proposé par le roi de Danemark Frédéric V et fut chargé en 1762 de la réorganisation de l'armée danoise. A la mort de Frédéric V, en 1766, il retourna en France, acheta un petit domaine en Alsace, près de Lauterbach et se consacra à l'agriculture et à la religion.

Une crise financière fit fondre les fonds qu'il avait pu économiser pendant son service au Danemark et le fit dépendre de la bonne volonté du ministre français de la Guerre. Saint-Germain fut alors présenté à la Cour par Turgot et Malesherbes et fut nommé ministre de la Guerre pat Louis XVI, le 25 octobre 1775. Il s'efforça de réduire le nombre des officiers et d'établir ordre et régularité dans le service. Mais ses tentatives pour introduire la discipline prussienne dans l'armée française rencontrèrent une telle opposition qu'il démissionna le 23 septembre 1777 et fut remplacé par le prince de Montbarrey.

Il accepta une pension du roi de 40.000 livres et mourut dans son appartement de l'Arsenal, à Paris, le 15 janvier 1778.

Les idées et les méthodes de Saint-Germain, bien que très décriées au moment de leur introduction, furent reprises par la suite et exercèrent une profonde influence sur l'armée formée par la Révolution.

[modifier] Source

  • Encyclopædia Britannica, onzième édition, faisant partie du domaine public.
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