Cimetière royal d'Ur

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Le cimetière royal d’Ur, daté du XXVIe siècle av. J.-C., contient plus de 1800 tombes, dont 16 tombes royales, construites en pierre ou en brique et voûtées en encorbellement, recelant de grandes quantités d’objets : vases et coupes d’or et d’argent, poignards d’or à pommeau d’argent ou lapis-lazuli, lyres décorées de têtes de taureau, statuette du « bélier pris dans le buisson » en bois plaqué d’or et de lapis-lazuli, l’étendard d'Ur en nacre sur fond de lapis-lazuli, diadème de feuilles d’or, boucles d’oreilles en or massif, collier d’or, de lapis, et de cornaline de la reine Pû-abi, perruque du roi Meskalamdug, façonnée dans une seule feuille d’or ciselée.

À Ur, le personnel du roi l’accompagne dans l’au-delà : 59 hommes, 19 femmes et deux chariots à 6 bœufs dans la tombe appelée « chambre du roi », 2 personnes dans le caveau de la reine Pû-abi et 10 femmes, 5 soldats et un char attelé de 2 bœufs dans le corridor d’accès, 68 femmes et 6 hommes dans le « grand puits de la mort ». Il ne s’agit pas d’exécutions, mais plutôt de suicides collectifs, les individus tenant généralement une petite coupe qui a sans doute contenu le poison qu’ils s’étaient administré eux-mêmes. C’est sur le corps des êtres humains que les animaux ont été ensuite sacrifiés. Ce rite d’accompagnement est pour le moment unique en Mésopotamie. Les rois Meskalamdug et Akalamdug, un de ses successeurs, sont inconnus des listes royales.

[modifier] Bibliographie

  • (en) L. Woolley et al., The Royal Cemetery: A Report on the Predynastic and Sargonid Graves Excavated Between 1926 and 1931, Philadelphie, 1934 ;
  • (en) R. L. Zettler et L. Horne (éds.), Treasures from the Royal Tombs of Ur, Philadelphie, 1998 ;
  • (en) A. C. Cohen, Death Rituals, Ideology, And the Development of Early Mesopotamian Kingship: Toward a New Understanding of Iraq's Royal Cemetery of Ur, Leyde, 2005