Cimetière juif

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Le mont des Oliviers plus grand cimetière de Jérusalem composé de dalles selon la tradition sépharade.
Le mont des Oliviers plus grand cimetière de Jérusalem composé de dalles selon la tradition sépharade.
Le cimetière juif de Worms en Allemagne (Heiliger Sand) composé de stelles dressées, selon la tradition ashkénaze.
Le cimetière juif de Worms en Allemagne (Heiliger Sand) composé de stelles dressées, selon la tradition ashkénaze.

Un cimetière juif est un lieu où sont enterrés les morts juifs. Son ordonnancement et son apparence découlent des règles de la halakha et des minhaggim (coutumes) des différentes communautés juives.

Sommaire

[modifier] Histoire

A l'époque biblique les morts étaient inhumés dans des tombes familiales[réf. nécessaire]. Selon la michnah les tombes devaient être creusées à l'exterieur des localités et les criminels étaient enterrés dans des cimetières séparés[1]. L'institution ne s'est apparemment dévélopée qu'à l'époque du Talmud, les Juifs de la Rome antique avaient leurs propres catacombes séparées[1].

Le Judaïsme ne permettant pas l'incinération des morts et attachant une très grande importance au respect de l'intégrité des cimetières juifs, ceux-ci ne pouvant pas être démantelés quelque soit leur ancienneté certains cimetières ont atteint de vastes proportions, l'un des plus connus étant le mont des Oliviers a Jérusalem. Selon les communautés diverses coutumes s'établirent avec le temps en sus des règles de la halakha. Ainsi dans le monde ashkénaze on prit l'habitude d'ériger des stelles dressées tandis que dans le monde sépharade on privilégiait les dalles[1].

[modifier] Agencement

Les tombes sont alignées en rangés, normalement elles doivent être situées à plus de six largeurs de main l'une de l'autre mais dans des conditions spéciales et notamment en cas de grave manque d'espace on peut se contenter d'une distance de six pouces on peut même si la nécessité devient impérieuse enterrer un corps sur l'autre à condition qu'ils soient séparés l'un de l'autre par six largeurs de main[1]. La concentration de tombes peut être telle que l'on doive marcher sur les dalles pour accéder à la tombe que l'on veut visiter, c'était avant sa destruction le cas de certaines zones du cimetière juif de Salonique[2]. Dans plusieurs communautés les hommes et les femmes sont enterrés dans des rangées distinctes[1], en certains lieu où deux communautés d'origine différentes se cotoient chaque communauté dispose de sa partie du cimetière séparée comme c'était le cas à Tunis entre les Granas livournais et les Twansa, les Juifs autochtones[3]. Souvent les tombes des grands sages (hakhamim) et rabbins de la communauté sont regroupées. Les morts reconnus comme suicidées sont obligatoirement enterrés dans une rangée spéciale ainsi que les les transgresseurs notoires et les apostats, souvent près de l'enceinte du cimetière[1].

[modifier] Conduite à adopter

[modifier] Liens internes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur les cimetières juifs.

[modifier] Notes et références

  1. abcdef Dictionaire encyclopédique du judaïsme, le Cerf, Paris, 1993, article Cimetière
  2. Nicholas Stavroulakis, Salonika, Jews and dervishes, Talos press, Athènes, 1993 présenté sur le site du Musée Juif de Thessalonique.
  3. Daniel Schroeter,Le monde sépharade, éditions du Seuil, Paris, 2006, p.432.