Christophe Rocancourt

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Christophe Thierry Daniel Rocancourt, né le 16 juillet 1967 à Honfleur dans le Calvados, français ayant surtout agi aux États-Unis. Il est principalement connu pour avoir arnaqué différents membres de la haute société américaine[1].

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Son enfance

Christophe Rocancourt est né à Honfleur en Normandie, le 16 juillet 1967. Il a vécu une enfance malheureuse, entre une mère prostituée et un père alcoolique. À l'âge de 14 ans, il entre à l'assistance publique. Ne supportant pas cette situation, il fugue de l'orphelinat à l'âge de 16 ans et se rend à Paris. Il y est accueilli et aidé par un jeune homme de bonne famille, Gilles, lorsqu'il le suprend à dormir sur un banc dans le métro Parisien (Station Chatelet les Halles). Il l'aide et lui fait connaître le monde de la jet-set en l'emmenant à chaque fois dans des dîners mondains, et parmi des gens de la Haute-Societé.

[modifier] Les arnaques

Sa faculté d'observation et d'adaptation à ce qui l'entoure est telle qu'il parvient rapidement à être la coqueluche des soirées mondaines et de la jeune jet set parisienne. De là, comprenant que l'argent obtenu facilement se dépense encore plus facilement, il commence à extorquer des sommes de plus en plus importantes à son entourage en montant divers types d'escroqueries. Sa première grosse arnaque consiste à vendre un immeuble qui ne lui appartient pas, en plein Paris. Arrêté puis surveillé de près par la justice française, il s'expatrie alors à Hollywood, à l'âge de 24 ans, sans parler anglais.

Arrivé en 1993 aux États-Unis, il s'installe à Los Angeles, où en moins de deux ans il parvient à conquérir le tout Hollywood et à s'imposer comme la personne incontournable des nuits et des affaires hollywoodiennes. Se faisant passer tour à tour pour un champion de boxe, le fils de Dino de Laurentiis ou de Sophia Loren, il met sa vie en scène et tout le monde y croit, sauf lui. Il enchaîne ce qu'il appelle « les affaires », ce qui lui fait gagner énormément d'argent. Il loge dans de somptueuses villas de Bel Air (quartier le plus huppé situé dans les hauteurs de la ville) pour finalement s'installer au tout dernier étage du Beverly Wilshire Hotel (le plus prestigieux palace de Los Angeles, où se tourna le film Pretty Woman), pour mieux appâter ses victimes.

Dépensant sans compter dans des soirées, des voyages en jet privé, des véhicules de prestige, du champagne grand cru accompagné de femmes, il bluffe alors tout le monde. Parmi ses amis, on trouve Mickey Rourke ou encore Jean-Claude Van Damme, ses relations sont innombrables. Il a un enfant avec Pia Reyes (playmate de novembre 1988), nommé Zeus.

Au bout d'un moment, il est surveillé par la police californienne, cette fois-ci pour son train de vie somptueux qui intrigue. Menacé par le grand banditisme, qu'il a la réputation de fréquenter, il est finalement contraint de quitter Los Angeles et se rend à New York.

Là, il se fait passer pour un héritier de la famille Rockefeller pendant deux ans, malgré son accent normand qui n'inquiète pas la haute société new-yorkaise. Il y effectue de nombreuses arnaques, notamment aux dépens de nombreux agents de Wall Street.

Pourtant, il se fait démasquer et doit s'enfuir, le FBI et Interpol le surveillant de près. Cette cavale dure près de deux ans et finit par son arrestation le 26 avril 2001 au Canada.

[modifier] La prison

Ayant fini par se retrouver à Vancouver pour revoir son fils et sa femme, il s'y fait passer pour Michael Van Hoven, un ancien pilote de F1 et homme d'affaires suisse. Sa principale victime canadienne est Robert Baldock, un homme d'affaires et inventeur, qui le fait vivre pendant des mois dans un palace d'une station de ski huppée en attendant une prétendue transaction. Robert Baldock porte plainte et Christophe Rocancourt est identifié. La police canadienne l'appréhende finalement en Colombie-Britannique (Canada) [2].

À 36 ans, Christophe Rocancourt est condamné à cinq ans de prison. Après un séjour d'un an et demi dans une prison canadienne pour usurpation d'identité, il est extradé aux États-Unis où il effectue le reste de sa peine pour faux et usage de faux passeport, détention illégale d'arme à feu et délit de fuite.

[modifier] Retour en France

En 2002 et en 2006, il fait paraître deux autobiographies. Il y avoue avoir arnaqué au total plus de 35 millions de dollars. Suite à cela, quelques personnes portent plainte, dont Michel Polnareff, déclarant s'être fait extorquer 250 000 dollars. Rocancourt dit à son sujet : « Pour qu'on vous vole 250 000 dollars, il faut les avoir ». Les droits de son premier livre sont achetés pour un million d'euros. Son récit devrait être bientôt porté sur grand écran par le producteur Thomas Langmann, le fils de Claude Berri et parrain de son premier fils. La réalisation de cette cinébio a été confiée à Florent Emilio Siri.

Christophe Rocancourt a vécu à Paris avec l'actrice et ex-miss France, Sonia Rolland. Leur union a donné naissance à une petite fille, Tess. Le couple a annoncé sa séparation le 10 avril 2008.

Son ex-compagne, Sonia Rolland, parle de leur passion dans un ouvrage : Les Gazelles n'ont pas peur du noir publié aux éditions Michel Lafon.

Une série de romans policiers portant sa signature devrait paraître au même moment, ainsi que des scénarios inspirés de ses expériences.

Aujourd'hui, Christophe Rocancourt est reconverti en entrepreneur tout en exploitant son image. Il a juré « L'arnaque, c'est fini » lors d'un direct télévisé.

Connu comme l'un des plus grands escrocs du monde, il déclare être un profond croyant et "remercier Dieu de l'avoir sauvé".

[modifier] Citations

  • « Le New York Times a écrit que j'étais un génie. Disons plutôt que je me suis distingué dans un univers où prévaut la connerie. », Le Monde 2 n°506
  • « J'ai payé ma dette, j'ai même laissé un pourboire. »
  • « Toute ma vie n'a été qu'une fugue. J'ai crevé de faim et je me suis assis aux tables des meilleurs restaurants de la planète. J'ai compté les centimes dans les poches de mes guenilles de gosse et j'ai sorti ensuite des fortunes de celles de mes costumes sur mesure. J'ai dormi sur les sièges du métro parisien avec les déshérités, mes frères, et j'ai connu plus tard, avec des hommes et des femmes célèbres, des relations extraordinaires. Je ne les ai pas forcés à croire aux personnages que j'incarnais. Champion de boxe, fils de Dino De Laurentiis ou héritier Rockefeller, je jouais le rôle qu'ils attendaient de moi. En devenant le miroir de leurs vanités, je me suis raconté un conte de fées. Je l'ai déjà payé très cher. Partout, j'ai été traqué. Fuite à Paris, cavale aux États-Unis, puis au Canada... Je ne demande ni clémence ni pitié. Si je remue ici trente-cinq ans de souvenirs, c'est afin que mon fils comprenne : pour moi, c'était cette vie-là ou la mort. »

[modifier] Bibliographie

[modifier] Références

  1. YouTube - Christophe Rocancourt - Rocancourt, un imposteur à hollywood
  2. http://www.rocancourt.com/ (Avis de recherche)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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