Château de Mirwart

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Le château (XII-XVIIIe siècle).
Le château (XII-XVIIIe siècle).

Situé en Wallonie (Belgique), sur un promontoire rocheux dominant la vallée de la Lomme, le château de Mirwart est une construction dont l’origine remonte à une forteresse bâtie au début du XIe siècle par un seigneur lotharingien. Celui-ci voulait en effet se protéger contre les belliqueux seigneurs de Bouillon et d’Orchimont. Les seigneurs de Mirwart devinrent toutefois eux-mêmes des oppresseurs sans vergogne.

Peu de temps après, il s’attirèrent la rancœur des moines de Saint-Hubert et au cours du même siècle, il se firent chasser de leur domaine par le prince-évêque de Liège, Henri Ier de Verdun, qui avait pris la défense des moines. C’est d’ailleurs l’abbé de Saint-Hubert qui fit démanteler la forteresse en 1083. Cet acte ne fut toutefois pas du goût du prince-évêque Otbert, car après avoir repris le contrôle du fief, il fit reconstruire la forteresse et céda le domaine à Bovon de Waha dès 1099.


En 1293, le fief fut acheté par Jean d’Avesnes mais la vente fut contestée par le prince-évêque de Liège. Cette contestation allait déclencher un conflit opposant le prince-évêque Jean de Sponheim aux Comtes de Hainaut, de Luxembourg, de Namur, de Looz ainsi qu’au duc de Brabant. Le château changea encore de propriétaire puisqu'après avoir été remis à Jean de Luxembourg, faute de moyens financiers, celui-ci dut le céder au prince-évêque Adolphe II de la Marck.

Les malheurs du château n’allaient d'ailleurs pas s’arrêter là, car il eut à subir tous les sièges lors des conflits qui opposèrent l’Espagne et ensuite l’Autriche à la France. Ce n’est qu’au début du XVIIIe siècle que le château retrouva le calme et qu’il put être reconstruit. Il prit peu à peu l’allure du château de plaisance qu’on lui connaît aujourd’hui.

Au XIXe siècle il fut acheté par le créateur de la cristallerie de Vonêche Aimé-Gabriel d’Artigues et puis il passa successivement aux familles van der Linden d’Hoogvorst, d’Arrigade et von der Becke.

Au XXe siècle, il allait encore connaître des avatars. En effet, alors qu’il était devenu un bien provincial en 1951 et après une dernière campagne de restauration, il fut peu à peu abandonné. Laissé à son triste sort, les vandales et les pillards s’empressèrent bien entendu de détruire ou d’emporter une grande partie des décorations intérieures.


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