Censure royale

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La censure royale est un acte par lequel le roi sanctionne un manuscrit et autorise sa publication sous forme imprimée.

Richelieu fut le premier à nommer des érudits dévolus à cette tâche. Après la Fronde, Colbert créa une direction de la Librairie, chargée de veiller à l'octroi des permissions et privilèges devenus désormais obligatoires pour toutes les impressions réalisées en France.

Les directeurs de la librairie, devenus censeurs royaux, étaient nommés par le roi, chacun dans sa spécialité. L'Almanach royal en publiait la liste chaque année. Sous Louis XIV ils étaient au nombre de quarante recrutés, pour la plupart, parmi les professeurs de la Sorbonne.

Sommaire

[modifier] Principaux censeurs royaux

[modifier] La censure théâtrale

Dès 1701, les pièces de théâtre firent à leur tour l'objet de la censure royale : lues avant publication par les censeurs placés sous l'autorité du lieutenant général de police, les pièces furent autorisées soit telles quelles et recevaient l'approbation, soit moyennant des coupes ou des corrections, quand elles n'étaient pas simplement interdites. Voltaire en fit les frais pour son Mahomet (1743), Sedaine pour son Déserteur (1769) ; Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro de Beaumarchais n'en réchappèrent que grâce à l'opiniâtreté de Marie-Antoinette.

[modifier] Les censeurs théâtraux

[modifier] Note

  1. Il s'agit peut-être d'Étienne Louis Hector de Joly.

[modifier] Bibliographie

  • Raymond Birn, La Censure royale des livres dans la France des Lumières, Paris, Odile Jacob, 2007 (ISBN 2-7381-1851-8).
  • Biographie des censeurs royaux, Paris, chez les marchands de nouveautés, 1821.
  • Victor Hallays-Dabot, Histoire de la censure théâtrale en France, Paris, E. Dentu, 1862.

[modifier] Voir aussi