Causeries à la Bourse du Travail

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Des Causeries se tenaient à la Bourse du travail à l'initiative des syndicats ouvriers appartenant à l'AIT. Elles avaient pour but de donner une culture politique et historique aux ouvriers, dans une préoccupation qui se rapproche de celle des encyclopédistes à laquelle s'ajoute l'objectif de faire évoluer les rapports sociaux.

Sommaire

[modifier] Appel à une causerie

L'appel à une causerie programmée pour le 14 mars 1939 - organisée par la CGT-SR - présente assez clairement la raison d'être des causeries et le programme présenté permet de se faire une idée de son contenu.

CAMARADES ! 
Au cours des dernières années qui viennent de s'écouler, la classe ouvrière n'a pas eu une notion clairvoyante de l'action à entreprendre, ni de celle à continuer. Après les grèves de juin 36, elle a applaudi la pause préconisée par ses chefs, et fit faillite sur le plan international, en applaudissant la non-intervention, abandonnant ainsi nos camarades espagnols en lutte contre le fascisme international.
Tous ces manquements, ces faillites, cette inaction sont dus : au manque d'esprit de classe et au manque d'éducation sociale. La classe ouvrière a coutume d'écouter et d'applaudir, de confondre syndicalisme et politique. Toute cette confusion dans les esprits est due aussi à la mauvaise éducation reçue à l'école. On y apprend l'histoire des crimes, c'est-à-dire l'histoire des patries. Puis, l'histoire des sorciers, c'est-à-dire l'histoire des religions. Y apprend-t-on l'histoire du peuple, dont nous faisons partie ? Celle enfin qui nous intéresse ? Non ! Car ce serait donner à la classe des exploités les armes nécessaires à sa libération.
Nous considérons que le syndicat, qui doit être le mouvement de résistance et de lutte, doit aussi être l'école sociale du prolétariat. Et pour redonner à celui-ci toute sa valeur morale et sa combattivité qui, en d'autres temps, fit sa fierté. Nous convions fraternellement compagnes et compagnons de notre industrie à assister régulièrement aux causeries éducatives que nous organisons tous les quinze jours, les mardis, à 20 h. 30, à la Bourse du travail. Salle Fernand Pelloutier le 14 mars 1939 à 20h. 30
avec le concours DU CAMARADE LAGRANGE, qui traitera les sujets suivants :

[modifier] Ire partie

  • Les origines du mouvement ouvrier.
  • La vie des paysans avant 1789.
  • La Révolution Française. Les Assemblées. La Conspiration des Egaux.

[modifier] IIe partie (1830 à 1870)

  • Le régime de la bourgeoisie.
  • La misère du peuple.
  • La résurrection des sociétés de compagnonnage.
  • Le siècle de la vapeur.
  • Les précurseurs. Robert Owen. Saint-Simon. Fourrier.
  • 1848. Le premier résultat du suffrage universel
  • Le mouvement littéraire
  • La reconnaissance du mouvement ouvrier. La Première Internationale.
  • Les brigandages coloniaux. La conquête de l'Algérie.

[modifier] IIIe partie (1870 à 1939)

  • Le mouvement syndical. Les coopératives.
  • Les partis politiques. Les deux méthodes.
  • Le travail esclavagiste. Taylor et Stakhanov.
  • La faillite de la démocratie et des partis politiques.

[modifier] IVe partie

  • Notre conception du syndicalisme.
  • Plan d'une société à base fédéraliste
Appel à une causerie
Appel à une causerie