Catherine Mégret

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Catherine Mégret
Catherine Mégret

Catherine Mégret a été maire de Vitrolles (Bouches-du-Rhône) de 1997 à 2002. Elle est actuellement membre du conseil national du Mouvement national républicain (MNR). Née Rascovsky en 1958, elle est l'épouse de Bruno Mégret, fondateur et président du MNR.

Sommaire

[modifier] Origine

Fille d'un médecin rhumatologue juif d'origine russe, elle a été élevée par sa grand-mère maternelle après le divorce de ses parents. Élève de l'institution Blanche-de-Castille, elle étudie ensuite l'anglais à la faculté de Jussieu et la psychologie à Malakoff. Devenue chef de publicité à la revue Régates, elle rencontre Bruno Mégret en 1990 et leur mariage a lieu le 11 septembre 1992.

[modifier] Maire de Vitrolles

En 1995, Bruno Mégret, qui avait failli remporter la mairie de Vitrolles, avait obtenu l'annulation du scrutin qu'il estimait entaché de graves irrégularités[1]. Il avait dans le même temps été rendu inéligible au motif qu'il aurait dépassé le plafond autorisé des dépenses de campagne. Considérant que son époux avait été injustement écarté de la compétition électorale, Catherine Mégret se porte alors elle-même candidate. Elle est élue le 9 février 1997 avec 52,48% des voix.

Réélue en 2001, Catherine Mégret voit son élection annulée par une décision de justice[2] que les époux Mégret jugent scandaleuse. Catherine Mégret a fait porter l'effort de son équipe municipale sur la sécurité de la ville et son embellissement. Parallèlement, elle a engagé le redressement financier de la municipalité. Symboliquement, les élus et Catherine Mégret elle-même ont voté une baisse de 30% de leurs indemnités. Elle aura par ailleurs réduit chaque année les impôts communaux d'une fraction certes modeste mais systématique.

L'un des faits marquants du premier mandat de Catherine Mégret aura cependant été le vote d'une prime de naissance versée aux familles vitrollaises dont l'un des parents au moins était de nationalité française ou européenne[3]. Cette mesure, qui fut à l'origine de vives controverses, a été annulée par le tribunal administratif de Marseille comme non conforme à la législation et à la constitution. Elle aura en outre donné lieu à une condamnation pénale de Catherine Mégret à un an de prison avec sursis et à près de vingt et un mille euros d'amende et de frais divers[4]. Une condamnation que Catherine Mégret jugera scandaleuse, compte tenu du fait que d'autres élus avaient dans le passé adopté une disposition comparable sans subir la moindre poursuite.

Catherine Mégret a été défaite en 2002 plus tard, après l'invalidation du scrutin de 2001, par Guy Obino. En remportant 46% des suffrages, la liste de l'épouse du leader du MNR avait remporté neuf sièges dans l'opposition dont le sien. Qu'elle n'a jamais occupé… Catherine Mégret n'a d'ailleurs plus jamais remis un pied à Vitrolles depuis sa défaite.

[modifier] L'après Vitrolles

Catherine Mégret a par ailleurs été condamnée par la cour d'appel d'Aix-en-Provence pour détournement de fonds publics dans l'affaire dite des timbres poste de Vitrolles. Il lui était reproché d'avoir adressé sur les fonds de la commune deux courriers appelant à parrainer la candidature de son époux pour l'élection présidentielle de 2002. Elle a fait valoir qu'il s'agissait d'une erreur au demeurant immédiatement rectifiée puisque le trésorier de la campagne de Bruno Mégret avait remboursé à la commune le coût de ces envois. Elle a néanmoins été condamnée à trente cinq mille euros d'amende et de frais divers ainsi qu'à huit mois de prison avec sursis.

[modifier] À voir aussi

[modifier] Notes

  1. Décision du Conseil d'Etat du 18 décembre 1996.
  2. Décision du Conseil d'Etat du 29 juillet 2002.
  3. Délibération du conseil municipal de Vitrolles du 21 janvier 1998.
  4. Décision de la cour d'appel d'Aix-en-Provence du 18 juin 2001.

[modifier] Sources