Carré logique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le carré logique

Le carré logique représente les oppositions logiques entre les différentes propositions :

  • proposition notée A, universelle affirmative : tous les x sont P ;
  • proposition notée E, universelle négative : aucun x n'est P ;
  • Proposition notée I, particulière affirmative : quelque x est P ;
  • proposition notée O, particulière négative : quelque x est non-P.

Deux propositions disposant des mêmes sujets et prédicat peuvent s'opposer par leur qualité et/ou par leur quantité. Ainsi les oppositions qui peuvent être créées sont les suivantes :

  • Deux propositions contradictoires sont des propositions qui s'opposent par la qualité et la quantité
  • Deux propositions contraires sont des propositions universelles qui s'opposent par la qualité
  • Deux propositions subcontraires sont des propositions particulières qui s'opposent par la qualité
  • Deux propositions subalternes sont des propositions qui s'opposent par la quantité.

On établit ainsi le carré logique de l'opposition des propositions.

A : Tous les x sont P ←Contraire→ E : Aucun x n’est P
↕Subalterne↕ Contradictoire ↕Subalterne↕
I : Certain x est P ←Subcontraire→ O : Certain x est non-P


Sommaire

[modifier] Autres carrés

Créé au Moyen Âge[1], le carré logique présente une telle régularité que l'on a essayé, à l'époque moderne, de l'appliquer à plusieurs domaines formalisés :

nécessaire (est vrai et ne sera pas faux) ←Contraire→ impossible (est faux et ne sera pas vrai)
↕Subalterne↕ Contradictoire ↕Subalterne↕
possible (est vrai ou sera vrai) ←Subcontraire→ non-nécessaire (est faux ou sera faux)

Le logicien Robert Blanché a proposé un hexagone logique dans Structures intellectuelles en 1966. Celui-ci est composé de six postes, les A E I O du carré logique augmentés de Y et U. Le poste Y est particulièrement précieux, car il représente le référent des particulières naturelles « Certains hommes sont blancs » et « Certains hommes ne sont pas blancs » qui notoirement contiennent plus d'information que les particulières logiques I et O.

[modifier] Références

  1. Roger Caratini, Introduction à la philosophie, L'Archipel (2000), p.407
  2. The Development of logic, Oxford, Clarendon Press, 1962, p. 125. Reproduit par Jules Vuillemin dans Nécessité ou contingence, Paris, Minuit, 1984, p. 78, note 33.
  3. « À quoi ressemblerait le carré logique épistémique ? », The Square of Opposition, International Congress, Montreux, 2 juin 2007.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Jean-François Monteil, Du nouveau sur Aristote, L'Enseignement philosophique, 2003.


Autres langues