Caroline vitelli

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Caroline Vitelli est une artiste né à Genève, en Suisse en 1980.

Sommaire

[modifier] Bibliographie

Caroline Vitelli s'approprie des matériaux existants chargés de citations, de symboles et de signes, et en propose un autre scenario. Elle envisage naturellement les images, les textes, les clichés comme des biens collectifs, émanant de l’histoire de l’art, produits par tous et au profit de tous. « Mon travail est hyper citationnel […], je suis une voleuse d’images » dit Caroline Vitelli.

Elle le démontre d’ailleurs bien avec cette nouvelle exposition créée pour Cramer + Cramer. Caroline Vitelli peuple cet espace avec des personnages tirés de l’histoire de l’art. Son papier peint, une toile de Jouy squattée, met en scène entre autres le « Rabbit » de Jeff Koons et le « Him » de Maurizio Cattelan. Cattelan qui lui même dit constamment avoir besoin de dévaliser les archives pour s’inspirer voir même de voler impunément. Dans le reste de l’espace, nos aïeuls et nos contemporains emménagent: ombre « grandeur nature » d’une nymphe dansante tirée d’une gravure ancienne, ou encore autoportrait de l’artiste soufflant une bulle de chewing-gum. Ces images rappellent les silhouettes tant prisées au 18ème et ici si bien réactualisée grâce à l’utilisation du plexiglas noir brillant. Dans un élan de fétichisme artistique presque compulsif, Caroline Vitelli se joue des concepts et des icônes pour le pur plaisir de rassembler autour d’elle des objets qui lui plaisent. Le simulacre « avec un certain décalage », la citation sans respect, le faux par principe, la photocopie « sans histoire ni avenir » sont les lignes maîtresses de son voyage ludique et curieux dans la création contemporaine, elle joue avec ses maîtres, collectionne à tout va, depuis l’enfance, fabrique du faux par admiration, accumule les références pour recomposer son monde. L’histoire de l’art est constituée d’actes artistiques appropriateurs, d’emprunts plus ou moins transformés, qui vont du concept d’« inspiration » (l’Olympia de Manet inspirée de la Vénus du Titien, elle-même inspirée, etc.) jusqu’à des pratiques plus radicales mais parfaitement admises de copie pure et simple (l’activité de copiste de Flaubert pour Bouvard et Pécuchet et le Catalogue des idées reçues, par exemple). Musset l’a très bien exprimé : « On m’a dit l’an dernier que j’imitais Byron... Vous ne savez donc pas qu’il imitait Pulci ?... Rien n’appartient à rien, tout appartient à tous. ».

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